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Symphonies (Intégrale) - Caprice Bohémien - Scherzo En Ré Mineur... Reviews and Opinions
3 internautes sur 3 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Un sommet musical et interpretatif d ’ une eblouissante profondeur !, 30 avril 2011
Par L’ AIGLE (Paris France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Symphonies (Integrale) - Caprice Bohemien - Scherzo En Re Mineur... (CD)
Ces 3 CD sur l’ ½uvre d’ orchestre de RACHMANINOV est un achat prioritaire, tant l’ interêt musical des ½uvres que leurs restitutions se situent au plus haut niveau. Notre commentaire portera ici essentiellement sur la 2e symphonie avec une evocation de 9 autres interpretations.
Cette seconde de RACHMANINOV avec ses 4 mouvements, presente la duree la plus courte avec Paul PARAY parmi les 9 versions presentees ici :
Paul PARAY 1957 : 45’ 25
SVETLANOV 1964 : 53’ 49
E. ORMANDY 1967 : 45’ 47
Lor. MAAZEL 1982 : 55’ 37
SVETLANOV II 1985 : 50’ 39
ASHKENAZY 1983 : 55’ 05
ROZHDESTVENSKY 1988 : 67’ 02
SANDERLING 1989 : 67’ 21
M. JANSONS 1992 : 60’ 06
SVETLANOV III 1995 : 64’ 10
Cette symphonie autobiographique, de la sensibilite de l’ âme slave du genie de RACHMANINOV, exprime profondement le drame de l’ existence dans ses 4 mouvements où alternent les douleurs et les luttes, les joies passagères et les souffrances, les desespoirs de l’ âme humaine sous tendu par l’ esperance d’ une delivrance ultime des liens conflictuels de la matière par la transfiguration de la Joie Eternelle, Amour qui se manifeste dans les melismes incantatoires de cette longue melodie cyclique où se mêle à la fois la revolte d’une âme ulceree, les supplications de la nuit mystique dans l’ adagio et l’ extase lumineuse du theme des violons au debut du dernier mouvement de cet allegro vivace martial.
Les dernières minutes de la peroraison finale par la reexposition de la melodie cyclique où par vagues successives de l’ envole des cors sur le contrepoint du thème des violons dans l’ embrasement des cuivres et le scintillement de la cymbale sur la profondeur de la grosse caisse qui, dans un allargando extatique, vous transporte au seuil de la Jerusalem Celeste entrevue en quelques courts instants d’ eternite où plane l’ eblouissante vision fugitive de la Lumière Originelle... mais les portes se referment, le temps reprend rapidement sa course et s’ accelère, puis se fige brutalement sur le rythme conclusif des 4 coups du destin en staccato, (5 selon les enregistrements ! ) une croche 2 doubles et croche, sur les timbales, les cuivres et tout l’ orchestre qui clôt brutalement le Drame Cosmique de l’ Humanite dechue, soit la chute d’ Icare... alias Lucifer, l’ Ange de Lumière, qui par orgueil de volonte de puissance avec ses cohortes d’ Anges rebelles, tombe des cieux en lambeaux dans l’ abîme sans fond où règne les tenèbres de la damnation eternelle...
Ce prodigieux et lumineux final est souvent couvert dans la dernière minute de l’ ALLARGANDO par une percussion beaucoup trop forte ( cymbale, grosse caisse et timbales ) qui oblitère le thème des cuivres et desequilibre ainsi la perception, donc inevitablement le sens que l’ on en perçoit.
Seuls les auditeurs suffisamment sensibles restent eblouis un temps plus ou moins long dans l’ etat second de cette vision auditive surnaturelle... qui s ’imprime dans la memoire cellulaire et que l’on porte en soi toute son existence : Le seul et vrai sens de la Musique qui permet de s’ arracher quelque peu au prosaïque et voir la terrible decheance de l’ esprit de l’homme emprisonne dans un corps mortel et la decadence apocalyptique de notre epoque mondialiste derisoire, materialiste et suicidaire de notre civilisation qui retombe dans la barbarie iconoclaste et meurtrière.
" Par les caprices intellectuels, le triomphe des ideologies consacre la defaite de la Civilisation " ( Alexis CARREL . L’HOMME CET INCONNU )
Ainsi, avec sa Missa Solemnis, " partie du c½ur puisse-t-elle trouver le chemin du c½ur " on comprend mieux la pensee connue de BEETHOVEN : " La Musique est une revelation plus haute que toute sagesse et toute philosophie ". En effet, la Musique, celle qui elève, commence où la parole s’ arrête.
Les lecteurs peu avertis pourraient s’ etonner de ces propos visionnaires sur cette 2e de RACHMANINOV.
Recapitulons ce que nous disions dans nos differents commentaires : la Musique est vision, elle conte une aventure, car tout est Histoire dans ce bas monde ... et les autres. La Musique est l’ Art Universelle de la substance transfiguree du temps et de sa narration dans la science mathematique et alchimique d’une organisation sonore. Elle met la conscience en contact avec " l’inconscient collectif ", soit l’ âme de toute l’ humanite, passee, presente et à venir. La capacite de la visionner depend de l’ etendue de son propre champ de conscience, c’ est-à-dire de sa culture autant que de sa capacite psychique personnelle. Aussi, nous avons quelques difficultes à brimer cette dimension dans nos commentaires que certains auront du mal à trouver utile !
Pour RACHMANINOV on se tournera sans regret vers SVETLANOV I, II et III.
- (I) Survolte comme personne, avec son symphonique de l’ USSR en transe, dans une excellente prise de son en 1964 pour une duree des 4 mouvements à 53’ 49. L’ Allegro final en 10’ 53 ! mais sans l’ allargando mystique de la toute dernière minute, beaucoup trop vite expedie dont la conclusion commence à 2’ 24 de la fin et qui manque d’ epanchement manifeste et l’ allargando qui suit, trop precipite. ( Melodyia)
- (II ) En 1985, le 25 janvier ( il fait froid à Moscou !) notre Evgeny en public avec son USSR States Symphony Orchestra, nous livre une symphonie flamboyante qui vaut largement le detour, avec une duree plus courte de 3 minutes qu’ en 1964, soit à 50’ 39.
Un adagio d’ une nostagie à faire pleurer les cieux et un final qui cravache un galop final impressionnant en 10’ 23, trop rapide à notre goût, mais qui permet à 3 minutes de la fin un declanchement d’ un orage cosmique en arc tendu et l’ allargando resplendit dans la peroraison magnifiee par le sostenuto des cuivres qui couvre naturellement la percussion comme dans aucun autre enregistrement !
Presence du public : silence absolu en plein mois de janvier, tout au long de l’ audition et qui après les 4 coups fatidiques de la fin, laisse exploser son anthousiasme !
L’interêt de la prise de son en ADD evite les 16 bit de la decennie 80 et remasterisee en 2004, avec comme complement " Francesca da Rimini " Op.32 de TCHAIKOVSKY en 1968, toujours dans la Grande Salle du Conservatoire de Moscou. (SCRIBENDUM SC 033 ADD)
- (III ) Le chef russe, 10 ans plus tard avec la même phalange en 1995 dans la Grande Salle de la Radio de Moscou, remet la partition sur le pupitre avec une plus value sonore considerable et la symphonie dure 64’ 10, soit 13’31 minutes de plus ! l’ Allegro vivace final passe à 15’ 02, soit 4’ 24 de plus, ce qui lui permet de commencer la conclusion à 2’ 54 et d’etaler l’ allargando dans le grandiose avec une peroraison extatique ! ( Edition officielle Warner Music 3 CD Les 3 symphonies + Caprice Bohemien - Le Rocher - L’ Île des Morts) Les 3 CD ici presents
- Eugene ORMANDY avec son Philadelphie magique, une prise de son superlative en 1967 avec l’ Allegro final à pas plus de 11’17 commence la conclusion à 2’ 30 de la fin et effectue pourtant cet allargando indispensable au sens musical de l’ ½uvre . (CBS Record repris par Sony, Essential Classic 2 CD Les 3 symphonies )
- Lorin MAAZEL et le Philharmonique de Berlin en 1983, ( à 16 bit au debut du DDD !) dans une prise de son plus etroite où l’ orchestre parait moins beau et moins present que le Philadelphie en 1967, mais beaucoup de finesse et de presence cependant avec un Allegro à 13’05, avec la conclusion à 2’33 de la fin et reussi la peroraison finale avec le respect de l’ allargando de la dernière minute. ( 2 CD Les 3 symphonies DG)
- Vladimir ASHKENAZY en 1982 avec le Concertgebouw qui y distille ses effluves legendaires. Peroraison reussie . (Coffret 2 CD DECCA DOUBLE ou Coffret 3 CD les 3 symphonies + Danses symphoniques - L ’ Îles des Morts - Les Carrilons)
- Mariss JANSONS en 1994, avec l’ orchestre de MRAVINSKY redevenu St. Petersbourg, y fait preuve d’ envolees lyriques romantiques à souhaits et une peroraison qui aurait pu être plus presente sur les cuivres. ( Les 3 symphonies Coffret CD EMI + l’ Île des Morts - Scherzo - Vocalise - Danses Symphoniques )
- Kurt SANDERLING avec le PHILHARMONIA en 1989 nous livre une interpretation de très grande tenue dans une image large et bien definie. Peroraison finale reussie. ( Edition APEX)
Avec Gennady ROZHDESTVENSKY et le London Symphonie en 1988, comme avec SVETLANOV nous evoluons dans les plus hautes sphères spirituelles comme de la perfection technique instrumentale et de la prise de son, avec un vrai allargando majestueux. ( Les 4 symphonies : EDITION RACHMANINOV 31 CD BRILLIANT CLASSICS / 1 CD PCD 904 IMP CLASSICS UK Import ou Regis )
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