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Quatre opus révolutionnèrent la pratique occidentale et sous le nom de Sonate da chiesa, ces Sonates d'église éditées en 1681 rassemblent 24 sonates pour deux violons, contrebasse, orgue et le théorbe à la basse continue. Le raffinement de l'écriture expose en premier lieu le violon qui interprète une partie concertante dans ces sonates composées de quatre parties. Elles débutent généralement avec gravité, ce qui était très rare à l'époque. L'intelligence de la construction est si brillant que Bach utilisa certains des thèmes de Corelli pour les transcrire dans ses propres pièces. Dans cette intégrale de 2 CD, le London Baroque évite les couleurs trop acides, estompant certains contours que les musiciens britanniques jugent peut-être trop italiens. Le résultat est superbe de pudeur et d'une gravité qui annonce déjà les plus belles pages de Lully. --Étienne Bertoli
Quatre opus révolutionnèrent la pratique occidentale et sous le nom de Sonate da chiesa, ces Sonates d'église éditées en 1681 rassemblent 24 sonates pour deux violons, contrebasse, orgue et le théorbe à la basse continue. Le raffinement de l'écriture expose en premier lieu le violon qui interprète une partie concertante dans ces sonates composées de quatre parties. Elles débutent généralement avec gravité, ce qui était très rare à l'époque. L'intelligence de la construction est si brillant que Bach utilisa certains des thèmes de Corelli pour les transcrire dans ses propres pièces. Dans cette intégrale de 2 CD, le London Baroque évite les couleurs trop acides, estompant certains contours que les musiciens britanniques jugent peut-être trop italiens. Le résultat est superbe de pudeur et d'une gravité qui annonce déjà les plus belles pages de Lully. --Étienne Bertoli
Sonate da chiesa op.1 & 3 (coll.musique dabord) Reviews and Opinions
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Arcangelo Corelli ou l’influence d’un immense compositeur, 28 avril 2007
Par Julien Mosa "MosaJulien" (Saint-Jean Pied de Port, 64.) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
(VRAI NOM)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Sonate da chiesa op.1 & 3 (coll.musique d’abord) (CD)
Arcangelo Corelli naquit à Fusignano, près de Ravenne (sur la côte est italienne), le 17 fevrier 1653. Il etait le cinquième enfant d’une riche famille de proprietaires terriens. Il pris ses premières leçons de musique à Faenza (village où se deroula la majeure partie de son enfance). En 1666, il partit pour Bologne où il sejourna jusqu’à l’âge de dix-sept ans. Là, il apprit le violon avec deux des plus eminents representants de l’"ecole bolonaise" de violon, Giovanni Benvenuti et Leonardo Brugnoli, et il etudia le contrepoint avec le compositeur Giovanni Battista Bassani. En 1671, Arcangelo Corelli se rendit à Rome. Malheureusement, à l’heure actuelle, les musicologues manquent cruellement de temoignages precis sur les diverses activites d’Arcangelo Corelli dans les annees qui suivirent. Il completa ses etudes de contrepoint avec un professur repute, Pietro Simonelli, tout en jouant du violon dans divers orchestres de la capitale italienne. C’est certainement à cette epoque-là, au debut des annees 1670, qu’Arcangelo Corelli effectua quelques voyages à travers l’Europe (en France, en Espagne ou en Allemagne, où certains musicologues croient avoir retrouve sa trace en Bavière, notamment à Munich). Ce qui est certain, c’est que mis à part un sejour à Naples en 1708, Arcangelo Corelli ne quitta plus que très guère Rome, où il s’etablit definitivement en 1680. Comme la "Ville eternelle" etait à ce moment-là un "carrefour europeen" de la culture, l’ex-reine Christine de Suède, après son abjuration, s’y etablit, en s’y faisant l’animatrice principale des activites artistiques et mondaines de la cite : elle fut aussitôt suivie par les princes de l’Eglise qui ouvrirent leurs palais à des academies et à des concerts. Les musiciens etaient alors de veritables "monarques". Arcangelo Corelli accumula, dès lors, les succès de virtuose, de chef d’orchestre et de compositeur. En 1679, il obtint le poste de premier violon au theâtre Capranica ; en 1682, il fut nomme maître de chapelle de l’eglise Saint-Louis-des-Français. En 1684, il entra au service du cardinal Benedetto Pamphili. En 1687, il dirigea dans le palais de la reine Christine de Suède un memorable concert qui reunissait près de 150 musiciens, à l’occasion des fêtes donnees en l’honneur du nouvel ambassadeur accredite par le roi Jacques II auprès du Vatican. C’est egalement en 1687 que le cardinal Benedetto Pamphili le chargea de son orchestre prive. En 1689, il passa deux ans jusqu’en 1691 au service d’un autre prince de l’eglise, le cardinal Pietro Ottoboni, neveu du pape Alexandre VIII, qui l’hebergea jusqu’à sa mort. La gloire d’Arcangelo Corelli ne connut pas d’eclipse avant 1708, l’annee où il fit la connaîssance de Georg Friedrich Händel (dont il dirigea un des "oratorios") et d’Alessandro Scarlatti. En 1709, Arcangelo se retira de la vie publique. Il perdit la vie le 8 janvier 1713. Le cardinal Pietro Ottoboni lui fit eleve un monument funeraire au Pantheon de Rome, près du tombeau de Raphaël. L’epitaphe fait mention du titre de "marquis de Ladenburg" que lui avait decerne le prince-electeur palatin Philippe-Guillaume, en remerciement d’une dedicace.
Ses compositions, en regard de ses contemporains, sont assez indigentes, mais d’une qualite irreprochable : vingt-quatre "sonate da chiesa" ("sonates d’eglise") pour deux violons et basse continue opp.1 & 3, vingt-quatre "sonate da camera" ("sonates de chambre") pour deux violons et basse continue opp.2 & 4, douze "sonate da chiesa e da camera" pour violon et basse continue opp.5, douze "concerti grossi" pour deux violons, violoncelles, orchestre à cordes et basse continue opp.6, ainsi que quelques sonates pour deux violons et basse continue sans numero d’opus. Pas de musique vocale (religieuse ou profane), pas d’operas.
La renommee d’Arcangelo Corelli en tant que violoniste et chef d’orchestre etait immense, et plus encore, celle de compositeur, dont la publication de ses oeuvres etait guettee avec empressement dans toute l’Europe. Arcangelo Corelli fit partie de plusieurs societes savantes : l’Academie de Bologne, la Congregation des virtuoses de Sainte-Cecile ou l’Academie d’Arcadie, où il prit le pseudonyme d’"Arcomelo Erimanteo".
L’influence d’Arcangelo Corelli fut presque demesuree, à la fois dans la diffusion de nouvelles formes compositionnelles ("sonate" ou "concerti grossi"), et dans la technique du violon, qu’il ameliora considerablement. Ce rayonnement s’exerça bien au-delà des frontières italiennes. Par exemple Johann Sebastian Bach et François Coupein l’appreciait enormement : le maître allemand lui emprunta un thème de sa "sonata da chiesa" en si mineur op.3 n°4 pour sa "Fugue" pour orgue en si mineur BWV 579, et le maître français lui dedia une "Apotheose" sous forme d’une "sonate en trio" pour deux violons et basse continue, et s’efforça d’imiter son style dans quelques unes de ses sonates. Par ailleurs, Arcangelo Corelli eut pour elèves (parmi les plus illustres) Francesco Geminiani, Pietro Locatelli, Francesco Gasparini et peut être Francesco Antonio Bonporti. Bien qu’il ne fut jamais tente par la virtuosite pure, Arcangelo Corelli est considere aujourd’hui comme l’initiateur de la technique moderne du violon. Son style est des plus representatifs du "style baroque italien", caracterise par une ornementation importante, d’un riche "continuo" (basse continue) (guitare, luth ou theorbe, violoncelle, clavecin), et d’un contraste dynamique et rythmique important separant chacun des mouvements (comme en temoigna Georg Muffat dans plusieurs de ses ecrits).
Le present coffret (comprenant deux compact-discs) propose les vingt-quatre "sonate da chiesa" pour deux violons et basse continue opp.1 & 3. Le premier recueil fut publie en 1681 et dedie à la "Pallas nordica", la reine Christine de Suède ; le second recueil fut quant à lui publie en 1689. Ces sonates diffèrent des "sonate da camera" par la presence d’un orgue dans le "continuo", ainsi que par l’importance superieure qu’elles apportent à la technique du contrepoint. La plupart du temps, Arcangelo Corelli fait debuter ses sonates par un mouvement lent ("Grave" ou "Largo"), auquel font suite trois mouvements observant le schema "rapide-lent-rapide". Mais Arcangelo Corelli rompt plusieurs fois avec son schema de base. Sur le plan formel, les "sonate" de l’op.3 se presentent toutefois plus brillantes dans l’ecriture des voix, plus audacieuses par l’harmonie et les tonalites ; les motifs fugues sont plus nombreux dans les mouvements rapides. Dans presque tous les derniers mouvements de chaque sonate, Arcangelo Corelli declenche une surprise rythmique en proposant des rythmes ternaires souvent proches de mouvements de danse ("gigue", "passepied"...). La presence de tels mouvements de danse dans ses "sonate" demontre à quel point le genre de la "sonate d’eglise" commençait dejà à se melanger avec la "sonate de chambre". Si Arcangelo Corelli eleva au plus haut rang les formes instrumentales de la musique de chambre, il en varia sans cesse les modèles lui-même.
Les membres de l’ensemble "London Baroque", composes pour ces gravures d’Ingrid Seifert et Richard Gwilt aux violons, Charles Medlam (le mentor de l’ensemble) au violoncelle, Nigel North à l’archiluth et les organistes Nicholas Parle (pour l’op.1) et Lars Ulrik Mortensen (pour l’op.3) offrent une version "so british" de ces deux corpus. A la chaleur latine ou mediterraneenne qui aurait litteralement irradie ces pages, les interprètes prefèrent des soleils plus nordiques, mais, non denues de charme. Dans les sonates de l’op.1, le "continuo" (surtout l’orgue de Nicholas Parle) est quasiment inexsitant et très peu audible (problème de prise de son ou volonte des musiciens ), ce qui met bien en valeur les gracieuses (et parfois delicates) sonorites des deux violons. L’archiluth intervient dans trois sonates, la n°1 en fa majeur, la n°5 en si bemol majeur et la n°10 en sol mineur. Nigel North apporte une certaine raucite qui embellit la "pâte sonore". La sonate n°8 en ut mineur, est la seule du premier recueil qui, à mon sens, est jouee avec le moins d’inspiration et le plus de "raideur". Mêmes observations pour les sonates de l’op.3, mis à part que l’orgue de Lars Ulrik Mortensen est beaucoup plus present et de ce fait enrichit encore plus cette "pâte sonore" ; de plus, l’organiste se prête ça et là à de beaux moments (très brefs) qui ressemblent presque à de l’improvisation. Ici, dans ce recueil, l’archiluth de Nigel North intervient un peu plus que precedemment (six fois, dans les sonates n°1 en fa majeur, n°3 en si bemol majeur, n°5 en re mineur, n°8 en ut majeur, n°9 en fa mineur et n°11 en sol mineur), où là encore, la raucite sonore de l’instrument se marie parfaitement aux autres instruments. Pour les deux recueils, il faut noter que chaque mouvement introductif note "Grave" ou "Largo" est interprete avec une grande poesie, une grande tendresse : aucune emphase ou dramatisme inutiles, mais au contraire un lyrisme inventif et qui sied parfaitement aux partitions. Par contre, les mouvements notes "Vivace" auraient pu beneficier de plus de vigueur (certains "allegros" sont joues plus rapidement !). Chacun des mouvements finaux sont interpretes presque dans une optique "choregraphique", la filiation (ou la creation) avec les mouvements de danse est bien mise en valeur. Les deux premiers mouvements de la sonate n°12 en la mineur reserveront quelques surprises à l’auditeur.
Pour conclure, la musique contenue dans ce coffret conduira l’auditeur en plein coeur de l’epoque baroque italienne, et dans une autre mesure, à la source de l’histoire violonistique de la musique.
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