samedi 14 mai 2011

Fifteen Motets in Olden Style Op 225


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Fifteen Motets in Olden Style Op 225 Reviews and Opinions



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4.0 etoiles sur 5
Deux oeuvres à decouvrir, bien interpretees, 31 decembre 2008
Par JRL (France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Fifteen Motets in Olden Style Op 225 (CD)
Charles Koechlin est ne à Paris en 1867. Reçu à l’École polytechnique en 1887, la maladie l’obligea à interrompre ses etudes ; il entra alors au Conservatoire de Paris, où il fut l’elève de Cesar Franck (1822-1890), de Jules Massenet (1842-1912), de Gabriel Faure (1845-1924), d’Antoine Taudou (1846-1925) et d’Andre Gedalge (1856-1926). En compagnie de Florent Schmitt (1870-1958) et de Maurice Ravel (1875-1937), il fonda en 1909 la Societe musicale independante, dans le but de promouvoir la musique contemporaine. Son « Traite de l’orchestration » en 4 volumes (1935-1943), qui traite en particulier du melange des couleurs et des nuances et a fait dire au compositeur et chef d’orchestre Heinz Holliger (ne en 1939) qu’il est un « alchimiste des sons », reste, aujourd’hui encore, un ouvrage de reference. Koechlin est mort à Canadel (Var) en 1950.
Parmi ses oeuvres principales de Koechlin, dont le catalogue comprends plus de deux cents numeros d’opus, on peut mentionner « Paysages et Marines », « Les Heures persanes », « L’Ancienne Maison de campagne », « Les Chants de Kervelean », ainsi que neuf Sonatines pour piano, deux Suites et quatre Sonatines pour piano à quatre mains, « Les Chants de Nectaire » pour flûte seule, dix Sonates (violon et piano, alto et piano, violoncelle et piano, flûte et piano, deux pour clarinette et piano, hautbois et piano, cor et piano, basson et piano, et deux flûtes), un Trio pour cordes ou pour instruments à vent, trois Quatuors à cordes, trois Quintettes, trois Septuors, dont « Paysages et Marines » pour flûte, clarinette, quatuor à cordes et piano, « L’Album de Lilian pour soprano (ou tenor ou clarinette), flûte/piccolo, clavecin, piano et ondes Martenot, trois Symphonies, dont « The Seven Stars’ Symphony », plusieurs Poèmes symphoniques, dont « Le Buisson ardent » d’après Jean-Christophe de Romain Rolland, « Le Docteur Fabricius » d’après une nouvelle de Charles Dollfus, « Le Livre de la Jungle » (« La Course de printemps », « La Meditation de Purun-Baghat », « La Loi de la Jungle » et « Les Bandar-Log ») d’après Rudyard Kipling, « La Cite nouvelle, rêve d’avenir » d’après H.G. Wells, « Vers la voûte etoilee », « Sur les flots lointains », « Les Eaux vives » pour l’Exposition Universelle de 1937 à Paris, plusieurs musiques de ballet ou de scène, ainsi que de nombreuses melodies sur des poèmes de Charles d’Orleans, d’Andre Chenier, d’Heinrich Heine, d’Auguste de Villiers de l’Isle-Adam, de Theodore de Banville, de Leconte de Lisle, de Charles Baudelaire, de Paul Verlaine ou bien encore de Paul Claudel.
Les trois « Choeurs religieux a cappella », à six voix, sont extraits de l’Op. 150. Ecrits en 1935, ils furent crees au concert du 21 mars 1937 de la Schola Cantorum. On y trouve plusieurs caracteristiques du style de Koechlin : amplitude des phrases et des respirations, le Kyrie etant d’ailleurs ecrit sans barre de mesure, constructions en imitations, successions harmoniques inhabituelles, ainsi que les tempi, non indiques, mais dont la lenteur est suggeree par l’ecriture en valeurs longues.
Les quinze « Motets de style archaïque » Op. 225 sont la dernière oeuvre que Koechlin nous a laisse. Ces motets sont a cappella au sens ancien du terme, qui n’excluait pas la presence d’instruments generalement limite à un rôle d’accompagnement. Charles Koechlin utilise un choeur à six voix, parfois avec une voix dedoublee et un quatuor à vent, mais celui-ci est traite comme quatre voix supplementaires. La reference au Moyen-Âge apparaît explicitement dans plusieurs titres - par exemple, dans la « Chanson sur un thème de Leonin, 1175 ». Koechlin realise une progression d’ensemble de grande ampleur, progression instrumentale avec d’abord les choeurs seuls puis l’intervention des instruments à vent, progression dans la complexite de la polyphonie et dans la longueur des developpements, jusqu’au point culminant de l’ouvrage, le motet N° 15, ecrit à dix voix et intitule « Mystique et lumineux », qui reflète l’aspiration, maintes fois exprimee, du compositeur à une forme de symbiose avec la Nature et le Cosmos.
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