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Dmitri Kabalevsky 4 Reviews and Opinions
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5.0 etoiles sur 5
En particulier, pour le Concerto pour piano N° 3 de Dmitri Kabalevky, interprete de façon transcendante par Emil Gilels, 17 juillet 2010
Par JRL (France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Dmitri Kabalevsky 4 (CD)
Dmitri Kabalevky est ne en en 1904 à Saint-Petersbourg, Russie. Son père, mathematicien, lui communiqua très tôt son goût pour la litterature, la peinture, la geographie, les sciences naturelles et la technique, et il doit à sa mère, il doit son goût precoce pour la musique. En 1918, sa famille s’installa à Moscou, où il entreprit en 1919 des etudes de piano. Il integra le Conservatoire de Moscou en 1925, où il eut Nikolaï Miaskovski (1881-1950) comme professeur de composition, et Alexandre Goldenweiser (1875-1961) comme professeur de piano. Kabalevski rejoignit, dès son entree au conservatoire, le groupe PROKULL (Production Collective des Etudiants Compositeurs), un groupe d’etudiants du conservatoire de Moscou cherchant à faire le lien entre l’ASM (Association pour la Musique Contemporaine, filiale russe de l’association internationale du même nom) et la RAPM (Association Russe pour la Musique Proletarienne) et, en compagnie de Vissarion Chebaline (1902-1963), il publia des articles dans la revue « Musique de notre temps » de l’ASM. Excellent pedagogue, il fut nomme en 1932 professeur assistant de composition au Conservatoire de Moscou, et sera titularise en 1939. En 1940, il devint President de l’Union des compositeurs sovietiques (poste qu’il gardera jusqu’en 1948, quand il fut remplace par Tikhon Khrennikov) creee après la dissolution de l’ASM et de la RAPM, et Redacteur de la revue « Sovietskaia Musika ». Toutefois, à la mi-janvier 1948, il fut accuse par Andreï Jdanov, en même temps que Sergueï Prokofiev (1891-1953), qu’Aram Khatchaturian (1903-1978), que Gavriil Popov (1904-1972), que Dmitri Chostakovitch (1906-1975), que Nikolaï Miaskovsky et que Vissarion Chebaline, de « Formalisme », la pire accusation que l’on pouvait porter contre un artiste pendant la periode stalinienne. De tous ces musiciens, Kabalevski fut le seul à faire son autocritique et, par suite, dans le decret du 10 fevrier 1948, son nom, contrairement à celui de ses confrères, n’apparaît plus ; ce fait lui valut, jusqu’à la fin de ses jours, une farouche inimitie d’un certain nombre de ses confrères, qui l’accusèrent, depuis ce jour, « d’opportunisme ». Le fait qu’il etait alors, ni plus, ni moins, que le President de l’Union des compositeurs sovietiques, ce qui, en cette epoque terrible, l’exposait encore plus que ses confrères, constitue, peut-être, une circonstance attenuante ; il fut d’ailleurs l’un des rares compositeurs majeurs de sa generation à avoir suivi les orientations de la politique officielle en matière de creation musicale après les decrets Jdanov de 1948 (« realisme socialiste »), et il restera fidèle à ces orientations jusqu’à sa mort - même dans les annees quatre-vingt où ces orientations n’avaient plus d’appuis officiels et, de fait, nuisaient à sa reputation. Son oeuvre d’après guerre s’intègre en partie - mais en partie seulement - dans ce moule, trouvant une partie de sa source dans les formes d’arts musicales populaires de son pays, tout comme Jean Sibelius (1865-1957), Bela Bartok (1881-1945), Igor Stravinski(1882-1971), Heitor Villa-Lobos (1887-1959), Darius Milhaud (1892-1974), Benjamin Britten (1913-1976) et bien d’autres, avant et après Kabalevski, mais ce dernier n’ayant jamais gomme l’influence qu’il avait initialement reçu de la musique française, tout particulièrement de Maurice Ravel (1875-1937) et de Francis Poulenc (1899-1963), ainsi que de l’Avant-Garde russe emigree à cette epoque, Igor Stravinsky et Sergueï Prokofiev. Kabalevski est mort en 1987 à Moscou.
Parmi ses oeuvres majeures, on peut noter trois Sonates et Vingt-quatre Preludes pour piano, ainsi que de nombreuses pièces pour cet instrument destinees aux enfants (à la fin de sa vie, Kabalevsky sera, à titre benevole, « professeur de musique » dans l’ecole primaire de son quartier...), dont deux sonatines connues de nombreux jeunes pianistes, une remarquable Sonate pour violoncelle et piano (dediee à, et creee par Mstislav Rostropovitch), deux Quatuors à cordes, quatre Concertos pour piano (dont le troisième fut cree par Alexis Weissenberg, alors âge de 14 ans), un Concerto pour violon « a la Poulenc », deux Concertos pour violoncelle très sobres, la Suite symphonique « Romeo et Juliette », une « Ouverture Pathetique » et le Poème symphonique « Le Printemps », quatre Symphonies, cinq Operas, dont le truculent « Colas Breugnon » tire du roman eponyme de Romain Rolland, plusieurs musiques de scène, dont les « Comediens », des melodies et des ballets, ainsi que son Requiem profane « En memoire de ceux qui ont peri dans la lutte contre le fascisme » sur des poèmes de Robert Rozhdestvensky.
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