Prix : EUR 69,27
Chostakovich : Intégrale des symphonies Reviews and Opinions
5 internautes sur 5 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Le volcan, 18 fevrier 2011
Par Nardis - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Chostakovich : Integrale des symphonies (CD)
Considerations bassement materielles, d’abord: les enregistrements isoles de Kondrachine etaient et restent encore à prix prohibitif, au regard du present coffret - une petite merveille, dont certaines majors internationales pourraient s’inspirer, s’il leur restait un souffle d’inspiration. Considerations techniques, ensuite: on a souvent critique l’orchestre de Kondrachine, et la qualite des enregistrements. Melodya frappe ici un grand coup, et un coup de maître: les cordes et les cuivres du Philharmonique de Moscou sonnent à vous dechirer les tympans, dans un ensemble et avec une justesse infaillibles. Dont acte. Après quoi, on passe aux choses serieuses: la comparaison avec Mravinsky, Haitink, Sanderling et Rojdestvensky. Pour ce dernier, c’est vite regle, puisque l’industrie discographique nous refuse un reflet acceptable de ce genie, à part la quatrième, en live avec le BBC Symphony - fabuleux temoignage. Sanderling Curieusement, Kondrachine evacue totalement le côte depressif de Shostakovich, si magnifiquement laboure par le maestro est-allemand. Un vrai russe ne saurait deprimer. Soit. (On doute quand même un peu, cf. Prokofiev). Mravinsky Longtemps porte aux nues, le grand prêtre de la musique symphonique russe paraît d’un coup diablement guinde au regard des cabrioles, des eclairs et des entrechats dessines par le facetieux Kondrachine. Haitink L’affaire se corse. Parce que Haitink dirige l’un des trois meilleurs orchestres de la planète. Et là, le Philharmonique de Moscou ne fait pas le poids. Mais Kondrachine est russe, ses chanteurs, ses ch½urs sont russes (13e), et finalement, il emporte le morceau, par son engagement, son romantisme exacerbe - son intime connaissance du goulag, tellement inseparable de cette musique toujours sur le qui-vive.
Pour resumer: cette integrale est la meilleure. Mais les fans devraient egalement se diriger vers la 4e de Rojdestvensky (BBC Symphony, live), les 6e, 8e (la meilleure de toutes), 13e et 14e de Haitink (Concertgebouw), voire, eventuellement, les 5e et 10e de Sanderling (RSO Berlin).
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22 internautes sur 26 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
La première integrale historique des Symphonies de Chostakovitch : une reference d’authenticite et de classicisme, 20 mai 2007
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
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Evgueni Mravinsky fut le createur de la plupart des symphonies medianes de Chostakovitch (5, 6, 8, 9, 10, 12) et confia au disque quelques interpretations sevères et dramatiques des opus de la maturite avec sa Philharmonie de Leningrad.
C’est Kiril Kondrachine, createur des deux dernières, qui fut le premier à enregistrer le cycle complet avec la Philharmonie de Moscou, capte par Melodyia entre 1962 et 1975, dans des conditions techniques parfois datees ("Quatrième", "Onzième"...) mais la plupart du temps très satisfaisantes ("Cinquième", "Quatorzième"...) et en tout cas optimisees par le remastering.
Globalement, on peut dire que son approche stylistique se caracterise par un recul qui tente d’unifier le langage du compositeur, sans eprouver la tentation de le situer dans le sillage du pathos mahlerien comme le fera Haitink quelques annees plus tard lorsqu’il gravera la première integrale "occidentale" à Londres et Amsterdam.
Alors que Rojdestvenski cherchera à exacerber le potentiel expressif de chaque oeuvre, parfois jusqu’à la caricature, Kondrachine veille avant tout à equilibrer les formes et à exalter le sens dramatique, sans ostentation ni demesure.
Les opus de propagande trouvent sous sa baguette une enviable sobriete.
L’emotion epuree de la "Cinquième", le souffle epique des opus de guerre ("Septième" et "Huitième"), l’espièglerie quintessenciee de la "Neuvième", l’engagement dramatique de la "Treizième", la sensibilite narrative de la "Quatorzième", la metaphysique decantee de l’ultime "Quinzième" sont semblablement degagees de toute boursouflure.
Cette esthetique a recemment trouve une posterite convaincante dans l’approche neoclassique de Rudolf Barchaï à Cologne, quoique la sonorite propre et lisse de l’orchestre allemand ne puisse rivaliser avec les timbres et l’eloquence tellement idiomatiques de la phalange moscovite.
Au côte du monument post-mahlerien erige par Haitink, l’integrale de Kondrachine demeure authentiquement temoin et garante d’un classicisme reflechi, que l’on qualifiera aujourd’hui d’historique.
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2 internautes sur 2 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
L’une des meilleures integrales de ces symphonies ... à defaut d’en être l’ideale, 9 janvier 2011
Par Jaamuna - Voir tous mes commentaires(TOP 100 COMMENTATEURS)
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En effet les enregistrements des symphonies de Chostakovich ne manquent pas et les integrales non plus. Alors bien evidemment les ecoutes comparees forgent nos preferences et pour ma part elles sont assez divergentes. Pour se limiter à 2 exemples pour moi la meilleure version pour la 5ème c’est Mravinski et pour la 11ème c’est Georges Prêtre.
Mais force est de constater que je situe pour chacune des symphonies leur interpretation par Kondrachine parmi les meilleures et parfois la meilleure, telle la fabuleuse 8ème.
Alors cette integrale est bien pour moi la plus homogène (pour des symphonies qui ne le sont guère) et la plus satisfaisante globalement.
Ce coffret presente un plus interessant car outre les symphonies on y trouve le concerto pour violon et orchestre n°2, 2 poèmes symphoniques et une cantate.
Par contre je deplore d’une part le livret only in english, d’autre part la dimension totalement atypique du coffret, choix très contestable.
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8 internautes sur 10 ont trouve ce commentaire utile :
4.0 etoiles sur 5
Un petit bout d’histoire en musique., 16 octobre 2009
Par Thierry (Bourgogne) - Voir tous mes commentaires
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L’itineraire d’un compositeur n’a jamais autant colle à l’histoire que celui de Dmitry Shostakovich. Embrigade mais aussi contraint par un pouvoir politique, celui de Staline, on suit avec interêt avec cette integrale son parcours musical et humain. Bien sûr, son ½uvre ne se limite pas à ces symphonies même si elles representent la partie la plus forte et la plus ecoutee. Shostakovich a ete un compositeur très prolifique. Allez voir sur Wikipedia, vous serez impressionne par le nombre de pièces composees et sa diversite. J’en profite pour vous conseillez ses quatuors qui sont edites dans la même collection.
Pour en revenir à ce coffret des symphonies, je ne suis pas musicologue alors faite comme moi, reportez-vous sur des avis plus avertis ! Pour ma part cette version me va très bien. Elle colle bien à l’image que je me fais de Dmitry, Personnage très sensible, contraint d’un pouvoir, mais libre dans ses idees.
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Remarques sur ce commentaire (2)
9 internautes sur 14 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
vraiment "authentique", 6 avril 2008
Par golouboi "golouboi" (Versailles, France) - Voir tous mes commentaires
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moi aussi je suis convaincu par la version des symphonies qu’en donne Kondrachine, proche de la rigueur de Mravinsky avec un "chouia" plus detendu , sauf dans les symphonies dramatiques comme la 8ème ou la 7ème, ici magnifiques. Une belle integrale.
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