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Comme de nombreux compositeurs contemporains, Luciano Berio a été sensible aux possibilités qu'offrait le quatuor. En 1955, Bruno Maderna dédia un quatuor en deux parties à celui-ci, qui, un an après, écrit Quatuor n° 1, quatrième pièce de ce CD mis en forme par le Quatuor Arditti, encore marquée par les expériences de Darmstadt et la musique sérielle. Sincronie, composé entre 1963 et 1964, traduit une ambition totalement différente : celle qu'avait Berio d'utiliser le quatuor, selon ses propres mots, comme un seul instrument homophone, malgré sa nature par essence polymorphe, pour un résultat plus sensuel que sur la partition antérieure. Occupé par ailleurs à d'autres expérimentations, en compagnie de la vocaliste Cathy Berberian notamment, Berio délaissa le quatuor jusqu'en 1993, époque où il écrivit Notturno, pièce d'inspiration poétique faisant référence à Paul Celan, où le son naît avec majesté du silence avant d'y retourner. Quant à Glosse, qui date de 1997, c'est une œuvre qui travaille, comme Sincronie d'ailleurs, sur les potentialités formelles du geste sonore, sauf que les intentions du compositeur, son expérience aidant, y sont plus claires, et donc touchantes. --Philippe Robert
Comme de nombreux compositeurs contemporains, Luciano Berio a été sensible aux possibilités qu'offrait le quatuor. En 1955, Bruno Maderna dédia un quatuor en deux parties à celui-ci, qui, un an après, écrit Quatuor n° 1, quatrième pièce de ce CD mis en forme par le Quatuor Arditti, encore marquée par les expériences de Darmstadt et la musique sérielle. Sincronie, composé entre 1963 et 1964, traduit une ambition totalement différente : celle qu'avait Berio d'utiliser le quatuor, selon ses propres mots, comme un seul instrument homophone, malgré sa nature par essence polymorphe, pour un résultat plus sensuel que sur la partition antérieure. Occupé par ailleurs à d'autres expérimentations, en compagnie de la vocaliste Cathy Berberian notamment, Berio délaissa le quatuor jusqu'en 1993, époque où il écrivit Notturno, pièce d'inspiration poétique faisant référence à Paul Celan, où le son naît avec majesté du silence avant d'y retourner. Quant à Glosse, qui date de 1997, c'est une œuvre qui travaille, comme Sincronie d'ailleurs, sur les potentialités formelles du geste sonore, sauf que les intentions du compositeur, son expérience aidant, y sont plus claires, et donc touchantes. --Philippe Robert
Berio - Les Quatuors ? cordes Reviews and Opinions
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Les Quatuors à cordes de Luciano Berio, remarquablement interpretes par le Quatuor Arditti, 26 fevrier 2009
Par JRL (France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Berio - Les Quatuors à cordes (CD)
Le vingtième siècle a vu la composition de plusieurs cycles de Quatuors à cordes de très grande qualite, depuis celui d’Arnold Schönberg (1874-1951) à celui de Nicola Bacri (ne en 1961), en passant par celui d’Ottorino Respighi (1879-1936), de Frank Bridge (1879-1941), de Bela Bartok (1881-1945), de Karl Weigl (1881-1949), de Nikolaï Miaskovsky (1881-1950), de Gian Francesco Malipiero (1882-1973), d’Egon Wellesz (1885-1974), d’Heitor Villa-Lobos (1887-1959), d’Ernst Toch (1887-1964), de Bohuslav Martinü (1890-1959), de Darius Milhaud (1892-1974), de Walter Piston (1894-1976), de Paul Hindemith (1895-1963), d’Howard Hanson (1896-1931), d’Alexandre Tansman (1897-1986), de Silvestre Revueltas (1899-1940), de Randall Thompson (1899-1984), d’Ernst Krenek (1900-1991), d’Edmund Rubbra (1901-1986), de Conrad Beck (1901-1986), de Vissarion Chebaline (1902-1963), de Giacinto Scelsi (1905-1988), de Michael Tippett (1905-1998), de Benjamin Frankel (1906-1973), de Dmitri Chostakovitch (1906-1975) bien sûr, mais aussi d’Ahmed Adnan Saygun (1907-1991), d’Elliott Carter (ne en 1908), de Vagn Holmboe (1909-1996), de William Schuman (1910-1992), d’Alan Hovhaness (1911-2000), de Donald Gillis (1912-1978), de Daniel Jones (1912-1993), de David Diamond (1915-2005), de Milton Babbitt (ne en 1916), d’Isang Yun (1917-1995), de Richard Arnell (ne en 1917), de George Rochberg (1918-2005), de Mieczysaw Weinberg (1919-1996), de Leon Kirchner (ne en 1919), de Robert Simpson (1921-1997), d’Iain Hamilton (1922-2000), de Ned Rorem (ne en 1923), de Boris Tchaikovsky (1925-1996), d’Hans Werner Henze (ne en 1926), d’Einojuhani Rautavaara (ne en 1928), de Donald Martino (1931-2005), de Sofia Gubaidulina (nee en 1931), d’Alfred Schnittke (1934-1998), de Peter Maxwell Davies (ne en 1934), de Jonathan Harvey (ne en 1939), de Boris Tishchenko (ne en 1939), de Brian Ferneyhough (ne en 1943), de Peteris Vasks (ne en 1946), de Dmitry Smirnov (ne en 1948), d’Elena Firsova (nee en 1950), de Wolfgang Rihm (ne en 1952), ou bien encore de Pascal Dusapin (ne en 1955), sans compter de nombreux chef-d’oeuvres isoles. Les quatre Quatuors à cordes que nous a laisse Luciano Berio sont des oeuvres majeures du repertoire.
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