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Les Introuvables dAnnie Fischer Reviews and Opinions
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Introuvables, mais necessaires, 3 mars 2010
Par Denis Urval (Paris, France) - Voir tous mes commentaires(TOP 10 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Les Introuvables d’Annie Fischer (CD)
Annie Fischer, pianiste hongroise, nee à Budapest en 1914, a quitte ce monde en 1995.
Ce programme comporte avant tout sept sonates de Beethoven captees à Abbey Road entre 1957 et 1961 (à ne pas confondre avec l’integrale Hungaroton ulterieure). C’est peu de dire qu’Annie Fischer est une « grande » interprète de ce compositeur. Elle rend justice au côte bourru, grondeur, mal eleve de sa musique, comme aux reminiscences de la politesse de l’ancien regime qui la traversent, comme aux moments d’experimentation pure où ça sonne comme du Bartok, ou du contemporain. Cela, elle le fait d’instinct, sans didactisme, en ennemie du confort bourgeois, jusqu’au bout-iste qui se tient par temperament eloignee de la suavite d’un certain piano « feminin ». Le premier mouvement fracassant et d’une incomparable « urgence » de la sonate n°8 dite « Pathetique » met tout de suite les pendules à l’heure (même si vous avez comme moi appris cette musique avec Yves Nat, qui reste excellent). Parmi les plus grandes choses : l’op. 31 n°3, dont on peut reecouter à l’infini le Scherzo qui emporte tout sur son passage; l’op. 111 (Walter Legge, qui decidement n’etait pas sourd, veillant au grain), que je renonce à decrire, parce que « c’est » l’op. 111.
Son Schumann, son Schubert (D. 960) ne sont pas consensuels. Cette pianiste n’a pas la genereuse sonorite romantique qu’on peut attendre et aimer dans ces musiques. Mais quel plaisir, par exemple, d’entendre un Carnaval qui semble tout entier tourne vers la « Marche (finale) des compagnons de David contre les Philistins », c’est-à-dire des progressistes contre les vieilles barbes, offensif, victorieux, même si la poesie et la grâce n’en sont pas absents.
Des pianistes comme Sviatoslav Richter et Annie Fischer sont quelque chose comme la raison d’être du monde musical (s’il n’y en avait jamais de tels, à quoi bon les conservatoires, les concerts et les editeurs de disques). Il existe d’ailleurs une photographie eloquente, prise à Budapest, où le premier baise ceremonieusement la main de la seconde, qui rit comme une jeune fille.
A quand le retour de ces « Introuvables »
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