Prix :
String Quartet 1 Reviews and Opinions
4 internautes sur 4 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
« Grâce aux Vlach, cette partition sans cesse changeante, conflictuelle, operatique, trouve son unite secrète », 31 mai 2011
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
Ce commentaire fait reference à cette edition : String Quartet 1 (CD)
...concluait l’ecoute en aveugle que le magazine Classica dans son numero de juin 2011 vient de consacrer au Quatuor n°1 de Leo¨ Jancek, offrant à cette interpretation de 1969 le premier rang du palmarès, au sein d’une discographie qui en compte une quarantaine.
« Une version qui n’a jamais ete egalee, d’une splendeur sonore etonnante, d’un dramatisme pregnant » affirmait pour sa part le Guide Fayard des Indispensables du Disque Compact qui la designait comme une reference prioritaire, avec celle des Jancek (Supraphon, 1963).
Je viens de les reecouter toutes deux, en les confrontant aussi à l’enregistrement du Quatuor Smetana (Emi, juin 1965), pour s’en tenir à trois grands temoignages tchèques graves en cette même decennie.
Captee à Stuttgart, la lecture de Jirí Novk, Lubomír Kostecký, Milan ¦kampa et Antonín Kohout m’apparaît la plus exacerbee, exprimant avec âprete cette tragedie de femme adultère. Derrière cet expressionnisme, la subtilite des climats s’avère helas sacrifiee, d’autant que la criarde prise de son tend à agresser l’oreille dans les climax et à gommer les nuances.
Les deux "Con moto" centraux trouvent là un pregnant activisme qui avive les passions contradictoires du mari (seduction, jalousie), ce qu’on ne retrouve pas au même degre d’intensite dans les deux autres versions. Sous ces archets, le Vivo s’enfièvre et endure une signification traumatique.
Honorant la musique de leur parrain patronymique, Jirí Trvnícek, Adolf Sýkora, Jirí Kratochvil et Karel Krafka m’ont aujourd’hui encore fascines par la prodigieuse consistance du discours, la densite des ambiances -vision ardente et surtout d’un evident aboutissement structurel : tout un psychodrame contracte en dix-huit minutes ; un etau qui vous happe.
Captes au Rudolfinum, Josef Vlach, Vclav Snítil, Josef Kodousek et Viktor Moucka peignent des sentiments beaucoup plus delicats, detaillant chaque instant comme la parole d’un dialogue vivant, tourne vers l’intimite des personnages. Leur sonorite chatoyante, ductile, riche de milles accents, inflexions et couleurs presque vocaux, coule le lyrisme dans une langue volontiers postromantique.
C’est avec cette version que le Maestoso final, aborde à un tempo modere, illustre la plus emouvante compassion et reste en cela fidèle au denouement souhaite par le compositeur, different de l’issue de la "Sonate à Kreutzer" de Tolstoï qui l’avait inspire.
L’abrupte rigueur des Smetana, l’implacable coherence narrative des Jancek, l’emotion à fleur de peau des Vlach...
Je n’etablirai aucun classement : choisissez s’il faut, mais ces trois regards complementaires ne se doublonnent pas et apportent chacun à notre connaissance de l’oeuvre.
Ici, couplage logique avec le Quatuor n°2. Et avec "Mladí", petulant sextuor à vent chantant la jeunesse... ecrit à soixante-dix ans.
J’en connais cinq interpretations : Orpheus Chamber Orchestra, solistes de l’orchestre de chambre europeen, Melos Ensemble, Quintette à vent de Prague (+Petr Cp à la clarinette basse). Jouee par les souffleurs du Quintette Foerster (+ Josef Hork), celle que nous entendons ici date de 1970 et reste ma preferee : pimentee, gouleyante, alacre, et virtuose en diable.
Signalons enfin que le programme de ce CD figure dans une autre edition du label Panton, trouvable ici ou bien là.
Aidez d’autres clients à trouver les commentaires les plus utiles
Ou acheter
Vous pouvez acheter ce String Quartet 1 sur amazon . Au moment ou ils comprennent la livraison gratuite et de ce que je peux dire quand on compare les prix avec d'autres marchands en ligne, Amazon ne ont actuellement la meilleure affaire surtout avec l'option de livraison gratuite. Cliquez ici pour lire plus.