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Villa-Lobos: String Quartets Nos. 1, 8 And 13 Reviews and Opinions
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Le debut de l’integrale des Quatuors à cordes de Heitor Villa-Lobos, très bien interpretes par le Quatuor Danubius, 18 decembre 2010
Par JRL (France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : String Quartets 1 (CD)
Heitor Villa-Lobos est ne à Rio de Janeiro en 1887. Il apprit le piano, la clarinette et la guitare auprès de son père, decouvrit sa passion de la musique auprès des musiciens des rues et, à l’âge de seize ans, decida de s’enfuir de chez lui, et parcourut les regions de Nordeste du Bresil, recueillant au cours de son errance d’authentiques chants traditionnels. Par la suite, il etudia à l’Institut National de Musique de Rio de Janeiro mais, comme il le dira bien des annees plus tard : « Un pied dans l’academie et vous êtes deforme ». Après un autre voyage ethno-musicologique au coeur de l’Amazonie en 1912, Villa-Lobos revint à Rio de Janeiro et, le 13 novembre 1915, fit sensation en donnant un concert de sa musique nouvelle. En 1923, il attira suffisamment à lui les faveurs des autorites bresiliennes pour obtenir une bourse d’etude à Paris. À son retour, en 1930, Villa-Lobos entama une carrière politique et pedagogique, et fut nomme directeur de l’education musicale de Rio de Janeiro, puis prit en charge la vie musicale du pays. Les annees 1940 furent pour lui une periode de triomphe international : comme compositeur et comme chef d’orchestre, Villa-Lobos fut celebre de Los Angeles à New York, mais aussi à Paris. Il est mort en 1959 à Rio de Janeiro.
Le Quatuor à cordes N°1 A. 099 d’Heitor Villa-Lobos a ete acheve en 1915, en parallèle avec l’ecriture de son second Quatuor à cordes, et à la même epoque que la composition de son premier Concerto pour violoncelle. Conçu comme une suite de mouvements rapides et lents en alternance, il tire à l’evidence sa substance de la musique populaire bresilienne et, plus generalement, de la culture populaire bresilienne, comme l’indique très explicitement le sous-titre de son avant-dernier mouvement, « Sautillant comme un sacî », qui fait reference à la figure mythique du sacî, lutin unijambiste de la forêt amazonienne, dont le rythme irregulier de ce mouvement evoque le sautillement. Le Quatuor fut cree le 3 fevrier 1915 à Nova Friburgo (Bresil).
Le Quatuor à cordes N° 8 A. 446 date de 1944, qui est aussi l’annee des Bachianas brasileiras N° 8 et N° 9, et celle de la sixième Symphonie. Le premier mouvement est construit à la manière d’un canon, dont le sujet est donne par le violoncelle, suivi de l’alto, du second violon et enfin du premier violon, et developpe suivant differentes procedures formelles ; le langage en est au debut très chromatique, bien qu’à la fin du mouvement, on aboutit à un environnement tonal voisin de do majeur. Le Lento qui suit degage une atmosphère à la fois sombre et sensuelle, avec une section centrale plus lumineuse, mais qui retourne, à la fin du mouvement, à l’ambiance sombre du debut. Le Scherzo-Vivace qui suit, de simple forme A-B-A, est très exigeant sur le plan technique, avec des series de doubles-croches qui passent d’un instrument à l’autre ; la section centrale, plus lente, se presente sous la forme d’une chanson populaire bresilienne. Le quatrième et dernier mouvement, Allegro, est hautement polyphonique, pleine d’imitations et de melodies brisees, qui tournent parmi les quatre instruments ; ici encore, Villa-Lobas introduit une sorte de danse paysanne bresilienne dans la section centrale du mouvement ; en final, le mouvement se termine sur un sol joue à l’unisson par les quatre instruments. Dedie au Quatuor Lacovino, ce dernier en fit la creation le 5 septembre 1946.
Le Quatuor à cordes N° 13 A. 503 a ete compose en 1951. Le premier mouvement de ce Quatuor est etroitement lie à celui du onzième Quatuor, lui aussi atonal et, après une section centrale où l’alto a le premier rôle, ce mouvement se termine dans un do mineur consonant. Le second mouvement est, lui, très lumineux ; ecrit de manière très virtuose, il est extrêmement exigeant pour les interprètes, et se termine de façon inattendue par un accord joue pizzicato. Le mouvement lent, Adagio, est l’epine dorsale du Quatuor ; c’est une pièce d’un lyrisme intense et nostalgique. L’oeuvre se termine par un Allegro vivace resplendissant, vigoureux, techniquement très difficile, qui s’achèvent par un long tremolo en do majeur joue forte, colore par un accord de sixième mineur. La première du treizième Quatuor fut donnee en 1953, egalement par le Quatuor Laccovino.
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