dimanche 1 avril 2012

Bruckner Symphonie No.5


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Bruckner Symphonie No.5 Reviews and Opinions



1 internaute sur 2 a trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Une version impressionnante, 25 mai 2010
Par Pèire Cotó (Occitània) - Voir tous mes commentaires(TOP 100 COMMENTATEURS)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Bruckner Symphonie No.5 (CD)
Le premier contact avec l’interpretation commence par un sentiment d’attente, de mystère et de puissance contenue, mais ensuite on peut être deçu par un tempo bien lent, comme une hesitation. Toutefois Abendroth commence lentement pour mieux accelerer ensuite et quand on a compris la demarche, quand aussi on a ecoute plusieurs fois, on cesse d’être perturbe par ce premier mouvement. La suite est de haut niveau.
Certes on ne retrouve tout à fait ni la grandeur de Pflüger ni l’approfondissement mystique de Jochum à Ottobeuren, en 1964. Cela ne vient pas de l’anciennete de la prise de son, bonne pour 1949, mais à l’epoque les techniques avançaient très vite et on entend une difference avec celle de Pflüger, enregistree trois petites annees après, en 1952. Ce n’est pas non plus une affaire d’edition : Hermann Abendroth utilise l’edition Haas de 1935, très peu differente de celle de Nowak, parue en 1951 et generalement employee depuis par les chefs (avant, il y avait le tripatouillage de Franz Schalk, qui permettait de gagner, si j’ose dire, dix minutes). Le Bruckner d’Abendroth semble exclure la metaphysique, le rapport avec le Dieu tout-puissant, ecrasant, même s’il nous rend sensible au mystère. Cela donne une 4e, une 9e allegees, detendues, orchestralement puissantes, mais bien moins terribles, bien moins noires, que celles de Furtwängler à la même epoque, par exemple. Ces lectures suscitent l’admiration et on les prefère à certains moments. Mais pour la 5e, la plus religieuse d’un compositeur religieux, Abendroth en donne moins que Jochum ou Pflüger, bien que formellement c’est peut-être la symphonie qu’il a le mieux reussie. Le quatrième mouvement devient virtuose, exaltant, paraissant d’ailleurs plus rapide qu’il n’est : quand on joue plutôt staccato, à la même vitesse, on donne l’impression d’aller plus vite. Le tempo est d’ailleurs souple, mais de manière un peu previsible, avec une acceleration dans les passages forte et agites, du moins certains, un ralentissement dans ceux piano. Le triomphe de la fin est particulièrement exaltant, mais il a moins le sens de victoire de la foi sur l’inquietude que chez Jochum (version de 1964) qui avait su economiser ses effets et contenir sa puissance avant.
Si on ne compare pas avec les deux "references" absolues dans la 5e, cette interpretation se revèle passionnante, superieure à la plupart de celles que j’ai entendues. On admirera le sens du rythme, les attaques nettes, le dynamisme, la tension durablement maintenue, une puissance comme musculaire (qui n’est d’ailleurs pas contredite par l’apparence physique du chef, robuste, aux larges et fortes mains), une vitalite impressionnante qui est communiquee à l’orchestre. Les pizzicato, les notes jouees staccato semblent exploser depuis leur centre, en gardant pourtant une nettete de contour marmoreenne. Le Scherzo est evidemment le mouvement pour lequel ce style convainc le plus. A mon avis, Abendroth fait mieux dans cette symphonie que Furtwängler en 1942 (je ne connais pas la version de 1951), violent et extraverti, mais aux intentions trop eloquentes, qui s’expriment par un rubato spectaculaire. Abendroth a le merite de ne pas avoir trop d’intentions, car cette symphonie ne recompense que ceux qui ont choisi de l’ecouter en eux, plutôt que d’imposer au texte un style, une grandeur exterieure et exteriorisee. Faut-il suggerer, non un classement, mais un ordre d’urgence dans les versions à connaître Je donne le mien, très provisoire : 1. Jochum-Ottobeuren, 2. Pflüger, 3. Abendroth, eventuellement ex aequo avec Jochum-EMI, ensuite dans le desordre Rögner, Andreae, Haitink-Concertgebouw, Jochum-DGG, Celibidache (EMI), puis un peu plus loin Konwitschny, Harnoncourt (qu’on apprecie plus ou moins selon les jours), Abbado, mais je n’ai pas tout entendu ou je ne m’en souviens pas assez, ce qui fait la limite de l’exercice.
Pour plus d’informations sur la discographie de Bruckner, taper Bruckner discography, vous trouverez le site de John F. Berky, qui tient à jour la liste des enregistrements, celle de leur apparition dans les differentes maisons de disques, l’edition utilisee. Coup de chapeau pour ce service rendu aux fervents de Bruckner du monde entier !
NB. Ce commentaire a ete profondement modifie en septembre 2011.
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