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The Legendary Amadeus Quartet : Recordings 1951-1957 Reviews and Opinions
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5.0 etoiles sur 5
Une revelation : perfection technique et contrastes, 19 fevrier 2011
Par Pèire Cotó (Occitània) - Voir tous mes commentaires(TOP 100 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : The Legendary Amadeus Quartet : Recordings 1951-1957 (CD)
Ce coffret de Brilliant reproduit apparemment un autre de Deutsche Grammophon Haydn / Schubert / Brahms - Quatuors (1951-1957) (Coll. Original Masters) publie il y a quelques annees. Etrangement, il s’agit d’enregistrements EMI (signales par la reference aux studios d’Abbey Road) ou Westminster. Les Amadeus nes entre 1922 et 1927, avaient donc la trentaine à l’epoque.
Que comprend ce coffret Trois compositeurs avec lesquels les Amadeus ont connu leurs plus indiscutables triomphes, mais il est probable qu’ils avaient enregistre aussi du Mozart et du Beethoven à la même epoque, qu’on trouvera donc ailleurs. Dans le detail, de Haydn, les quatuors opus 3 "Serenade" (apocryphe), opus 54 n° 1 et 2, opus 64 n° 3, opus 74 n° 1 et 3, opus 77 n° 1, opus 103, plus les Sept Dernières Paroles; de Schubert, les quatuors n° 8, 10, 12, 13, 14 et 15, de Brahms les trois quatuors, enfin de Mendelssohn le Capriccio opus 81, une pièce qu’ils ne reenregistreront pas. Plus tard, ils referont chez Deutsche Grammophon et en stereo les 27 quatuors à partir de l’opus 51 (Les Sept Dernières Paroles) Haydn : 27 Quatuors à cordes, les Brahms Brahms : les Quatuors à cordes - Dvorak : Quatuor "Americain", Brahms : Musique de chambre (Coffret 5CD), et je le suppose les Schubert, la Jeune Fille et la Mort etant facilement trouvable. Alors, en quoi, ces enregistrements mono peuvent-ils nous être encore utiles
Il suffit d’ecouter le quatuor opus 74 n° 1, particulièrement reussi, mais aussi d’autres, pour le comprendre. A l’elegante urbanite, à la fluidite et au lyrisme un peu trop domine par le premier violon Norbert Brainin de la version stereo, s’opposent dans la version mono des accords et des forte violents et marques, presque surarticules, une tendance à plus de staccato, une impression de plus grande independance des voix due à un meilleur equilibre entre elles et de manière generale une maîtrise technique bien plus grande. Malgre l’âge des enregistrements, la clarte, la connaissance de ce que fait chaque instrument est souvent plus grande dans les versions mono. Pendant longtemps en France, les Amadeus ont eu une reputation de classicisme, dans un sens du terme un peu ambigu : ils representaient une certaine securite, voire un peu de convention, et on n’en attendait pas de surprises. Cette reputation etait assez injuste et venait en partie de ce qu’ils etaient bien mieux distribues que d’autres, ce qui fait qu’on les avait un peu trop vus. Or, si on avait connu ces enregistrements mono d’une energie presque sauvage, les Amadeus n’auraient jamais eu cette reputation un peu trop rassurante !
Il faut naturellement nuancer. On ne peut parler des Haydn, enregistres en stereo une vingtaine d’annees après, comme des Brahms. Les Brahms, reenregistres chez DGG en 1959 et 1960, sont très proches dans les deux versions, separees de quelques annees; mais l’opus 67 est particulièrement tendu et exaltant dans la version mono. Dans Haydn, on peut preferer l’atmosphère de la version stereo pour "Le Cavalier", les Sept Dernières Paroles sont particulièrement funèbres dans leur grandeur, alors que la version stereo, plus rapide, laisse plus de place à l’esperance et à la pitie. Le style des Amadeus dans les annees 50 convient particulièrement aux quatuors de Schubert les plus dramatiques, alors que d’autres, même techniquement moins reussis, beneficient de la suavite de la version stereo, ce qui peut faire apprecier les merites très differents des deux versions. Les tremolos du debut du quinzième quatuor sont particulièrement parfaits et le Quartettsatz prend un caractère fantômatique. Pour ce qui est de la qualite du son, il faut tenir compte du fait que les progrès techniques etaient très rapides dans les annees 50. Le son de 1957 n’avait donc rien à voir avec celui de 1951, alors qu’on ne verrait pas de differences entre un disque de 2007 et un autre de 2001. Ceci dit, l’opus 77 n° 1, datant de 1956, semble au moins aussi ancien que l’opus 103, de 1951.
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