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Concerto pour piano n° 3 en ut mineur, op 37 / Sonates n° 18, op 31 n° 3 & n° 23, Appassionata , op 57 Reviews and Opinions
5.0 etoiles sur 5
Electrisante rencontre Rubinstein / Toscanini dans Beethoven !, 19 janvier 2010
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Concerto pour piano n° 3 en ut mineur, op 37 / Sonates n° 18, op 31 n° 3 & n° 23, " Appassionata ", op 57 (CD)
En marge de ses trois enregistrements integraux des Concertos de Beethoven (avec Joseph Krips en 1956, Erich Leinsdorf 1963-67, Daniel Barenboïm 1975), Artur Rubinstein grava separement quelques opus. C’est le cas de ce Concerto n°3 capte en concert au studio 8h de New York le 29 octobre 1944 : la première rencontre artistique avec Arturo Toscanini, qui lui dedicaça une photo en souvenir de ce « moment inoubliable ».
A la direction nette, carree et peremptoire du maestro italien repond un orchestre NBC rompu à ses exigences rigoristes. Le clavier se voit ici amene à livrer une prestation droite et surveillee, sans pourtant trahir le bonheur de jouer. Redoutable equilibrage.
Lecture vive et implacable, sans defaut d’orgueil ni rivalite d’ego : un temoignage unique et magistral.
Durant sa longue carrière, Rubinstein n’enregistra que sept des trente-deux Sonates de Beethoven, mais en confia certaines à plusieurs reprises aux micros de la RCA : trois fois pour l’opus 31 n°3, et quatre fois pour l’opus 57. Les presentes versions datent respectivement de août 1946 et mai 1945.
Contrairement à une reputation qui les voudraient plus libres qu’exacts, on admirera le contrôle des doigts dans le scherzo de la Sonate n°18, notamment les nuances dynamiques piquees en staccato et les subtils effets de retard à la main gauche. Irresistible !
Contraste avec cette interpretation survoltee, vehemente, de l’Appassionata : allegro epique, brosse à fresque, tumultueux ! Et un finale echevele, sur un tempo de fuite vertigineuse, avec un presto en etat de transe, même si la prosodie est parfois en proie à la dislocation. Voilà une course à l’abîme où peu de pianistes se sont aventures, ce qui distingue un des temoignages les plus risques et les plus improbables de l’art du pianiste polonais.
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