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Rimsky-Korsakov : Schéhérazade / Sibelius : Valse triste / Liszt : Les Préludes / Smetana : La Moldau Reviews and Opinions
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5.0 etoiles sur 5
Dorati me deroute, 24 mai 2006
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Rimsky-Korsakov : Scheherazade / Sibelius : Valse triste / Liszt : Les Preludes / Smetana : La Moldau (CD)
Un des tous premiers disques de Antal Dorati, grave en septembre 1937 avec le Symphonique de Londres pour les micros de HMV, etait dejà consacre à "Scheherazade".
Vingt et un ans plus tard, il la reenregistra avec l’orchestre de Minneapolis dont il avait pris la direction depuis 1949.
Alors que la première version londonienne semblait encore animee par les feries orientalistes des Ballets Russes de Diaghilev où il dirigea dans les annees 1930, la mouture que nous entendons ici se dirait plutôt marquee par l’esthetique fonctionnelle de l’American Ballet Theater dont il frequenta la fosse pendant toute la decennie suivante.
L’introduction peremptoire des trombones annonce d’emblee une contention tendue à rompre. Hormis l’idylle du "Prince et la Princesse" qui se montre plus alanguie que dans la mouture londonienne, la tension se maintiendra jusqu’au naufrage du bateau eperonne par les rochers magnetiques, luttant de tout son aplomb pour ne pas sombrer.
Mis à decouvert par une prise de son extrêmement proche et dynamique, les instruments s’imbriquent comme tenon et mortaise pour agencer un discours rabote au millimètre, qui ne se maintient que par la pression quasi-mecanique qui s’exerce entre eux, avec une virtuosite qui fait froid dans le dos : ecoutez par exemple le staccato de la trompette scande par la caisse claire dans la "Fête à Bagdad" !
L’on tremblera souvent en ecoutant cette interpretation qui emprunte les voies les plus perilleuses, sans concession à l’imagerie coloree de ces contes des Mille et une nuits dont le chef hongrois nous propose ici une approche exaltee et deroutante.
Le choix des complements de programme, captes à Londres en juin 1960, s’avère plutôt heteroclite.
La conduite de la "Valse triste" ose une agogique peu conventionnelle dans le climax, interpelle par de surprenants ralentis.
Sans flechir, la lecture des "Preludes" de Franz Liszt brosse la poesie allegorique du texte de Lamartine avec une finesse et une precision extraordinaires ; la partition est comme poncee à l’emeri.
Tout aussi inhabituels sous cette baguette ordinairement plus fougueuse, les phrases de la "Moldau" s’assouplissent d’abord à contempler les meandres sinueux du fleuve, qui paraît ici à l’etiage. Mais la crue se concentre, pour mieux defouler sa puissance hydraulique dans les "rapides de Saint Jean".
Voilà un album que l’on conseillera moins aux melomanes qui voudraient decouvrir ces quatre oeuvres, qu’à ceux qui voudraient les redecouvrir grâce à un chef qui savait mieux que quiconque enthousiasmer et surprendre.
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