vendredi 7 octobre 2011

Lachner: Nonet in F major; Octet Op. 156


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Lachner: Nonet in F major; Octet Op. 156 Reviews and Opinions



4.0 etoiles sur 5
L’après "classicisme viennois", 13 juillet 2007
Par Julien Mosa "MosaJulien" (Saint-Jean Pied de Port, 64.) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
  
(VRAI NOM)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Lachner: Nonet in F major; Octet Op. 156 (CD)
Franz Lachner naquit à Rein am Lech, en Haute-Bavière, le 2 avril 1803. Son père etait horloger et organiste averti ; c’est avec celui-ci que Franz Lachner prit ses premières leçons musicales. Après le decès de son père, Franz Lachner se rendit à Munich où, peniblement, il assura sa subsistance en occupant les fonctions d’organiste, corniste, violoncelliste, contrebassiste, et professeur de musique. En 1823, sa carrière prit un essor considerable : Franz Lachner remporta un concours, ce qui lui valut la nomination à un poste d’organiste en l’eglise protestante de Vienne, en Autriche. Dès lors, il etudia auprès de Simon Sechter, un des professeurs de composition les plus celèbres de la capitale autrichienne (Simon Sechter forma egalement Anton Bruckner, un des plus grands symphonistes du dix-neuvième siècle et de tous les temps). A Vienne, Franz Lachner decouvrit un univers nouveau pour lui. La bourgeoisie cultivee du "Vormärz" (periode qui preceda la Revolution de 1848), rivalisait avec la noblesse dans la pratique et le soutien musical. Elle se reunissait frequemment dans des salons prives, pour lesquels les plus grands maîtres du moment composaient (Ludwig van Beethoven, Conradin Kreutzer ou Sigismond Neukomm). Mais, à cette epoque, un autre genie attirait l’attention de la bourgeoisie : Franz Schubert. Franz Lachner se lia d’amitie assez vite avec ce dernier. Les deux artistes se côtoyèrent presque quotidiennement, et Franz Schubert fit decouvrir le "lied" romantique à son jeune ami. Il est fort probable qu’un bon nombre des compositions de Franz Lachner (surtout ses "lieder") furent interpretes lors des fameuses "Schubertiades". Franz Lachner fit egalement partie des amis "intimes" de Ludwig van Beethoven, mais il ne ressentit jamais avec le maître de Bonn le lien qui l’unissait avec Franz Schubert. De 1826 à 1834, Franz Lachner fut chef d’orchestre au Kärntnertor-Theater de Vienne, puis de 1834 à 1836 maître de chapelle à la cour de Mannheim. De 1836 à 1865, il fut maître de chapelle à la cour de Munich ; là, il s’y revela un excellent "educateur" d’orchestre, et il fut nomme en 1852 directeur general de la musique. Il dirigea, en outre, les festivals musicaux de Munich (en 1855 et en 1863), de Salzbourg (en 1855), et d’Aix-la-Chapelle (en 1861 et en 1870). Franz Lachner se retira de la vie musicale en 1868, lorsque le roi Ludwig II de Bavière nomma Richard Wagner à son poste. Franz Lachner compta, parmi ses plus celèbres elèves, les compositeurs Joseph Gabriel Rheinberger et Franz Wüllner. Vers la fin de sa vie, Franz Lachner fut designe "citoyen d’honneur de la ville de Munich". Ce fut dans la capitale bavaroise que mourut Franz Lachner le 20 janvier 1890. Ses frères Ignaz et Vinzenz et son demi-frère Theodor embrassèrent eux aussi la carrière de compositeur, avec plus ou moins de succès ; mais c’est bien Franz qui realisa la carrière la plus probante.
Franz Lachner fut un compositeur très fructueux ; son oeuvre comprend près de deux cents numeros d’opus (il ecrivit pour presque tous les genres). Il est l’auteur de huit symphonies, huit "suites" pour orchestre (qui comptent parmi ses meilleures compositions), un concerto pour flûte et orchestre, deux concertos pour harpe et orchestre, deux quintettes pour piano et cordes, deux quintettes à vent, six quatuors à cordes, deux trios pour piano et cordes (et nombres d’autres partitions de musique de chambre), une trentaine de pièces pour piano (dont trois sonates), trois sonates pour orgue, quelques oeuvres religieuses dont un "oratorio, "Moses", et un "Requiem", plus de cent "lieder", quatre operas (dont le celèbre "Catarina Cornaro"), et deux "musiques de scène", "Lanassa" & "Le Roi OEdipe". La musique de Franz Lachner traduit plusieurs influences stylistiques, dont celles de Ludwig van Beethoven, Ludwig Spohr, Giacomo Meyerbeer et evidemment Franz Schubert. La musique de Franz Lachner se distingue par une maîtrise remarquable du contrepoint ; mais ce sont dans ses "lieder" que les lignes melodiques sont les plus developpees. Le style general de Franz Lachner est très conservateur, reprenant nombres de genres d’ecriture en vogue à la fin du dix-huitième siècle. Quelques musicologues ont pu remarquer, après une etude approfondie de l’oeuvre de Franz Lachner, que quelques-une de ses partitions annonçaient dejà ce qui allait devenir la "pâte" d’Anton Bruckner. Franz Lachner refusa (comme tous les conservateurs de son epoque) la musique de Richard Wagner et l’impact qu’elle pouvait avoir sur les jeunes generations. Après la mort de Franz Lachner, l’interêt pour son oeuvre a très vite diminue, tant de la part des interprètes que des auditeurs. C’est seulement depuis le troisième tiers du vingtième siècle que les interprètes recommencent à etudier et à jouer sa musique.
Les deux oeuvres de musique de chambre enregistrees sur ce compact-disc confirment le style "conservateur" de leur compositeur. L’octuor pour flûte, hautbois, deux clarinettes, deux cors, deux bassons et contrebasse ad. libitum en si bemol majeur op.156 fut imprime en 1850. Franz Lachner tenta une fois de plus (inconsciemment), de renouer avec la tradition de la "serenade" de l’epoque classique et des debuts de l’epoque romantique. Neanmoins, cette oeuvre se distingue assez fortement des compositions de ses contemporains Carl Maria von Weber, Felix Mendelssohn ou Ludwig Spohr (dont les oeuvres pour ensemble d’instruments à vent etaient davantage des modèles du genre, surtout sur le plan formel et de la technique instrumentale). Cet octuor de Franz Lachner est en realite une veritable symphonie pour instrument à vent à caractère romantique. Cette oeuvre reflète le mieux la personnalite, l’inventivite et l’evolution de son talent. Le nonette pour flûte, hautbois, clarinette, cor, basson, violon, alto, violoncelle et contrebasse en fa majeur (sans numero d’opus) date de 1875. Cette oeuvre non plus ne peut renier une certaine parente avec les experiences musicales du passe, malgre certaines caracteristiques postromantiques dans l’harmonie et la forme.
Le clarinettiste Dieter Klöcker et ses amis de l’ensemble "Consortium Classicum", rompus à ce grenre de repertoire depuis la creation de l’ensemble au debut des annees 1960, offrent ici des interpretations assez differentes de l’octuor et du nonette. L’interpretation de l’octuor est de loin la meilleure. Le jeu des interprètes allemands est noble, race, souvent elegant, un rien pompeux. Dès les premières notes du premier mouvement "Allegro moderato", l’auditeur remarquera le formidable equilibre entre chaque pupitre, dû à une prise de son très analytique et très presente, très dynamique (malheureusement, le ou les nom(s) de ou des ingenieur(s) du son n’est pas mentionne ; les presentes gravures, datant de 1974, furent originellement realisees pour le label EMI. Ce n’est qu’à la fin des annees 1990 que le label CPO s’appropria et publia sous son etiquette ces gravures : cela explique un leger manque d’informations sur le nom des techniciens). L’"adagio" central ne traîne pas (ce qui n’est pas un mal en soi, au contraire !), tandis que le "scherzo - allegreo assai" suivant est humoristique à souhait. La jolie melopee qui ouvre le "finale - allegro ma non troppo" et qui le parcourre est très bien valorisee par chaque pupitre. Plus generalement, au fil des quatre mouvements, en prêtant une oreille attentive, l’auditeur pourra remarquer quelques fausses notes des cors. Il pourra egalement remarquer une contrebasse discrète mais efficace, apportant un soutien somme toute important aux instruments à vent (la contrebasse s’exprime beaucoup dans cette oeuvre en "pizzicati"). Dieter Klöcker et les membres de l’ensemble "Consortium Classicum", en agreables architectes (et en agreables coloristes), dessinent une reelle "symphonie" pour instruments à vent, depassant largement le cadre de la "simple" musique de chambre. Bien plus decevante est l’interpretation du nonette. Tout d’abord, la prise de son est plus floue, moins analytique et moins precise ; sur les quatre mouvements que contient l’oeuvre, le violon est en permanence au premier plan, renvoyant les autres pupitres assez loin derrière ; de surcroît, le violon (joue par Rainer Kussmaul) est capte d’assez loin, ce qui donne l’impression que les autres instruments se trouvent à mille lieues de lui. Dans les trois premiers mouvements, ce sont le violon, la clarinette et le basson qui dominent sans conteste leurs comparses ; il sont trop presents, effaçant litteralement les six autres instruments (l’alto est quasi-inexistant). Dans le troisième mouvement "adagio", l’ennui gagnera assez vite l’auditeur : contrairement à l’"adagio" de l’octuor, les interprètes traînaillent trop, bien qu’ils aient correctement cerne le caractère "sombre" de cette pièce. La flûte et le hautbois peuvent s’exprimer plus librement et sortir du joug du violon, de la clarinette et du basson dans le dernier mouvement "finale - allegro ma non troppo". Mais, bien que l’interpretation se situe un bon cran en-dessous de l’interpretation de l’octuor, les instrumentistes font preuve d’une belle connivence, qui se traduit là encore par un jeu noble, race, elegant, mais par contre plus pompeux que precedemment.
Robert Schumann considerait Franz Lachner comme "le compositeur le plus doue et le plus erudit du sud de l’Allemagne" ; Dieter Klöcker et ses amis de l’ensemble "Consortium Classicum" considèrent Franz Lachner comme "le compositeur le plus noble, le plus viennois et le plus conservateur du sud de l’Allemagne".
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