Prix :
SCHUBERT:SYMPHONIES NOS.8 & 9 Reviews and Opinions
1 internaute sur 1 a trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Joseph Krips, tendre conteur du lyrisme schubertien, 9 mars 2010
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
Ce commentaire fait reference à cette edition : SCHUBERT:SYMPHONIES NOS.8 & 9 (CD)
Joseph Krips commença sa carrière en Autriche : ne dans la capitale en 1902, il y frequenta l’Academie de musique, devint chef de choeur au Volksoper, travailla au Staatsoper, avant que la prestigieuse Philharmonie ne lui soit confiee après la guerre.
Des etudes musicales auprès de Eusebius Mandyczewski et de Felix Weingartner, tous deux depositaires de la tradition austro-hongroise, le predisposèrent à devenir un interprète distingue des Classiques viennois, en particulier de Mozart et Schubert qu’il abordait avec un sens inne de la "Gemutlichkeit".
Sa discographie prit essor en 1950, quand il fut nomme à la tête du London symphony Orchestra avec qui il grava pour Decca quelques jalons de son repertoire de predilection.
En temoigne cette "Inachevee" tendue et nerveuse, dont les tempi sont beaucoup plus prestes que l’ultime lecture avec les Wiener Philharmoniker qui sera realisee dix neuf ans plus tard. Les lignes aiguisees et mordantes de l’Allegro moderato mettent en scène un psychodrame affectif qui rappelle que cette baguette s’exerça aussi à l’opera.
En 1958, Krips enregistrera la "Neuvième" avec le même orchestre anglais, leguant à la posterite une version insurpassable pour son parfait melange de vitalite, de naturel et de maîtrise technique.
Mais cette reussite miraculeuse ne doit pas faire oublier la precedente mouture captee à Amsterdam six ans auparavant.
La phalange neerlandaise avait alors atteint une extraordinaire virtuosite collective (forgee pendant un demi siècle par Willem Mengelberg) qu’Edouard van Beinum faisait fructifier avec l’elegance aigue qui caracterisait son style.
Les deux Allegro Vivace profitent ici de cette aisance elocutoire des pupitres amstellodamois. Plus encore que cette celerite sans faille, c’est bien le timbre instrumental qui captive l’oreille, notamment cette petite harmonie si importante pour exprimer la tendresse du langage schubertien : dans l’Andante con moto, on se delecte des ravissantes interventions des hautbois, clarinettes, flûtes et bassons comme on ecoute un conteur d’histoire.
D’autant que la battue de Krips se veut narrative et câline, n’hesitant pas à souligner la grâce fragile de ce voyage intimiste dans la penombre romantique.
L’extrême soin du detail (ecoutez les pizzicati dans l’Andante vers 11’30), le peaufinage du trait et de la couleur sont encore capables de reveler l’emouvante beaute de la partition aux melomanes qui l’ont dejà entendue jouer tant de fois.
Ce qui nous fait atteindre le genie interpretatif Cette souplesse agogique si habile dans les subtiles inflexions rythmiques est integree à une continuite lyrique qui sait toujours où elle doit aller, comme le prouve l’architecture lucide et orientee de l’Andante-Allegro, qui se conclut avec une peroraison alentie du plus saisissant effet.
Qui d’autre que Krips saurait concretiser cette intuition avec autant d’evidence
Aidez d’autres clients à trouver les commentaires les plus utiles
Ou acheter
Vous pouvez acheter ce SCHUBERT:SYMPHONIES NOS.8 & 9 sur amazon . Au moment ou ils comprennent la livraison gratuite et de ce que je peux dire quand on compare les prix avec d'autres marchands en ligne, Amazon ne ont actuellement la meilleure affaire surtout avec l'option de livraison gratuite. Cliquez ici pour lire plus.