mardi 21 février 2012

Josef Krips - Enregistrements Decca 1950-1958


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Josef Krips - Enregistrements Decca 1950-1958 Reviews and Opinions



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4.0 etoiles sur 5
Le miracle est toujours du côte de Vienne..., 27 mai 2007
Par Michel Lehmann (Toulouse, France) - Voir tous mes commentaires(VRAI NOM)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Josef Krips - Enregistrements Decca 1950-1958 (CD)
Pour lever toute ambiguite, Krips est un très grand chef, une sorte d’antidote à la personnalite de Furtwängler. Sa très forte personnalite s’exprime dans une objectivite habitee, une posture qui fait surgir la musique de l’interieur de la matière sonore, plutôt que de l’orienter vers une rhetorique tragique.
C’est la 4e symphonie de Brahms qui eclaircit bien ce constat. Sobriete du côte tragique, souci permanent de lyrisme et une allure mesuree qui ne sombre pas dans l’ennui. C’est très "beau", mais malgre tout en deçà de la tension imposee par l’oeuvre. Dans les deux mouvements liminaires, Krips ne peut tenir le tempo mesure et se laisse deborder par la fougue des finales. Le tempo lent des variations permet un temps de travailler finement les articulations du phrase, mais cela ne compense pas la perte de tension tragique que Furtwängler construit avec tant d’evidence. Il n’y a pas de "Sehnsucht", de desir nostalgique qui marquent tant le romantisme de Brahms.
Il faut le dire, le London Symphony Orchestra est assez calamiteux. L’orchestre manque de discipline et les vents (surtout les hautbois) sont ingrats de timbre et d’intonation. C’est un comble, surtout pour les symphonies de Mozart absolument ininteressantes. Les violons sont incapables de se mettre d’accord sur la qualite de leur spiccato, et bavent chaque fin de phrase : redhibitoire ! Krips fera mille fois mieux avec le Concertgebouw d’Amsterdam, et en stereo de surcroit. Je ne m’attarde pas sur un concerto de Dvorak, poussif. Le violoncelle ayant choisi de n’être que timidement lyrique, l’epique et le flamboyant restent au placard. C’est mou, informe, devertebre. Les enregistrements londoniens sauvent l’honneur avec une Inachevee de Schubert surprenante : Krips impose (enfin) une vision personnelle, très allante, mais rude et energique. Une tension violente en surgit, ce qui s’oppose au poids marmoreen que Furtwängler imposait ailleurs.
Le miracle, car il y en a bien un dans ce coffret...Le miracle vient des deux CD avec les Wiener Philharmoniker. Des symphonies de Haydn de toute beaute : impulsives, dynamiques, "propres" de jeu, servant spectaculairement l’ecriture musicale en action. Les accompagnements d’Inge Borkh sont très engages, avec une scène finale de Salome très expressionniste. Krips soigne tous les plans de l’ecriture orchestrale, le moindre instrumentiste semble jouer la partie de sa vie, avec un contrôle hierarchique intelligent. Et pour couronner le tout, une 5e symphonie de Tchaikovsky magistrale. Pas une once de "russite", pas d’effets de manche, pas de racolage à la vodka. Krips ne fait que chanter, phraser, conduire le parcours thematique et tonal, le tout avec un naturel, une evidence qui ne laisse jamais l’auditeur imaginer une alternative interpretative. Sublime. A reentendre...
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