Prix : EUR 36,00
Don Quichotte Reviews and Opinions
3 internautes sur 3 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
le nanan des voix, 12 janvier 2010
Par Guy Ferdinande (Lompret, France) - Voir tous mes commentaires(VRAI NOM)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Don Quichotte (CD)
Contemporain de « Pelleas et Melisande », de « Madame Butterfly », de « Salome », d’« Elektra », d’« Ariane et Barbe-Bleue » ou encore de « L’Heure espagnole », le present opera de Jules Massenet (cree à Monte-Carlo le 19 fevrier 1910) est une oeuvre sans tambours ni trompettes, sans effets bluffeurs, sans l’eclat de cette modernite, surtout, qui à l’epoque bouleversa tant de conventions, pourtant elle est infiniment attachante et même à certains egards troublante. C’est une oeuvre pour la voix. Je pourrais dire pour le chant, mais cela c’est la qualite même de ce qui fait l’opera. D’abord pour la voix, pour le grain et partant, pour l’emotion. Quoi qu’on pense de Massenet, inutile de preciser que nous sommes nombreux à en penser grand bien, il faut lui reconnaître cet art inimitable de la voix. Celle inaugurale et inoubliable de Chaliapine nous attache aussi solidement à cet ouvrage que le nom de Roger Desormière est lie à l’opera de Claude Debussy, celui de Maria Callas à « Medee » ou celui d’Alfredo Kraus à « Werther ». La voix de Chaliapine, il me semble qu’on l’entend toujours dans le lointain. Bien evidemment, la posterite de « Don Quichotte » s’arrête d’autant moins à Chaliapine que bien des basses, et non des moindres, ont eprouve le desir de l’interpreter, soit dans le rôle de Don Quichotte, soit dans celui de Sancho Pança qui est un alter ego tel que sans le recours au livret une oreille non familiarisee avec l’ouvrage pourrait à certains moments se demander qui est qui, comme si la voix de l’un habitait la voix de l’autre.
Je possedais dejà en vinyle la version avec Boris Christoff et Carlo Badioli (et Teresa Berganza) qui, malgre Boris Christoff - de toutes les voix de basse celle que je prefère -, presente le double desavantage d’être de 1957, donc de commencer à avoir un son moins flatteur que celui que nous offre le disque aujourd’hui, et surtout d’être en italien, ce qui n’est peut-être pas aussi redhibitoire que s’il s’agissait de « Pelleas et Melisande » - imaginez un peu ! -, mais quand même. Il n’en demeure pas moins que je suis attache à cette version. Pour celle qui nous concerne ici (1977), et c’est peu dire qu’il s’agit d’une reussite, les noms de Nicolaï Ghiaurov et Gabriel Bacquier (avec Regine Crespin dans le rôle de Dulcinee) ne manquent pas de faire mouche. rêver mieux L’accent de Nicolaï Ghiaurov, leger, n’a aucun effet contraire, et même il ajoute une petite pointe de pittoresque qui permet de faire une subtile distinction entre Gabriel Bacquier et lui. C’est très beau. C’est tellement ça, tellement sensible, je ne parle pas de l’histoire qui requiert la complicite des voix au chapitre de l’emotion, à la fin surtout, puisque toute l’histoire est necessitee par cette fin, non seulement chronologiquement mais aussi dans l’acheminement de l’intensite, que je me suis egalement procure la fin de la version dirigee par Michel Plasson (avec Jose Van Dam et Alain Fondary), fort belle egalement, mais dont le niveau sonore est plus faible et d’un moindre relief (effet mp3 ). Tous les operas ne necessitent pas d’en posseder plusieurs versions. « Don Quichotte », comme « Boris Godounov » (mais c’est peut-être parce que j’aime les voix de basse) de qui je le rapproche au chapitre de ce que je dis être la voix avant le chant, si.
Aidez d’autres clients à trouver les commentaires les plus utiles
Ou acheter
Vous pouvez acheter ce Don Quichotte sur amazon . Au moment ou ils comprennent la livraison gratuite et de ce que je peux dire quand on compare les prix avec d'autres marchands en ligne, Amazon ne ont actuellement la meilleure affaire surtout avec l'option de livraison gratuite. Cliquez ici pour lire plus.