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Chostakovitch : les 15 Symphonies Reviews and Opinions
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5.0 etoiles sur 5
La première integrale non sovietique, 28 mai 2006
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Chostakovitch : Les 15 Symphonies (CD)
Les symphonies de Chostakovitch ont toujours ete connues et interpretees hors d’Union Sovietique, notamment aux Etats-Unis où certaines d’entre elles furent jouees très peu de temps après leur creation en URSS. On raconte même que des partitions circulèrent par microfilms. Les ambassadeurs n’etaient pas des moindres : Toscanini, Stokowski, Steinberg, Rodzinski, Bernstein, Ormandy...
En Europe, elles furent surtout defendues sur le sol anglais, après-guerre grâce à Sir A. Boult ou Sir M. Sargent, puis dans les annees 1970 par Andre Previn, et Paavo Berglund qui grava des etapes remarquables à Bournemouth.
Tous ces chefs apportèrent leur soutien à la popularisation de Chostakovitch mais il fallut attendre la dernière symphonie, creee en 1972, et la mort du compositeur en 1975 pour envisager de graver une vision unitaire du corpus.
Commencee à Londres à la fin des annees 1970 et achevee à Amsterdam au milieu des annees 1980, l’integrale d’Haitink a fait date. Non que ce fût la toute première (Kondrachine avait dejà termine la sienne) mais elle annonçait un nouveau regard esthetique, rompant avec la tradition "de première main" des interprètes sovietiques en qui ces symphonies trouvaient une resonance evidente mais tributaire d’un contexte politique qu’ils ne connaissaient que trop bien.
Grand specialiste du post-romantisme, Haitink plaça sa conception sous l’obedience d’un universalisme capable de reveler le genie d’orchestrateur de Chostakovitch (dans la lignee de Mahler) tout autant que la portee humaniste de son message. Le moelleux et l’opulence des deux orchestres anglais et neerlandais rompaient avec les sonorites acides et tranchantes des philarmonies de Moscou ou Leningrad, et certains critiques leur ont parfois reproche un luxe sonore excessif. Cela permettait au moins d’entendre le detail et la somptuosite d’ecriture de ces partitions magnifiques, dans des conditions techniques optimales.
Je me souviens qu’à la parution de chaque volume, d’abord en 33 t puis en CD, les disques d’Haitink etaient parfois les seuls disponibles dans les bacs. Depuis, d’autres contributions plus ou moins abouties ont vu le jour : Rojdestvenski, Järvi, Ashkenazy, Inbal, Slovak, Jansons, Barchaï, Kitaïenko, Rostropovitch, Solti, sans compter la proliferation des gravures isolees, pour le meilleur et pour le pire.
A l’epoque, ce fut une revelation. Aujourd’hui, on peut contempler le temoignage d’Haitink comme une pierre de touche dans la discographie. Tout bien pese, je peux même dire que certains jalons demeurent insurpasses, et le resteront sans doute longtemps : la 5°, la 6°, la 8°, la 11° et les trois dernières.
A l’heure du bilan, et pour fêter dignement le centenaire de la naissance du compositeur, le retour de cette integrale est donc un vrai cadeau pour tous les melomanes qui veulent etoffer leur discothèque chostakovienne ou pour ceux qui voudraient simplement decouvrir le grand oeuvre du plus profond symphoniste du Vingtième siècle.
Certains opus restent d’un abord difficile : pour les neophytes, mieux vaudra commencer par les 1°, 5°, 7° et 9°, poursuivre avec les 2°, 3°, 6°, 10°, 11°, 12°, et terminer par les plus ardues : 4°, 8°, 13°, 14° et 15°.
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12 internautes sur 12 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
La première integrale occidentale des symphonies de Chostakovitch : toujours une somptueuse reference discographique, 17 juillet 2006
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Chostakovitch : les 15 Symphonies (CD)
Les symphonies de Chostakovitch furent d’emblee connues et interpretees hors d’Union Sovietique, notamment aux Etats-Unis où certaines d’entre elles furent jouees très peu de temps après leur creation en URSS. On raconte même que des partitions circulèrent par microfilms. Les ambassadeurs n’etaient pas les moindres baguettes : Toscanini, Stokowski, Steinberg, Rodzinski, Bernstein, Ormandy...
En Europe, elles furent surtout defendues sur le sol anglais grâce à Sir A. Boult ou Sir M. Sargent [2], puis dans les annees 1970 par Andre Previn, et Paavo Berglund qui grava des etapes remarquables à Bournemouth.
Tous ces chefs apportèrent leur soutien à la popularisation de Chostakovitch mais il fallut attendre l’ultime et quinzième symphonie, creee en 1972, pour envisager de graver une vision unitaire du corpus.
Commencee à Londres à la fin des annees 1970 et achevee à Amsterdam au milieu des annees 1980, l’integrale de Bernard Haitink a fait date. Non que ce fût la toute première (Kirill Kondrachine avait dejà termine la sienne pour Melodiya [3]) mais elle annonçait un nouveau regard esthetique, rompant avec les interpretations sovietiques en qui ces oeuvres trouvaient une resonance evidente mais tributaire d’un contexte politique qu’elles ne connaissaient que trop bien.
Eminent specialiste du post-romantisme, Haitink plaça sa conception sous l’obedience d’un universalisme capable de reveler le genie d’orchestrateur de Chostakovitch (dans la lignee de Mahler) tout autant que la portee humaniste de son message. Le moelleux et l’opulence instrumentale des phalanges anglaise et neerlandaise se distinguaient des sonorites acides et tranchantes des philharmonies de Moscou ou Leningrad (certes parfois captees dans des conditions precaires), et certains critiques leur ont parfois reproche un luxe excessif.
Cela permettait au moins d’entendre le detail et la somptuosite d’ecriture de ces partitions magnifiques, dans des conditions techniques optimales.
A l’epoque, ce fut une revelation que l’on guettait patiemment dans les bacs des disquaires, d’abord en microsillon puis en CD. Aujourd’hui, on peut contempler le temoignage du maestro neerlandais comme une fondamentale reference. Certains jalons demeurent insurpasses, et le resteront sans doute longtemps : la 5°, la 6°, la 8°, la 11° et les trois dernières.
Depuis vingt ans, de nombreuses contributions sont venues enrichir le catalogue : Rojdestvenski, Järvi, Ashkenazy, Inbal, Slovak, Jansons, Barchaï, Kitaïenko, Rostropovitch, Solti sans compter la proliferation des gravures isolees, pour le meilleur et pour le pire.
Si vous decouvrez ce passionnant univers symphonique, reflet du XX° Siècle dans la conscience individuelle d’un artiste, sachez que certains opus restent d’un abord difficile : pour les neophytes, mieux vaudra commencer par les 1°, 5°, 7° et 9°, poursuivre avec les 2°, 3°, 6°, 10°, 11°, 12°, et terminer par les plus ardues : 4°, 8°, 13°, 14° et 15°.
[1] : CHOSTAKOVITCH : Symphonies n° 1 & 5 / Artur Rodzinski
[2] : Shostakovich: Symphony Nos.6 & 9
[3] : Integrale Des Symphonies
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5.0 etoiles sur 5
La première integrale occidentale des symphonies de Chostakovitch : toujours une somptueuse reference discographique, 10 octobre 2008
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Chostakovitch : Les 15 Symphonies (CD)
Les symphonies de Chostakovitch furent d’emblee connues et interpretees hors d’Union Sovietique, notamment aux Etats-Unis où certaines d’entre elles furent jouees très peu de temps après leur creation en URSS. On raconte même que des partitions circulèrent par microfilms. Les ambassadeurs n’etaient pas les moindres baguettes : Toscanini, Stokowski, Steinberg, Rodzinski, Bernstein, Ormandy...
En Europe, elles furent surtout defendues sur le sol anglais grâce à Sir A. Boult ou Sir M. Sargent [2], puis dans les annees 1970 par Andre Previn, et Paavo Berglund qui grava des etapes remarquables à Bournemouth.
Tous ces chefs apportèrent leur soutien à la popularisation de Chostakovitch mais il fallut attendre l’ultime et quinzième symphonie, creee en 1972, pour envisager de graver une vision unitaire du corpus.
Commencee à Londres à la fin des annees 1970 et achevee à Amsterdam au milieu des annees 1980, l’integrale de Bernard Haitink a fait date. Non que ce fût la toute première (Kirill Kondrachine avait dejà termine la sienne pour Melodiya [3]) mais elle annonçait un nouveau regard esthetique, rompant avec les interpretations sovietiques en qui ces oeuvres trouvaient une resonance evidente mais tributaire d’un contexte politique qu’elles ne connaissaient que trop bien.
Eminent specialiste du post-romantisme, Haitink plaça sa conception sous l’obedience d’un universalisme capable de reveler le genie d’orchestrateur de Chostakovitch (dans la lignee de Mahler) tout autant que la portee humaniste de son message. Le moelleux et l’opulence instrumentale des phalanges anglaise et neerlandaise se distinguaient des sonorites acides et tranchantes des philharmonies de Moscou ou Leningrad (certes parfois captees dans des conditions precaires), et certains critiques leur ont parfois reproche un luxe excessif.
Cela permettait au moins d’entendre le detail et la somptuosite d’ecriture de ces partitions magnifiques, dans des conditions techniques optimales.
A l’epoque, ce fut une revelation que l’on guettait patiemment dans les bacs des disquaires, d’abord en microsillon puis en CD. Aujourd’hui, on peut contempler le temoignage du maestro neerlandais comme une fondamentale reference. Certains jalons demeurent insurpasses, et le resteront sans doute longtemps : la 5°, la 6°, la 8°, la 11° et les trois dernières.
Depuis vingt ans, de nombreuses contributions sont venues enrichir le catalogue : Rojdestvenski, Järvi, Ashkenazy, Inbal, Slovak, Jansons, Barchaï, Kitaïenko, Rostropovitch, Solti sans compter la proliferation des gravures isolees, pour le meilleur et pour le pire.
Si vous decouvrez ce passionnant univers symphonique, reflet du XX° Siècle dans la conscience individuelle d’un artiste, sachez que certains opus restent d’un abord difficile : pour les neophytes, mieux vaudra commencer par les 1°, 5°, 7° et 9°, poursuivre avec les 2°, 3°, 6°, 10°, 11°, 12°, et terminer par les plus ardues : 4°, 8°, 13°, 14° et 15°.
[1] : CHOSTAKOVITCH : Symphonies n° 1 & 5 / Artur Rodzinski
[2] : Shostakovich: Symphony Nos.6 & 9
[3] : Integrale Des Symphonies
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