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Art of Abendroth 16 / Mozart : Symphonies n°33 n°35 n° 38 ; Serenade Kv286 Reviews and Opinions
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4.0 etoiles sur 5
Avant-guerre, l’unique enregistrement mozartien que realisa Hermann Abendroth..., 4 decembre 2010
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Art of Abendroth 16 / Mozart : Symphonies n°33 n°35 n° 38 ; Serenade Kv286 (CD)
...se limita à la "Serenata notturna", avec l’orchestre de chambre de Cologne le 14 janvier 1933. Paru en 78tours sous etiquettes Odeon, Parlophone et Decca (aux Etats-Unis). Reedite en CD par Tahra (TAH 102, ASIN:B000003O6H).
Le label Berlin Classics a consacre un double-album aux gravures de 1955-1956, formant l’essentiel de la discographie que ce chef dedia au compositeur autrichien, peu avant de disparaître : Arlecchino les a distribuees en deux volumes.
Dans le present CD, on trouve la Symphonie n°33 (9 janvier 1956) très prestement jouee par l’orchestre de la Radio de Leipzig.
C’est celui de la Radio de Berlin qu’on entend dans la suite du programme.
Captee le 16 septembre 1956, cette "Haffner" manifeste une diction plus equilibree : l’Allegro con brio ne soubresaute pas, il effectue des bonds gracieux et calcules qui retombent sur leurs pieds avec une impeccable elegance. Et comme les violons soignent la delicatesse de leur phrase ! Decrispes, ce qui permet même de nuancer les couleurs plutôt que de s’exciter dans une course folle.
Même legèrete d’archets pour l’Andante et le Menuet.
Pour le Finale, l’autorite rythmique du chef ne contrarie aucunement la fluidite : elle lui donne des ailes. Un effectif reduit, presque chambriste, semble un secret de cette agilite.
Pour la "Prague" (16 fevrier 1955), l’inflexibilite metronomique prônee par Abendroth place l’Allegro (3’10-) sur des rails d’où ses musiciens ne derogeront pas. Ultra precis, et pourtant rien de sec : la matière des cordes reste pulpeuse. Le timbalier accomplit un remarquable travail de ponctuation.
Ni grandiloquence ni alanguissement, c’est presque à tempo "allegretto" que l’Andante se deploie ici, sans cesures qui viendraient menager une respiration.
La diligente allure choisie pour le Finale laisse peu de liberte à l’orchestre, qui se contente de jouer vite, propre et droit.
Le resultat manque un peu d’oxygène quand la chair instrumentale se trouve ainsi modelee dans cette gaine. Le profil melodique y gagne une svelte silhouette.
L’enregistrement de la Serenade Kv286 n’est pas date dans le livret. Situons-le vraisemblablement au 12 avril 1956. Là encore : execution meticuleuse, d’autant admirable que les groupes de cordes doivent dialoguer en echo : malgre la monophonie, l’effet de spatialisation se montre très bien rendu par les reponses à distance, aureolees dans la perspective.
La direction d’Abendroth fournit un exemple de mecanodynamisme orchestral : comment garder une pâte souple et lustree par un petrissage très rigoureux.
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