Prix :
Les Rarissimes de José Iturbi : Granados, Albeniz, Ravel, Chopin, Debussy Reviews and Opinions
4.0 etoiles sur 5
Un grand pianiste derrière l’apparence, 11 novembre 2008
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Les Rarissimes de Jose Iturbi : Granados, Albeniz, Ravel, Chopin, Debussy (CD)
Les cinephiles nostalgiques de la belle epoque hollywoodienne se rappellent l’acteur.
Jose Iturbi (1895-1980) s’etait en effet etabli aux Etats-Unis dès 1929 et y conquit la celebrite, aussi bien face à la camera que sous les micros du label Victor.
Rassurons les melomanes sceptiques envers ce melange des genres : pour avoir prête son image à la pellicule, le pianiste espagnol ne s’illustra pas moins comme un virtuose consomme dont les incursions cinematographiques ne remirent pas en cause le talent premier.
Un talent tôt reconnu par Emil von Sauer (un eminent elève de Liszt) qui l’envoya completer ses etudes musicales valençoises au Conservatoire de Paris.
Il joua et dirigea les classiques austro-allemands (Mozart, Beethoven...) tout en restant attentif aux creations contemporaines, assurant la première audition mondiale du "Piano-rag-music" de Stravinsky.
Sa sonorite pulpeuse et chaude convenait particulièrement aux repertoires français et surtout hispanique, comme le rappelle le programme de 1958-59 reedite sur le present double-album.
Même si la caracterisation y manque un peu d’acuite, on se delecte du moelleux toucher qui galbe les "Danses espagnoles" de Granados.
Toute reticence disparaît en ecoutant la sensible evocation de "Cordoba" ou le terebrant pique qui taraude "Asturias" d’Albeniz.
L’Orchestre Colonne s’investissait corps et âme dans cette farouche interpretation des "Nuits dans les jardins d’Espagne", gorgee de capiteuses fragrances instrumentales : delicieux et anthologique.
Le CD 2 nous ramène à Chopin. Estimera-t-on que cette selection de Valses et Mazurkas paraît ici un peu superficiellement jouee Non pas irreflechies ou bavardes, mais simplement elegantes, epaissement maquillees, trop uniment apprêtees dans leur habit neuf. Le rythme de l’op.34 n°1 se marque au detriment de la souplesse du rubato, alourdi par des basses surgonflees (par les micros )
Force et contrôle sculptent en tout cas la "Polonaise en la majeur", doigt sur la couture du pantalon.
Les "Feux d’artifice" s’appuient sur une main gauche titanesque et introduisent un Debussy modele en pleine pâte de clavier, puisant la couleur à-même le pot. La chambre des "Children’s Corner" se voit repeinte à fresque, sans etat d’âme. Les doigts façonnent chaque miniature avec une franchise decomplexee : ecoutez la verve du "Golliwogg’s cake-walk" !
Ravel pour finir : le miroitant ruissellement des "Jeux d’eau", la voix si presente de la "Sonatine" et de la "Pavane" offrent ici à l’oreille tellement à voir.
Ce recital nous rappelle qu’Iturbi savait rendre la musique flagrante, apparût-elle parfois fardee sous la pudique elegance du masque.
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