dimanche 11 mars 2012

Seiji Osawa et Fritz Reiner, chefs dorchestre


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Seiji Osawa et Fritz Reiner, chefs dorchestre Reviews and Opinions



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5.0 etoiles sur 5
De captivants moments de direction d’orchestre, avec Fritz Reiner et Seiji Ozawa, 8 juillet 2006
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Seiji Osawa et Fritz Reiner, chefs d’orchestre (CD)
Sous la baguette de Fritz Reiner, les Ravel sont des joyaux absolus de la discographie.
Ecoutez d’abord cette "Pavane", tracee au diamant : un bijou mille fois poli jusqu’à atteindre la perfection.
Dans les "Valses", l’introduction martelee au burin nous fait douter qu’elles seront nobles et sentimentales. Avec Reiner, ces pièces felines, sournoises, ne sont pas là pour faire joli : son geste cinglant, ses incitations perfides aiguisent le tranchant des tutti, et distille pour le reste des parfums deletères. Toute mièvrerie est pourchassee et ces valses n’auront jamais semble si veneneuses.
Quelle agilite dans "Alborada" : allusive, imponderable, presque impalpable, l’orchestre se transmue en ethers capiteux, se jouant de toutes les difficultes rythmiques. L’humour de cette aubade resiste mal à un tel decapage mais Reiner reussit une fois de plus un intimidant tour de force à la gloire de la direction d’orchestre.
Dans la "Rhapsodie espagnole", la maestria laisse pantois : aussi inflexible dans la diction lancinante du Prelude, hypnotique à force de lenteur, que dans les deflagrations devastatrices de la malaguena et de la feria, le chef hongrois impose une discipline et une concentration impressionnantes.
Loin d’assecher ces pages, un tel traitement les epure de tout excès folklorique et les sert dans un ecrin etincelant.
L’extrême precision des phrases (Habanera), de l’inflexion rythmique (introduction sautillante de la feria) est obtenue par un geste chirurgical qui innerve la partition par le seul pouvoir de la nuance expressive.
Les pupitres irises de Chicago sauvent ces interpretations de la leçon de grammaire, et l’on pourra goûter le crepitement de l’orchestration ravelienne dans toute sa virtuosite et son flamboiement.
Debussy s’avère moins convaincant : "la Mer" trouve par endroit des couleurs delicates dans le premier volet, notamment grâce à un très beau violon, mais la course du soleil vers un climax trop nourri tend à dissiper cette atmosphère onirique.
Les "jeux de vagues" et le "dialogue" manquent de mystère, de finesse, de caracterisation.
La direction est certes magistrale mais s’avère trop symphonique pour suggerer les climats subtils conçus par le compositeur.
Disposant egalement du fabuleux orchestre de Chicago, Seiji Ozawa l’utilise bien differemment dans les "Tableaux d’une exposition" : là où la baguette du chef hongrois cherchait à extraire des substances quintessenciees, comme par capillarite, le regard d’Ozawa est plus global, davantage soucieux du schema d’ensemble, cherchant à saisir d’un coup d’oeil les vignettes moussorgskiennes.
La palette use de teintes sourdes, feutrees où l’on notera l’usage privilegie du contrebasson et la mise en valeur des contrechamps de cordes. Cette approche coloriste n’exclut pas la precision du trait, la "grande porte de Kiev" est edifiante à cet egard : tendue à rompre, d’un contrôle dynamique et prosodique d’autant plus impressionnant qu’il est applique à tous les pupitres, percussion y compris.
Une telle maîtrise de la baguette, Reiner en detenait l’autorite monarchique, Ozawa une technique stupefiante.
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