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Symphony #4 in C Minor Op 43 Reviews and Opinions
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La Symphonie N° 4 de Dmitri Chostakovitch, par Maxim Chostakovitch, 20 fevrier 2009
Par JRL (France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Symphony #4 in C Minor Op 43 (CD)
La Symphonie n° 4 Op. 43 de Dmitri Chostakovitch (1906-1975) a ete composee de 1934 à 1936. La première devait avoir lieu le 30 decembre 1936, et être donnee par l’Orchestre Philharmonique de Leningrad sous la direction de Fritz Stiedry, un refugie de l’Allemagne nazie mais, durant les repetitions, Chostakovitch retira de lui-même sa symphonie du programme, en raison des attaques dont il faisait à ce moment l’objet dans le journal « La Pravda », d’abord à l’encontre de son Opera « Lady Macbeth de Mtsensk » à l’occasion de sa reprise en 1936 au Theatre Bolchoï - cet Opera avait ete cree au Theâtre Maly de Leningrad (Saint Petersbourg) en 1934 avec un grand succès - puis dans un article relatant une repetition de cette quatrième, article qui se terminait par un menaçant : « On joue avec l’hermetisme, un jeu qui pourrait mal finir... » Contrairement à ce que l’on peut lire très souvent, il ne semble pas qu’il y ait dans cette symphonie de quelconques allusions politiques (des allusions, generalement subtiles et uniquement comprehensibles par les Russes, existent bien dans quelques oeuvres de Chostakovitch, en nombre très restreint) ; la forme de cette symphonie est très complexe - le nombre de ses mouvements est en realite indetermine - et inclassable, d’une très grande richesse rythmique et harmonique, qui allie des dissonances « forte » extrêmes avec des alliages melodiques subtils de sonorites entre la caisse claire, les cymbales, le triangle, le bloc en bois, les castagnettes, le tam-tam, les cloches tubulaires, le xylophone, le glockenspiel, le celesta et les harpes, melodies de timbres auxquelles la « Klangfarbenmelodie » telle que la concevait Anton Webern (1883-1945) n’est probablement pas etrangère... bien que l’oeuvre ne soit absolument en rien dodecaphonique (système que connaissait Chostakovitch mais qui, semble-t-il, en l’interessait pas), soit très difficile d’accès à la première audition, et ne se laisse generalement penetrer qu’après plusieurs ecoutes, après un long « mûrissement interieur » de la part de l’auditeur. Son « Final », quasi adagio, certainement l’un des chefs-d’oeuvre du genre dans toute l’histoire de la Symphonie, qui debute par un « forte » extrême et dissonant, est un long decrescendo de près de sept minutes qui, au travers de multiples transmutations quasi-continue des timbres et des couleurs sonores, aboutit au silence.
La creation de la quatrième Symphonie n’eut finalement lieu que le 30 decembre 1961, par l’Orchestre philharmonique de Moscou sous la direction de Kirill Kondrachin, et n’obtint, lors de la Première, qu’un « succès d’estime ». Longtemps, il n’exista de cette symphonie qu’un nombre d’enregistrements se comptant sur les doigts d’une main, les enregistrements « historiques » (Kirill Kondrachine, Gennady Rozhdestvensky, Eugene Ormandy et Leonard Slatkin) - à l’exception des « integrales » (Bernard Haitink, Rudolf Barshai, Maxim Chostakovitch et Mstislav Rostropovich), à l’epoque tous introuvables (à l’exception de celui de Bernard Haitink), même chez les « bons disquaires » ; longtemps, beaucoup de ceux qui parlaient et même ecrivaient à propos de cette symphonie n’en avaient en realite jamais entendu une seule mesure ! On peut estimer que cette oeuvre a ete incomprise de presque tous le monde jusqu’au debut des annees quatre-vingt-dix (la plupart des « Grands Chefs » ayant enregistre la Cinquième - Leonard Bernstein, Leopold Stokowski, Karel Ancerl, Kurt Masur, Lorin Maazel, Kurt Sanderling, Evgeny Svetlanov ( !), Evgeny Mravinsky ( !) et quelques autres - n’ont jamais enregistre la Quatrième...), date à laquelle ont commence à apparaître les premiers enregistrements « non-historiques » (Vladimir Ashkenazy, Simon Rattle, Valery Gergiev, Neeme Järvi, Myung-Whun Chung, Andre Previn, Mariss Jansons, Eliahu Inbal...). Peut-être, dans quelques decennies, cette symphonie sera-t-elle mise sur un pied d’egalite avec la Cinquième - et même, qui sait... En nombre d’enregistrements recemment realises, la Cinquième l’emporte encore aujourd’hui sur la Quatrième à plus de cinq contre un.
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