mardi 12 juillet 2011

Symphonies 1 3 5 6 8 & 9


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Symphonies 1 3 5 6 8 & 9 Reviews and Opinions



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5.0 etoiles sur 5
Mitropoulos, l’unique, 9 janvier 2011
Par Denis Urval (Paris, France) - Voir tous mes commentaires(TOP 10 COMMENTATEURS)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Symphonies 1 3 5 6 8 & 9 (CD)
Contenu de ce coffret Mahler :
Symphonie n°1 / 9 janvier 1960 (Orchestre de New York) et Symphonie n°10 (Adagio) 17 janvier 1960 (même orchestre)
Symphonie n°3 Beatrice Krebs, contralto Orchestre de New York 15 avril 1956
Symphonie n°5 Orchestre de New York 2 janvier 1960
Symphonie n°6 Orchestre de la radio de Cologne 31 août 1959
Symphonie 8 [28 août 1960] Philharmonie de Vienne, Wiener Sangknaben, Vienna State Choir, Gesellschaft der Musikfreunde Choir, Mimi Coertse & Hilde Zadek, sopranos ; Lucretia West & Ira Malaniuk, contraltos ; Giuseppe Zampieri, tenor ; Hermann Prey, baryton ; Otto Edelmann, basse.
Symphonie n°9, Orchestre de New York, 23 janvier 1960
aire
Dans le numero de decembre 2010 du magazine Diapason, on peut lire une interview d’Henry-Louis de la Grange, l’auteur de la monumentale biographie du compositeur. Interroge sur Bruno Walter, ce connaisseur hors pair de Mahler a vite enchaîne, laissant à d’autres les images pieuses, sur Dimitri Mitropoulos, rappelant ce que les interpretations de ce dernier avaient de vie et d’urgence, et comme elles beneficiaient de sa connaissance de la musique du XXe siècle.
Mitropoulos a dirige Mahler quand ce n’etait pas encore la ruee, pratiquement tout Mahler et en particulier la Sixième que Bruno Walter a toujours contournee, appliquant le principe de precaution.
C’etait aussi avant la stereo (il enregistre la Titan en 1940). Et jouer Mahler, à l’epoque, c’etait le faire contre la frilosite du public, et non pour se faire ovationner par une salle conquise d’avance.
Il faut avoir entendu l’un ou l’autre de ses deux enregistrements en concert de la Sixième symphonie qui nous sont parvenus (avec New York, ou ici avec l’orchestre de la radio de Cologne -voir aussi Mitropoulos dirige Mahler, Berlioz, Debussy, Strauss R. (Coll. Great Conductors of the 20th Century)) pour savoir comment on peut affronter, avec probite et resolution, ce que cette musique a de plus dangereux, comment on peut exposer ce qu’elle a de de plus radical.
La Huitième donnee à Salzbourg le 28 août 1960 avec l’orchestre philharmonique de Vienne MAHLER : Symphonie N° 8 ("Symphonie des Mille")est un concert dont on ne ressort pas indemne. La scène du second Faust, monte, palier par palier, jusqu’à une ineffable felicite.
Je tends à penser que l’introduction de ce second mouvement de la Huitième, telle qu’on l’entend ici, definit ce qu’est, ou ce que doit être, la direction d’orchestre dans la musique de Mahler.
On peut trouver bien des defauts à ces enregistrements, les coupures dans la Troisième (chantee en anglais), certaines defaillances des orchestres (mais bien moindres qu’on ne le dit), les penibles toux caverneuses du public new yorkais. Mais leur realisme sonore, souvent, nous met en presence de la musique, et ils n’en constituent pas moins, à mon avis, malgre tout ce que nous avons eu depuis, un ensemble qui fait repère, et qui le fera encore quand diverses choses qui suscitent un engouement passager auront ete oubliees depuis longtemps.
Victime pendant des annees de sa bonte, de l’intrigue et de l’incomprehension, geant surdoue et fragile, Dimitri Mitropoulos est mort à Milan le 2 novembre 1960, des suites d’une attaque survenue lors d’une repetition de la Troisième Symphonie de Gustav Mahler.
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