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Berio : Formazioni / Folk songs / Sinfonia Reviews and Opinions
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5.0 etoiles sur 5
La symphonie du temps present, 18 juillet 2009
Par Veilleur - Voir tous mes commentaires(TOP 50 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Berio : Formazioni / Folk songs / Sinfonia (CD)
Difficile de ne pas être enthousiasme par ce disque qui se clôt avec la Sinfonia. Je ne connaissais pas Luciano Berio avant d’entendre ce disque et cela a ete reellement une decouverte. Pourtant, j’avoue avoir eu du mal à entrer dans sa musique.
Le premier titre (Formazioni) date de 1987 et il est difficile de cacher son aspect très dramatisant. L’usage de tonalites stridentes et dissonantes dans les cordes et les grands coups de cuivres/percussions n’incitent pas l’oreille au repos ! Par ailleurs, le livret donne avec ce disque explique que c’est surtout le placement de l’orchestre qui fait presque à lui tout seul l’originalite de l’oeuvre. L’auditeur de salon ne s’en rend pas forcement compte ! C’est un argument très mineur qui est du même acabit que celui qui voudrait que ce soit la couleur le principal argument de vente d’une voiture ! Passons.
Les folks songs sont plus variees, surprenantes et utilisant des formes musicales très variees qui reprennent parfois des formes anciennes et très aisement reconnaissables quant aux traditions populaires françaises (Rossignolet des bois, Malurous qu’o une fenno (à propos duquel il faut signaler à l’editeur que l’Auvergne est en France !)).
Mais c’est surtout Sinfonia qui est la pièce maîtresse de ce disque et qui vaut à elle toute seule son acquisition. C’est un choc d’ecouter cette ½uvre polymorphe de 1968. Berio y montre une très grande maîtrise de la composition. C’est un assemblage assez heteroclite de style et en même temps l’auditeur a le sentiment d’une grande homogeneite. La section centrale et très representative de ce patchwork qui fait penser à du zapping musical, ou du copier-coller (Merci Gustav Mahler). Tout cela se croise, se percute, se fusionne. La notice indique que l’½uvre ressemble au Finnegans Wake de Joyce. On le croit sans peine qaund la fin ramène au debut. C’est Joyce, mais c’est egalement T.S. Eliot(In my end is my beginning). Une fin musicalement exigeante et reclamant de l’attention à l’auditeur, lequel est assez deroute.
Une oeuvre majeure executee de main de maître par Riccardo Chailly et l’orchestre du Concergebouw d’Amsterdam.
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3 internautes sur 4 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Un theâtre pour l’oreille, 25 mai 2008
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Berio : Formazioni / Folk songs / Sinfonia (CD)
Cet album constitue une magnifique invitation à decouvrir le talent d’experimentateur de Luciano Berio (1925-2003), dont le chaleureux langage musical demeure un des plus accessibles au sein du repertoire moderne.
Celebrant le quatre-vingt dixième anniversaire du Concertgebouw d’Amsterdam et cree en ce lieu prestigieux sous la baguette de Riccardo Chailly en 1987, "Formazioni" tire sa substance dramatique d’un agencement particulier des groupes instrumentaux (-un effet spatial qui prend toute sa dimension au concert quoiqu’imparfaitement restitue par l’ecoute binaurale d’un CD) mais aussi de fines textures kaleidoscopiques que les musiciens neerlandais realisent ici de façon grisante.
Ecrite pour huit voix amplifiees (les Swingle Singers en etaient dedicataires) et grand orchestre, "Sinfonia" est un etonnant creuset de citations litteraires (Levi-Strauss, Beckett, Joyce...) et d’allusions à des evenements contemporains (Martin Luther King, slogans d’etudiants de mai 1968...) qui tissent des relations complexes offertes à l’intelligence de l’auditeur, etant dit que certains schemas appellent à une perception inconsciente.
Particulièrement emblematique de cette demarche de brassage culturel, la partie centrale (« in ruhig fliessender Bewegung ») utilise la charpente du scherzo de la deuxième symphonie de Mahler pour y greffer « une proliferation de references musicales suggerees, harmonisees et integrees dans le flot et la structure du discours original », citant notamment des echos de "La Mer" de Debussy et "La Valse" de Ravel. Avec un humour sous-jacent : les chanteurs sont finalement invites à se nommer et à remercier le chef (« thank you, Mr Chailly... »)
Pour Erato, Pierre Boulez avait grave une version de reference, qui se voit selon moi surclassee par la somptuosite et la virtuosite de l’apparat deploye par l’orchestre amstellodamois.
Les "Folk Songs" furent dedies à la mezzo-soprano Cathy Berberian, muse du compositeur italien avec qui elle les enregistra pour RCA.
Auvergne, Amerique, Sicile, Armenie, Azerbaïdjan... ces onze chants polyglottes (traduits dans le livret du CD) nous font eclectiquement traverser les continents, exigeant une technique vocale et des ressources poetiques dont Jard van Nes affirme une subjuguante maîtrise.
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5.0 etoiles sur 5
L’une des plus grandes symphonies ecrite au vingtième siècle, 20 fevrier 2009
Par JRL (France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Berio : Formazioni / Folk songs / Sinfonia (CD)
Le vingtième siècle a vu la composition de plusieurs cycles de symphonies de très grande qualite, depuis celui de Guy Ropartz (1864-1955) à celui de Peteris Vasks (ne en 1946), en passant par celui de Carl Nielsen (1865-1931), d’Alexandre Glazunov (1865-1936), de Jean Sibelius (1865-1957), de Wilhelm Peterson-Berger (1867-1942), de Charles Tournemire (1870-1939), de Ralph Vaughan Williams (1872-1958), de Hugo Alfven (1872-1960), d’Havergal Brian (1876-1972), de Jan van Gilse (1881-1944), de Karl Weigl (1881-1949), de Nikolaï Miaskovsky (1881-1950), de Gian Francesco Malipiero (1882-1973), d’Arnold Bax (1883-1953), d’Egon Wellesz (1885-1974), d’Heitor Villa-Lobos (1887-1959), d’Ernst Toch (1887-1964), de Kurt Atterberg (1887-1974), de Bohuslav Martinü (1890-1959), de Serge Prokofiev (1891-1953), d’Arthur Honegger (1892-1955), de Darius Milhaud (1892-1974), d’Erwin Schulhoff (1894-1942), de Walter Piston (1894-1976), de Paul Hindemith (1895-1963), de Boris Lyatoshinsky (1895-1968), d’Howard Hanson (1896-1931), de Roger Sessions (1896-1985), d’Alexandre Tansman (1897-1986), de Roy Harris (1898-1979), de Carlos Chvez (1899-1978), de George Antheil (1900-1959), d’Ernst Krenek (1900-1991), d’Edmund Rubbra (1901-1986), de Conrad Beck (1901-1986), de Vissarion Chebaline (1902-1963), de Gavriil Popov (1904-1972), de Karl Amadeus Hartmann (1905-1963), d’Eduard Tubin (1905-1982), de William Alwyn (1905-1985), de Benjamin Frankel (1906-1973), de Dmitri Chostakovitch (1906-1975) bien sûr, mais aussi de Paul Creston (1906-1985), d’Arnold Cooke (1906-2005), d’Ahmed Adnan Saygun (1907-1991), de Camargo Guarnieri (1907-1993), de Miloslav Kabelc (1908-1979), de Vagn Holmboe (1909-1996), de William Schuman (1910-1992), d’Allan Pettersson (1911-1980), d’Alan Hovhaness (1911-2000), de Donald Gillis (1912-1978), de Daniel Jones (1912-1993), d’Humphrey Searle (1915-1982), de David Diamond (1915-2005), d’Isang Yun (1917-1995), de Richard Arnell (ne en 1917), de George Rochberg (1918-2005), de Lex van Delden (1919-1988), de Cludio Santoro (1919-1989), de Mieczyslaw Weinberg (1919-1996), de Galina Oustvolskaïa (1919-2006), d’Alexander Lokshin (1920-1987), de Peter Racine Fricker (1920-1990), de Robert Simpson (1921-1997), de Malcolm Arnold (1921-2006), d’Hans Werner Henze (ne en 1926), d’Einojuhani Rautavaara (ne en 1928), d’Avet Terterian (1929-1994), de John Davison (ne en 1930), d’Aubert Lemeland (ne en 1932), de David Morgan (ne en 1932), de Krzysztof Penderecki (ne en 1933), d’Alfred Schnittke (1934-1998), de Peter Maxwell Davies (ne en 1934), de Philip Glass (ne en 1937), de Valentin Silvestrov (ne en 1937), de William Bolcom (ne en 1938), de Boris Tishchenko (ne en 1939), de Leif Segerstam (ne en 1944), ou bien encore de Jean-Claude Wolff (ne en 1946), sans compter de nombreux chef-d’oeuvres isoles. La Sinfonia (Symphonie, en italien) que nous a laisse Luciano Berio (1925-2003) est incontestablement l’un des plus grands chef-d’oeuvres de ce genre musical.
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