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USA - Oevres pour quatuors ? cordes Reviews and Opinions
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Des oeuvres americaines du vingtième siècle pour Quatuor à cordes, très bien interpretees, 16 juillet 2010
Par JRL (France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
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Charles Edward Ives est ne en 1874 à Danbury, Connecticut (USA). Son père, George Ives, etait chef de la musique de l’artillerie de l’union dans l’armee des États-Unis durant la guerre de Secession. L’une des choses ayant pu avoir influence sa future esthetique musicale fut d’avoir ecoute dans la place de Danbury la fanfare de son père jouant simultanement avec d’autres fanfares venant des autres côtes de la place. Celui-ci lui donna quelques cours de theorie musicale avec une grande ouverture d’esprit, encourageant son fils à experimenter des harmonisations bitonales voire polytonales ; Charles Ives s’entraîna ainsi à chanter des melodies dans une tonalite, tandis que son père l’accompagnait dans une autre tonalite. Son père lui fit egalement decouvrir la musique de Stephen Foster (1926-1964), le createur de la chanson populaire americaine. Charles Ives partit pour New Haven en 1893, fut diplôme à l’Hopkins School puis, en septembre 1894, suivit à l’Universite de Yale les cours d’Horatio Parker (1863-1919), et y termina ses etudes dans des domaines très divers, comprenant le grec, le latin, les mathematiques et la litterature. Il eut une remarquable carrière dans les assurances, fut president de « l’Ivy League », association elitiste regroupant les meilleurs des anciens elèves des huit plus anciennes universites privees du nord-est des États-Unis, tout en etant à cette epoque un compositeur prolifique, jusqu’à ce qu’il soit victime d’arrêts cardiaques en 1918. En 1930, il prit sa retraite, ce qui lui donna plus de temps pour se consacrer à la musique, mais il resta incapable d’ecrire de nouvelles compositions, revisant toutefois dans les annees 1940 sa « Concord Sonata » pour piano. La musique de Charles Ives fut ignoree pendant presque toute sa vie, et beaucoup de ses oeuvres durent attendre de nombreuses annees avant d’être creees ; Henry Cowell (1897-1965) et Elliott Carter (ne en 1908) furent parmi les premiers defenseurs de sa musique. Ives est mort en 1954 à New York. Parmi ses oeuvres majeures, on peut noter deux Sonates pour piano, quatre Sonate pour violon et piano, un Trio avec piano, deux Quatuors à cordes, « The Unanswered Question » pour formation de chambre, « Central Park in the Dark » et dix « Sets » pour orchestre de chambre, deux « Sets » pour orchestre, dont « Three Places in New England », cinq Symphonies, dont la « Holidays Symphony », plusieurs oeuvres chorales pour Choeur ou pour Choeur et orchestre, ainsi que cent quatorze Melodies.
Elliott Carter est ne à New York (USA). Il etudie d’abord la litterature anglaise et la musique à l’universite de Harvard, où il a comme professeurs Gustav Holst (1874-1934) et Walter Piston (1894-1976), travaille à l’École normale de musique de Paris, de 1932 à 1935, avec Nadia Boulanger (1887-1979), puis devient enseignant, notamment à la Columbia University et la Juilliard School of Music, où il a en particulier comme elèves Joel Chadabe (ne en 1938), Alvin Curran (ne en 1938), Ellen Taaffe Zwilich (nee en 1939), David Schiff (ne en 1945), William Schimmel (ne en 1946), Tod Machover (ne en 1953), Jeffrey Mumford (ne en 1955) et Ronald Caltabiano (ne en 1959). Dans les annees 1930, sous l’influence de d’Igor Stravinski (1882-1971), de Paul Hindemith (1895-1963), de Roy Harris (1898-1979), d’Aaron Copland (1900-1990) et de Nadia Boulanger, Carter se rapproche du neoclassicisme, et n’est qu’à la fin des annees 1940 qu’il parvient à trouver son propre langage, typiquement atonal, rythmiquement complexe par l’utilisation frequente de modulations metriques et de la polyrythmie, mais neanmoins eloigne du serialisme, dans un grand esprit d’independance. Parmi les oeuvres majeures qu’il a ecrit à ce jour, on peut noter la Sonate pour piano interpretee ici, une Sonate pour violoncelle et piano, cinq Quatuors à cordes, une Sonate pour flûte, hautbois, violoncelle et clavecin, un Quintette avec piano, deux Quintettes pour instrument à vent, « Tinntinabulation » pour sextette de percussions, un Concerto pour piano, un Concerto pour violon, un Concerto pour violoncelle, un Concerto pour flûte, un Concerto pour clarinette, le Concerto pour hautbois interprete ici, un Concerto pour cor, un Double Concerto pour clavecin, piano et deux orchestre de chambre, les « Varitions » pour orchestre, trois Symphonies, un Opera « What Next », et des oeuvres vocales, parmi lesquelles « A Mirror on Which to Dwell », « Syringa » ou bien encore « Three Poems of Robert Frost ».
Conlon Nancarrow est ne en 1912 à Texarkana, Arkansas (USA). Après avoir fait ses etudes musicaCincinnati College Conservatory, il se rendit à Boston pour suivre les enseignements de Nicolas Slonimsky (1894-1995), de Roger Sessions (1896-1985) et de Walter Piston. Il s’engagea en 1936 dans la Brigade « Abraham Lincoln » et partit faire la guerre en Espagne contre le franquisme puis, en 1939, une fois la brigade « Abraham Lincoln » dissoute, il retourna aux États-Unis, où il rencontra notamment Wallingford Riegger (1885-1961), Aaron Copland (1900-1990) et Elliott Carter (ne en 1908). Très influence par le jazz à ses debuts, il s’est oriente petit à petit vers un langage notamment influence par Iannis Xenakis (1922-2001), György Ligeti (1923-2006) et Elliott Carter. La musique de Conlon Nancarrow consiste principalement en une exploration methodique de phenomènes rythmiques très complexes, tels que la polyrythmie, la poly-temporalite ou le canon de proportion, souvent appliques au piano mecanique. Naturalise mexicain en 1940, il est mort en 1997 à Mexico. Parmi ses oeuvres majeures, on peut noter un « Blues » et un Prelude pour piano, ses cinquante-et-une Études pour piano mecanique « For Yoko », une « Piece » pour bande magnetique, une « Toccata » pour violon et piano, un Trio pour clarinette, basson et piano, un Trio pour hautbois, basson et piano, trois Quatuors à cordes, un Quintette, un Septuor, deux « Piece » pour petit orchestre, ainsi qu’un Concerto pour piano mecanique et orchestre.
La Monte Young est ne en 1935 à Bern, Idaho (USA), dans une communaute mormone. Sa famille s’installe definitivement à Los Angeles en 1949 où, entre 1950 et 1953, La Monte Young frequente le John Marshall High School et decouvre differents styles de musique, en particulier le dixieland et le bebop, et y apprend egalement l’harmonie avec Clyde Sorensen, qui a ete elève d’Arnold Schönberg (1874-1951) à l’UCLA. Entre 1951 et 1954, il prend des cours de clarinette et de saxophone avec William Green au Conservatoire de musique de Los Angeles, et s’inscrit ensuite au Los Angeles City College, où il joue dans de petites formations de jazz, en particulier avec Eric Dolphy, Don Cherry ou Billy Higgins, où il suit egalement des cours de contrepoint et de composition avec Leonard Stein (1916-2004) et où il decouvre la musique classique, et est en particulier impressionne par Claude Debussy (1862-1918), Anton Webern (1883-1945), Bela Bartók (1881-1945), Igor Stravinski (1882-1971) et Arnold Schönberg. Young est très vite attire par le serialisme ; il compose alors « Five Small Pieces for String Quartet », marquees par l’influence de Webern, en particulier par les « Six Bagatelles » pour quatuor à cordes et la Symphonie Op. 21, qu’il definira comme des oeuvres l’ayant fortement aide à faire la transition entre le serialisme et le minimalisme. La Monte Young decouvre egalement la musique indienne dès 1957 sur le campus de l’UCLA, et il cite Ali Akbar Khan (1922-2009) et Chatur Lal (1925-1965) comme l’ayant particulièrement marque ; il apprend à jouer de la tampoura avec le Pandit Prân Nath (1918-1996), qui l’initiera à la technique du bourdon. Young reconnaît aussi l’influence de la musique japonaise, en particulier du gagaku, de la musique amerindienne, de la musique des pygmees, et cite l’Organum, Leonin (ne vers 1150 - mort vers 1210), Perotin (ne vers 1160 - mort vers 1230) et l’École de Notre-Dame (Paris, XIIième siècle) comme ayant egalement eu sur lui une influence decisive. En septembre 1958, La Monte Young s’inscrit à l’universite de Californie de Berkeley, où il etudie la composition avec Charles Cushing (1905-1982), Seymour Schifrin et William Denny. À l’ete 1959, il participe à une ecole d’ete à Darmstadt de Karlheinz Stockhausen (1928-2007), et la decouverte de la musique de John Cage (1912-1992) à Darmstadt influence très nettement les compositions de La Monte Young à partir de 1959. A l’automne 1960, il demenage à New-York afin d’etudier la musique electronique avec Richard Maxfield (1927-1969) et John Cage mais, dès l’ete 1961, Young recentre son travail sur l’improvisation. Pour developper ses improvisations, il forme un groupe de musiciens, dont certains membres seront occasionnels, tels Terry Riley (ne en 1935), Terry Jennings (ne en 1940) ou Dennis Johnson (1954-2007), mais dont d’autres seront des membres reguliers, comme Angus Maclise (1938-1979), Billy Linich (alias Billy Name, alias Billy Goat, ne en 1940), Tony Conrad (ne en 1940), Marian Zazeela (nee en 1940) ou bien encore John Cale (ne en 1942). Une influence extra-musicale importante chez la Monte Young est la prise de divers produits hallucinogènes, LSD, marijuana, peyote et cannabis, en tant qu’outil creatif et d’extension de la perception et de la conscience ; Young affirme cependant que la drogue n’etait pour lui qu’une aide, et que sa musique se serait developpee de la même manière sans elle. Musicien appartenant fondamentalement au minimalisme, La Monte Young a contribue à creer un courant musical dit « drone », auquel appartient egalement Éliane Radigue (nee en 1932), Phill Niblock (ne en 1933), Robert Fripp (ne en 1946), Charlemagne Palestine (ne en 1947), Klaus Schulze (ne en 1947), Brian Eno (ne en 1948) ou Steve Roach (ne en 1955), faisant usage de bourdons (« drones » en anglais), qui met en avant des sons, notes et clusters maintenus ou repetes, dans des compositions essentiellement statiques, utilisant des sons de très longue duree. Parmi les oeuvres majeures de La Monte Young, on peut citer son Trio à cordes (1958), « Piano Pieces for Terry Riley » (1960), « Bowed Mortar Relays » (1964), « The Well-Tuned Piano » (1964, 1973, 1981...), « The Four Dreams of China » (1962) et « The Subsequent Dreams of China » (1980), « The Opening Chord » (1981), « The Magic Chord » (1984) et « The Magic Opening Chord (1984) », « The Big Dream » (1984), « Orchestral Dreams » pour orchestre (1985), « Chronos Kristalla » pour Quatuor à cordes (1990), « The Young Prime Time Twins » (1991), ou bien encore « Just Charles & Cello in The Romantic Chord » (2003).
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