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Shostakovich: The String Quartets Reviews and Opinions
12 internautes sur 12 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Une alternative à l’interpretation du quatuor Borodine, 4 juin 2010
Par Guillaud Rollin - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
(VRAI NOM)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Chostakovitch : les Quatuors à cordes (CD)
La discographie des quatuors de Chostakovitch s’est considerablement enrichie ces dernières annees, ce qui n’est que justice compte tenu de l’importance que ce compositeur prend dans l’histoire de la musique.
Pour autant, cet enrichissement ne me parait pas remettre en cause la reference absolue que constitue l’integrale du quatuor Borodine, createur de plusieurs quatuors du compositeur. L’interpretation du quatuor Fitzwilliam me parait constituer une alternative interessante; en effet, les Fitzwilliam (Decca ne mentionne ni les noms ni la nationalite des musiciens) ont fait pour les quatuors ce que Bernard Haitink a fait pour les symphonies: leur caractère "slave" est nettement moins audible que chez les Borodine, ils universalisent la musique de Chostakovich et l’inscrive ainsi dans la lignee de Haydn, Beethoven, Bartok etc.
La musique me parait ainsi plus accessible à nos oreilles occidentales.
Mais elle est aussi plus accessible que celle des Borodine pour une autre raison: le pauvre quatuor Borodine semble avoir ete enregistre dans une piscine, alors que Decca nous offre une prise de son superlative du temps de sa grande epoque (annees 70), j’ai l’impression que les prises de son analogiques reportees ensuite en numerique sont plus vivantes que les prises directes en numerique.
Ajoutez une presentation luxueuse, avec un livret copieux, un boitier solide et elegant, puis regardez ensuite le prix... (pour 6 disques). Il faudra des arguments solides au quatuor Prazak qui semble se lancer dans l’aventure d’une integrale pour nous convaincre.
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5 internautes sur 5 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Mieux que les Borodine !, 10 fevrier 2011
Par Burnie (Bretagne) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Chostakovitch : les Quatuors à cordes (CD)
Cet avis va sans doute à contre-courant, puisque les dogmes ont la peau dure, et que les Borodine beneficient d’une aura estampillee "authentique", dès lors qu’il s’agit de Chostakovitch, ou plus generalement de musique russe... Mais le fait est que, personnellement en tout cas, je prefère globalement l’interpretation des Fitzwilliam. Voici pourquoi.
J’ai decouvert cette integrale au debut des annees 80, à peu près à sa sortie, et n’ai pas entendu, à ce jour, une plus belle version de ces quatuors, qui forment, avec ceux de Beethoven et de Bartok, l’un des plus beaux ensembles du repertoire pour cette formation. Independamment des considerations sur la prise de son, ce qui fait l’interêt des Fitzwilliam, par rapport aux autres versions que j’ai entendues, et particulièrement par rapport aux Borodine, c’est qu’ils debarrassent cette musique de tous les "slavismes" dont on se croit oblige de l’affliger, et ce parti pris, qui sans doute peut paraître un defaut, dans la mesure où cela attenue fortement le côte "âme russe" que beaucoup attendent et trouvent dans la version Borodine, permet à la musique de Chostakovitch de gagner en hauteur de vue, en distinction, et, paradoxalement, en puissance, parce qu’on quitte le côte terre à terre des Borodine pour atteindre une dimension superieure, debarrassee de tout sentimentalisme excessif, mais où la purete des timbres, la souveraine altitude des musiciens touche à l’essentiel en rendant cette musique russe universelle. On peut reprocher à cette version peut-être trop d’intellectualisme et d’esthetisme, de suavite (ça n’est pas contradictoire), et ce reproche tient sans doute pour les premiers quatuors, mais lorsqu’on atteint les derniers, qui sont aussi les plus beaux, et particulièrement le 15ème, chef-d’½uvre absolu, alors les Borodine restent attaches la glèbe, compares à la quasi desincarnation, l’abstraction atteintes par les Fitzwiliam. C’est le très haut sommet de cette integrale, inegale à mon avis, où la musique devient etheree, aerienne, où la mort parle sans emphase, jusqu’au silence, où la tristesse pure, depouillee, n’est entachee d’aucune faute de goût, aucune accentuation deplacee comme en font les Borodine, où le desespoir ne souffre d’aucune complaisance, qualite si rare, et si difficile à atteindre... C’est pour cela que j’aime les Fitzwilliam : ils allient la beaute sonore à une absence totale de vulgarite, pourtant si facile lorsqu’on veut faire "slave"... Alors, si on prefère une sensibilite plus demonstrative, on n’appreciera peut-être pas beaucoup la conception des Fitzwilliam, mais si on aime ce que cette musique a d’ancre dans le 20ième siècle, ses qualites d’abstraction, et si on cherche moins le côte anecdotique d’effets dramatiques appuyes que l’epure d’une vision qui les depasse, on adorera cette version des Fitzwilliam, qui sublime le tragique.
Pour la petite histoire, même si les musiciens du Fitzwilliam etaient bien jeunes, et s’ils n’ont pas pu enregistrer ses quatuors avant sa mort, ils ont connu Chostakovitch, qui leur a envoyes ses trois derniers quatuors à mesure qu’il les ecrivait, et ont cree ceux-ci en Grande-Bretagne. Chostakovitch a fait specialement le deplacement en 1972 pour les entendre creer le 13ème... Pour precision, c’est un quatuor anglais, forme initialement à l’Universite de Cambridge, fin des annees 60, et base à York... Il est devenu professionnel en 1971, a change les deux violonistes en 1974, les deux membres permanents etant l’altiste (Alan George), et le violoncelliste (Ioan Davies). Renseignements trouves dans le livret de l’edition vinyle originale...
Par contre, à l’heure de la redaction de cet avis, je ne connais pas encore la version du quatuor Beethoven, qui a cree la plupart de ces quatuors de Chostakovitch, version qui est donc theoriquement de reference, plus encore que celle des Borodine...
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2 internautes sur 11 ont trouve ce commentaire utile :
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L’integrale des Quatuors à cordes de Dmitri Chostakovitch, très bien interpretes par le Quatuor Fitzwilliam, 22 janvier 2009
Par JRL (France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Chostakovitch : les Quatuors à cordes (CD)
Les cent dernières annees ont vu la composition de plusieurs cycles de Quatuors à cordes de très grande qualite, depuis celui d’Arnold Schönberg (1874-1951) à celui de Nicola Bacri (ne en 1961), en passant par celui d’Ottorino Respighi (1879-1936), de Frank Bridge (1879-1941), de Bela Bartok (1881-1945), de Karl Weigl (1881-1949), de Nikolaï Miaskovsky (1881-1950), de Gian Francesco Malipiero (1882-1973), d’Egon Wellesz (1885-1974), d’Heitor Villa-Lobos (1887-1959), d’Ernst Toch (1887-1964), de Bohuslav Martinü (1890-1959), de Darius Milhaud (1892-1974), de Walter Piston (1894-1976), de Paul Hindemith (1895-1963), d’Howard Hanson (1896-1931), de Richard Flury (1896-1967), d’Alexandre Tansman (1897-1986), de Marcel Mihalovici (1898-1985), de Silvestre Revueltas (1899-1940), de Randall Thompson (1899-1984), d’Ernst Krenek (1900-1991), d’Edmund Rubbra (1901-1986), de Conrad Beck (1901-1986), de Vissarion Chebaline (1902-1963), de Giacinto Scelsi (1905-1988), de Michael Tippett (1905-1998), de Benjamin Frankel (1906-1973), d’Ahmed Adnan Saygun (1907-1991), d’Elliott Carter (ne en 1908), de Vagn Holmboe (1909-1996), de William Schuman (1910-1992), d’Alan Hovhaness (1911-2000), de Donald Gillis (1912-1978), de Daniel Jones (1912-1993), de Vincent Persichetti (1915-1987), de David Diamond (1915-2005), de Mordecai Seter (1916-1994), de Milton Babbitt (ne en 1916), d’Isang Yun (1917-1995), de Richard Arnell (ne en 1917), de George Rochberg (1918-2005), de Mieczysaw Weinberg (1919-1996), de Leon Kirchner (ne en 1919), de Robert Simpson (1921-1997), d’Iain Hamilton (1922-2000), de Ned Rorem (ne en 1923), de Boris Tchaikovsky (1925-1996), d’Hans Werner Henze (ne en 1926), d’Einojuhani Rautavaara (ne en 1928), de Donald Martino (1931-2005), de Sofia Gubaidulina (nee en 1931), d’Alfred Schnittke (1934-1998), de Peter Maxwell Davies (ne en 1934), de Philip Glass (ne en 1937), de Jonathan Harvey (ne en 1939), de Boris Tishchenko (ne en 1939), de Brian Ferneyhough (ne en 1943), de Peteris Vasks (ne en 1946), de Dmitry Smirnov (ne en 1948), d’Elena Firsova (nee en 1950), de Philippe Fenelon (ne en 1952), de Wolfgang Rihm (ne en 1952), de Françoise Choveaux (nee en 1953), ou bien encore de Pascal Dusapin (ne en 1955), sans compter de nombreux chef-d’oeuvres isoles. Neanmoins, seul l’ensemble des quinze Quatuors de Dmitri Chostakovitch (1906-1975) peut rivaliser avec les monuments que nous ont laisse Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, Ludwig van Beethoven et Franz Schubert.
C’est en 1938, peu de temps après les critiques, sevères et même menaçantes, dont il avait ete l’objet dans la presse, faisant suite à une representation de son Opera « Lady Macbeth de Mzensk » au Theâtre Bolchoï pendant laquelle Staline avait ostensiblement quitte la salle au second acte, que Dmitri Chostakovitch (1906-1975) ecrivit son premier Quatuor à cordes. Pour le compositeur, le Quatuor devint le lieu de sa sphère privee, où il conservait une totale liberte d’expression, dût-il parfois l’exercer par le biais d’un langage crypte. A ce titre, les quinze Quatuors à cordes constituent une sorte de journal intime du compositeur, ecrit tout au long de sa vie, le media privilegie de ses interrogations spirituelles.
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