mardi 15 novembre 2011

Vainberg 1


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Vainberg 1 Reviews and Opinions



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5.0 etoiles sur 5
Deux oeuvres majeures de Weinberg, superbement interpretees, 30 novembre 2008
Par JRL (France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Vainberg 1 (CD)
Mieczyslaw (Moishei) Weinberg (Vainberg) est ne en 1919 à Varsovie. Fils d’un violoniste et compositeur travaillant pour un theâtre juif de la capitale polonaise, il etudia le piano au conservatoire avec Josef Turczynski. L’ occupation allemande le força à fuir la Pologne en 1939, et il se refugia en URSS. Il devait apprendre plus tard que ses parents et sa soeur cadette, restes qur place, avaient ete victimes des nazis. Il vecut tout d’abord quelque temps à Minsk, où il etudia la composition avec Vassili Zolotarov (1872-1964), un elève de Balakirev et de Rimski-Korsakov. En 1941, il s’installa à Tachkent, et envoya le manuscrit de sa première symphonie à Dmitry Chostakovitch (1906-1975), qui reagit avec enthousiasme et l’invita à Moscou, où Weinberg residera de 1943 jusqu’à sa mort, survenue en 1996.
Son style musical est très varie, et sous sa palette, nous pouvons aussi bien trouver des elements de musique populaire (polonaise ou russe, mais aussi tires du folklore juif ou moldave) que l’utilisation de techniques dodecaphoniques ou « minimalistes ».
La Symphonie N° 6 Op. 61 pour Choeur d’enfants et Orchestre Symphonique fut composee par Weinberg en 1962-63, tout comme la Symphonie N° 13 de Dmitry Chostakovitch. Alors que le poème « Babi Yar » d’Yevgeny Yevtushenko (ne en 1933) utilise par Chostakovitch stigmatise avec force la dictature et l’antisemitisme, les poèmes de Lev Kvitko (1890-1952), Samuil Galkin (1897-1960) et Mikhaïl Lukonin (ne en 1918) utilises par Weinberg mettent en leur centre, de façon intimiste, la tragedie des orphelins et de l’infanticide. Cette approche est la même que celle qu’il utilisera dans la Cantate « A Diary of Love » Op. 87, ecrite en 1965 à la memoires des enfants morts à Auschwitz, ou dans d’autres oeuvres plus tardives. De façon generale, Weinberg fut toute sa vie hante par la guerre et tous ceux qui en furent victimes ; son Quatuor à cordes N° 16 Op.129/130, dedie à sa soeur et ecrit alors qu’elle aurait eu soixante ans, et ses symphonies N°17-19, ecrites entre 1981 et 1986, forment une trilogie au titre commun : « Au seuil de la guerre ». Dans cette sixième Symphonie, la judeite des victimes est evoquee bien qu’elle ne soit jamais nommee, mais, pour les deux premiers poèmes, Weinberg a tenu à mentionner sur la partition : « Traduit du yiddish ».
Le premier et le troisième mouvement sont purement symphoniques, alors que les second, quatrième et dernier mouvements font appel au choeur d’enfants. Le premier et cinquième mouvement forment une grande arche, alors que les second et quatrièmes en forment une plus petite. Le mouvement central, sorte de combinaison de scherzo et de rondo, est d’une virtuosite extrême : canon, imitation, poly-rythmes, assemblage peu conventionnel en 3/8, pizzicatos et sons orgiaques se succèdent ; ce « vacarme », peut-être un symbole de la cruaute des envahisseurs, finit aussi vite qu’il avait commence. Mikhail Segelman a ecrit que cette symphonie avait deux Finals : un premier, « tragique » (le quatrième mouvement), et un second (le cinquième mouvement), « relativement optimiste » ou, tout au moins, apaise, avec le thème de la fanfare du second mouvement joue maintenant par le violon solo, suivi, dans une contemplation calme, du thème joue au cor tire de l’introduction de la symphonie.
La creation de la sixième Symphonie de Weinberg eut lieu le 12 novembre 1963 à Moscou, par l’Orchestre Symphonique de la Societe Philharmonique de Moscou et le Choeur d’enfant de la Chorale des Ecoles de Moscou, sous la direction de Kirill Kondrashin. Chostakovitch declara peu de temps après cette creation qu’il avait ete « très impressionne » par cette oeuvre, qu’il « aurait souhaite pouvoir signer de son nom cette symphonie », et il en reprendra quelque temps plus tard des elements dans son second Concerto pour violoncelle Op.126 (1966), dans son second Concerto pour violon Op. 129 (1967), ainsi que dans sa quatorzième Symphonie Op. 135 (1969). La version enregistree ici l’a ete en 1974, en prise de son stereophonique, dans le Grand Hall du Conservatoire de Moscou, par ses createurs.
La Symphonie N° 10 Op. 98 fut ecrite en 1968. Comme les Symphonies N° 2 Op. 30 (1946) et N° 7 Op. 81 (1964), elle est ecrite pour Orchestre de chambre, un genre où Weinberg excelle tout particulièrement ; à la fin de sa vie, entre 1987 et 1992, il ecrira quatre Symphonies de chambre, qui comptent parmi ses oeuvres les plus remarquables. Le premier mouvement, « Concerto grosso », de la dixième Symphonie est un Allegro fortement moteur, dont les dissonances de l’accord final font l’effet d’un point d’interrogation. Les autres mouvements sont ensuite joues attacca, c’est à dire sans pause entre eux ; intitule « Pastorale », le second mouvement, tonalement libre, inclut un passage où l’on entend d’abord un solo extrêmement virtuose de violon, rempli de doubles cordes et d’ecriture polyphonique, suivi par des imitations par les autres instruments soli, qui rappelle les formes d’improvisation du jazz ; le mouvement suivant, « Canzone », presente une melodie melancolique, accompagnee pizzicato ; la « Burlesque », valse chancelante qui se termine dans une confusion voulue, precèdent le retour, dans le dernier mouvement appele « Inversion », du materiel thematique du Concerto grosso du debut, dont les accords parallèles massifs mènent la symphonie à une fin impressionnante, malgre l’effectif orchestral reduit. La version enregistree ici l’a ete en 1970 dans le Grand Hall du Conservatoire de Moscou par l’Orchestre de Chambre de Moscou sous la direction de Rudolf Barshaï, en prise de son monaurale.
A partir de 1994, peu de temps après la chute de l’URSS, la firme Olympia rendit un hommage au compositeur Mieczyslaw Weinberg, alors que celui-ci etait encore en vie, en publiant sur une periode de 6 ans un ensemble de 17 CD, transferant sur support numerique les enregistrements analogiques qui avaient ete publies du temps de l’Union Sovietique, enregistrements d’une qualite sonore inegale mais tous interpretes par les plus grands artistes de l’epoque, et completant ceux-ci par un certain nombre d’enregistrements supplementaires realises par des artistes souvent jeunes mais au talent incontestable. Le present CD est le volume N° 1 de cette serie de très grande qualite, dont on peut esperer qu’elle sera un jour reeditee.
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