jeudi 24 novembre 2011

Respighi : Les Fontaines de Rome / Les Pins de Rome / Fêtes Romaines


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Respighi : Les Fontaines de Rome / Les Pins de Rome / Fêtes Romaines Reviews and Opinions



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4.0 etoiles sur 5
Une Trilogie Romaine spectaculaire.. mais peu habitee !, 21 mars 2011
Par L’ AIGLE (Paris France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Respighi : Les Fontaines de Rome / Les Pins de Rome / Fêtes Romaines (CD)
Le label americain VANGUARD CLASSIC " EVEREST " enregistrant sur des pellicules de film de 35 mm a produit dans la decennie 50 et debut 60 une cinquantaine de disques memorables. Tous ces enregistrements, sinon une grande partie, etaient reedites 40 ans plus tard au courant de l ’annee 1990.
Ils portent la qualite exceptionnel de la marque par une image sonore large, profonde et bien definie dans une radiographie de l’ orchestre.
Voici le CD complet du Triptyque Romain de RESPIGHI dont nous deplorions l’absence des Fêtes dans la fausse edition EVEREST que nous avions precedemment stigmatise sur son report insuffisant en nous privant de l’ivresse des cîmes !
Les Fontaines et Les Pins par Sir Malcom SARGENT à la tête du LONDON SYMPHONY se prêtent beaucoup moins à d ’intempestifs debordements de la part du chef, malgre quelques effets appuyes inutiles dans une musique qui doit couler naturellement. Cependant, le crescendo de la marche des legions romaines sur la voie Appienne montant au Capitole est une des parties la plus difficile à regler du Triptyque. Ce crescendo doit être constant. Seul TOSCANINNI a reussi ce tour de force.
En considerant cette Trilogie exceptionnelle dans l’ Histoire de la Musique, on peut constater que dans LES FONTAINES (1916 ) ainsi que dans LES PINS (1924 ), c’est la nature qui est soulignee. Les traces humaines n’ apparaissent qu’ à " la Villa Borghèse ", dans " les Catacombes " et le defile des legions romaines sur la Via Appia. Il est aise de se rendre compte que ces trois mouvements sont beaucoup plus musicalement intense et emotionnelle charges.
Dans LES FÊTES( 1929 ) la nature est au second plan pour illustrer la tragicomedie humaine. Il ressort que cette dernière composition de la Trilogie est la plus difficile à mettre en place techniquement comme à la faire vivre. Ce qui est confirme par un nombre beaucoup plus faible d’enregistrements que les deux premiers volets. LES FÊTES sont d’une redoutable difficulte pour un orchestre et un chef comme des exigences financières par un renforcement de l’ orchestre, plus 20 musiciens supplementaires dont 10 percussionnistes, 3 buccins, un orgue et une mandoline soit 120 executants !
1 - CIRCENSES ( Les jeux du cirque). Selon l’ argument, " le ciel est menaçant au-dessus du grand Cirque, mais le peuple est en fête : Ave Nero !" Les portes de fer s’ entrouvrent, et un chant religieux ( cordes et bois) monte dans l’ air et se mêle aux rugissement des bêtes feroces ( trombones et cors). La foule ondule et fremit : impassible, le chant des martyrs se repand, domine, puis est submerge par le tumulte ".
Dans Les Fêtes Romaines, la direction de Sir Eugen GOOSENS est bien moins maîtrise que celle de SARGENT ( dans les deux premiers voles du Triptyque ) car la mise en avant de tous les plans dans les tutti n’est pas de bon aloi puisqu’ une tenue de son des cuivres, après l’ attaque, obstrue fatalement la clarte polyphonique. ( C’est ce que SVETLANOV avait evite dans ses MALHEUR pour le plus grand bonheur de ceux qui ont de fines oreilles... d’aucun ayant cru à de mauvais instrumentistes ! ) Dans l’ allegro vivo final on n’entend pas la tenue ff de l’orgue sur l’ accord de 10 notes !
Les Fêtes sont entâchees d’un certain nombre de ruptures d’ equilibre, dans les mouvements comme dans le dosage des plans, ce qui donne un effet brouillon parfois et produit une febrilite qui nuit à la serenite de l’ expression musicale. Notamment, la percussion, qui doit souligner en ponctuant et non pas submerger par leur intensite le son des instruments ! Ceci notamment au debut du Circus Maximus où la resonance du Tam Tam (gong) fait tâche sur la suite du discours peu perceptible et sort du contexte ( Ce que MUTI a evite !) Trop de precipitation dans le rythme des sonneries des buccins, une erreur de jugement, car l’ annonce des jeux du cirque etait empreinte d’ une certaine solennite ! Les changements brusque de tempo au sein d’un même mouvement sont contraire à l’esprit même de de l’½uvre.
2 - LE JUBILE met en scène le pelerinage à Rome qui a lieu tous les vint-cinq ans, et comporte une indulgence plenière, attache à la visite des quatre basiliques majeures. cette scène realiste decrit les pelerins qui avancent peniblement sur la longue route, en priant. Finalement au sommet du Monte Mario, apparaît aux yeux ardents, aux âmes haletantes, la ville sainte, sorte de Jerusalem terrestre pour les chretiens : " Rome ! Rome !" Un hymne de joie eclate, auquel repond l’ envolee des cloches de toutes les eglises où culminent la joie et la ferveur des Romains qui saluent les courageux penitents venus de toute cette Europe du Moyen Age.
La marche des pelerins dans le Jubile est trop rapide. Je sais bien que le 3/2 à 84 à la noire pour deux fois deux croches liees par deux, ( soit les deux pas trainant l’un après l’autre ... Quel extraordinaire genie ce Respighi ! ) est indiquee dans la partition à 84 à la noire ! Mais ce n’est en aucun cas la foulee de pelerins ereintes trainant les pieds et qui durant des semaines et des mois ont affrontes le climat et tous les dangers ! D’où manque de mise en situation d’une musique descriptive. Absence de serenite et de realisme. Mettez un metronome à 84 et trainez chaque pied sur les tacs toutes les deux notes ...
Cette vision de La Ville Eternelle est empreinte d’ une puissante et sublime emotion qui conduit à un moment d’anthologie exceptionnelle. Cette exaltation amène à un " Piu calmo " où par 6 fois une grande cloche tinte ff, ( double forte sur la partition ) à intervalle regulier toutes les 4 mesures sur un tapis de cordes, pp ( double piano ). C’est ce que l’on entend, ebahie chez PEDROTTI avec une incroyable intensite.
La partition indique pour le piano ( 4 sib) 4 cloches et le T.t. (gong) soit 6 notes à l’unisson etage du grave à l’aigüe. Il est indique " lasciar vibrare ". GOOSENS obeit à la lettre et nous avons un son baveux, embrume, en quelque sorte ordinaire et desacralise par le gong, sonorite d’ Extrème Orient anachronique avec l’ illustration du sujet, car il embue la resonance decrescendo par un cluster pollueur en contradiction avec la purete de l’airain.
PEDROTTI à eu la finesse de ne pas faire sonner le gong, et nous avons un son inouï ( cloches et piano) d’une purete ensoleille d’ harmoniques surgissant fff (triple forte ) d’un PPP, et dont la resonnance s ’eteint progressivement dans le murmure de la nuitee des cordes, un moment d’une intensite phenomènale qui vous saisie au plus profond de vous même. La surprise est de taille, car la violence de cette percussion de cloche dans sa plenitude vous fait sursauter à chaque fois dans le mystère profond du glas solaire de cette âme d’airain peremptoire qui occupe tout l’ espace et le temps, et qui prophetise la presence absolu du mystère de la Creation pour tous ceux qui l’on oublie !!!
3 - La Fête d’Octobre. A la saison des vendanges et des plaisirs champêtres, le peuple de Rome parcourait jadis les champs dans des vehicules rustiques, en chantant, ou declamant des vers " que les femmes du Transtevere avaient la reputation d’ improviser avec une merveilleuse facilite ". A l’interieur de la ville, dans les grottes du Testaccio, on faisait ripaille, on dansait, on chantait. Voici le decor musical : " Dans les " castelli " enguirlandes de pampres : echos de chasse, tintements de grelots, chansons d’ amour. Puis dans le soir tiède, s’elève une serenade romantique tandis que s ’eloigne un attelage ".
" Allegro gioioso" à 2/4 puis 6/8 est notee à 144 à la noire ! Tempo excessif que GOOSENS accelère encore plus... La chanson d’ amour en triolets sur les violons est egalement trop rapide et perd ainsi de son extraordinaire volupte. Le thème qui suit sur l’envolee des cors, trop precipite, manque de cette legèrete vaporeuse d’ un paysage automnale qui n’est pas gorgee du suc de la vigne comme chez PEDROTTI où les cornistes semblent s ’enivrer de ces sonneries de chasse fastueuses depeignant la generosite des dons de la nature et la recompense du labeur des hommes qui sacrifient à Bacchus.
A la fin de ces scènes animees et de ces tableaux polychromes qui s’ enchaînent , chez GOOSENS on peut noter la presence insistante de la mandoline dans les serenades nocturnes et la scansion trop persistantes d’ une sonorite trop claire des grelots d’ un âne... qui fait du sur place !... ) contrairement chez PEDROTTI où l’ attelage s’ eloigne perceptiblement et se perd dans les vapeurs crepusculaires d’un horizon lointain... tel qu’il est indique dans l’ argument.
4 - L’ EPIPHANIE (6 JANVIER). C’est l’epoque où les enfants mettent devant la cheminee leurs chaussettes, qu’ils retrouveront pleines de bonbons ou de friandises. Dans certains coins d’Italie, c’est une sorcière, la Befana ( Epiphanie) qui est censee deposer ces gâteries.
Arguments : " Place Navona, la nuit de l’ Epiphanie. Un rythme caracteristiques de trompettes domine la clameur frenetique : de ce flot bruyant emergent de temps à autres des motifs rustiques, des cadences de saltarello, les sons d’un orgue de Barbarie, l’ appel du crieur, le chant rauque de l’ ivrogne, et le fier refrain dans lequel s’ etale l’ âme populaire : " Lassàtece passà, semo Romani ! " ( Faites place, nous sommes romains ! )
Pour cet extraordinaire patchwork musical, la prise de sons radiographiques met en evidence toutes les 17 percussions mises à contribution , ( xylo, crecelle, tambour de basque, cymbales, fouet, timbales, grosse caisse, caisse claire etc. ) mais très souvent au detriment du son des instruments de l’ orchestre.
La chant final de la fête ( Theme à 3 noires à 1 temps avec appogiature brève sur chaque 1er temps ) sur tout l’orchestre, cordes, bois et cuivres est un moment de grande intensite sonore, musicale et emotionnelle, mais malheureusement trop couvert par les percussions qui n’ont precisement ici qu’un second rôle de soutient rythmique. Cette melodie pris trop rapidement nuit à l’ivresse de sa perception gouleyante, trop dissimulee par les percussions.
Nous aurions pu dissequer toute la partition, question de temps. Mais cependant, malgre la prise de son grandiose nous n’ avons pas ete pleinement satisfait de cette interpretation conformement aux propos de RESPIGHI et qui manquent ici de mystère, de serenite et de musicalite : en un mot, de realisme et trop empreint de superficialite comme de volonte de demonstration de savoir faire technique d’ enregistrement , en oubliant le message musical essentiel.
Il est vrai que la performance de PEDROTTI et du PHILARMONIQUE TCHEQUE qui tout en restant populaire savaient eviter la vulgarite. Il y a toujours cette souplesse tout au long du triptyque, cette serenite constante, cette vivacite sans precipitation, cette evidence d’une musique descriptive qui sonne vraie et qui coule d’une source sonore vivifiante. Ils ont mis la barre tellement haut, qu’ils ont fixe l’ etalon à partir duquel tous les autres ne sont que plus ou moins bien places, mais pas gagnants !
Et c’est bien normal, le chef italien sent cette musique pour l’avoir vecu sur les lieux mêmes et dans ses gènes. Il n’est pas sûr que tous les chefs qui ont dirige RESPIGHI aient fait le voyage, ce qui aurait ete la moindre des choses !
Il y a des annees, nous avons ete à Rome sur tous les lieux de la Trilogie au moment indique de la journee ( sauf pour l’ Epiphanie ). Connaissant par c½ur ces partitions, je les ecoutais interieurement... et c’etait exactement ça ! La correlation, l’osmose totale entre le lieux , sa description et ses impressions musicales ... Une experience extrêmement forte à recommander.
Certes, cette radiographie chez EVEREST est très impressionnante, mais l’ exces en tout est un defaut et il empêche ici la fusion des timbres voulu par l’orchestration de certains passages.
On peut observer que PEDROTTI n’ a pas pris à la lettre les tempi indiques sur la partition. Il a su trouver à chaque fois le mouvement qui convenait parfaitement à l’ argument propose par le compositeur. C ’est celà le genie de l’ interprète, veritable medium du contenu d’ une ½uvre. Pour être musicien, il faut avoir des dons de double vue comme un sens aigüe de toutes les realites, car il n’ y a pas plus physique que l’ exercice de la musique.
" Au delà des details pittoresques, chanson populaire, cornure de chasse, romance à la mandoline, qui reflètent bien la vie quotidienne à Rome ou dans la campagne romaine, au delà d’une ambiance harmonique douce et pure, mais souvent savoureuse, ces pages valent essentiellement par l’ etonnante couleur orchestrale distribuee par RESPIGHI à travers des images qui restent toujours limpides, au sein des plus eclatantes explosions sonores " ( Olivier ALAIN)
Or ce commentaire etait fait sur l ’audition de ce 33 tours de 1960 par Antonio PEDROTTI et le PHILARMONIQUE TCHEQUE !
Cependant, le commentateur n’a curieusement pas decele la dimension mystique qui sous tends cette musique et qui explique, notamment dans les tableaux des FÊTES les contre sens et les absences de presque toutes les interpretations !
Je sais bien qu’ils sont tetus pour en avoir connu dans mon enfance, mais contrairement à la croyance, le plus intelligent des animaux, le seul qui n’ obeit pas aveuglement à l’homme !
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1 internaute sur 1 a trouve ce commentaire utile :
4.0 etoiles sur 5
La "Trilogie romaine" de Respighi comme au cinema, 14 juin 2006
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Respighi : Les Fontaines de Rome / Les Pins de Rome / Fêtes Romaines (CD)
De nombreux chefs ont aborde cette celèbre "Trilogie romaine" tant il est vrai que la delicatesse des "Fontaines", l’ecriture lumineuse des "Pins" ou l’excitation spectaculaire des "Fêtes" sont ideales pour mettre en valeur un orchestre.
Dès les premières notes irisees des "Fontana Di Valle Giulia All’Alba" , Malcolm Sargent parvient à faire naître une atmosphère rêveuse et bucolique, à peine derangee par les jeux des tritons ou le passage du char de Neptune.
Dans les "Pins", le chef anglais ne retrouve pas la ductilite eblouissante d’un Reiner (qui le pourrait ) mais sa lecture très ressentie revèle de beaux moments de poesie.
De par leur sujet, les "Fêtes" necessitent une theâtralite exuberante, notamment dans le premier volet qui evoque les jeux du cirque de l’antiquite, et dans la "befana" qui reclame une agitation trepidante.
Sir Eugen Goossens n’hesite pas à oser les effets les plus appuyes, qu’on ecoutera avec un brin de distanciation, comme ces bons vieux peplums des annees 1960.
La vedette de ce disque, c’est aussi la prise de son impressionnante de veracite deployee par les ingenieurs d’Everest qui enregistraient sur bandes 35 mm (comme la pellicule de film) et permet d’entendre l’equivalent d’un cinemascope !
Eteignez les lumières, profitez du spectacle...
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