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Music for Viola & Piano Reviews and Opinions
5.0 etoiles sur 5
Pour les Sonates pour alto et piano de Charles Koechlin et de Darius Milhaud, remarquablement interpretees, 12 janvier 2009
Par JRL (France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
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Charles Koechlin est ne à Paris en 1867. Reçu à l’École polytechnique en 1887, la maladie l’obligea à interrompre ses etudes ; il entra alors au Conservatoire de Paris, où il fut l’elève de Cesar Franck (1822-1890), de Jules Massenet (1842-1912), de Gabriel Faure (1845-1924), d’Antoine Taudou (1846-1925) et d’Andre Gedalge (1856-1926). En compagnie de Florent Schmitt (1870-1958) et de Maurice Ravel (1875-1937), il fonda en 1909 la Societe musicale independante, dans le but de promouvoir la musique contemporaine. Son « Traite de l’orchestration » en 4 volumes (1935-1943), qui traite en particulier du melange des couleurs et des nuances et a fait dire au compositeur et chef d’orchestre Heinz Holliger (ne en 1939) qu’il est un « alchimiste des sons », reste, aujourd’hui encore, un ouvrage de reference. Koechlin est mort à Canadel (Var) en 1950. La Sonate pour alto et piano Op. 53 est sans doute l’une des oeuvres les plus dramatiques que Charles Koechlin, à ce moment là « infirmier de guerre », ait ecrite. Composee entre 1913 et 1915, elle fut creee au foyer franco-belge de Paris le 27 mai 1915, lors d’un concert donne au profit des blesses par son dedicataire, par le compositeur et interprète Darius Milhaud (1892-1974), alto, et la compositrice et interprète Jeanne Herscher-Clement (1878-1941), piano. Le titre « La plainte humaine » que Koechlin donnera à cette sonate dans son « Autobiographie » ne laisse aucune ambiguïte sur la nature des sentiments qui s’y expriment. Il confie à Milhaud, en fevrier 1915, qu’il s’agit d’une « oeuvre sombre et intime », appartenant à ses compositions qui sont les plus profondement de lui-même. A un Adagio initial « Calme, lumineux et feerique », reposant sur deux idees thematiques, et sur l’intervalle de triton qui va unifier toute l’oeuvre, succède un Scherzo allegro con moto « devant avoir quelque chose de diabolique, ou dans tous les cas, de très amer ». A celui-ci s’enchaîne un court Adagio, veritable havre de paix, puis le Final (allegro molto moderato) renoue avec le climat sombre de l’oeuvre, et developpe le materiaux de la melodie « Sur la grève » Op. 28 N° 2, ecrite par Koechlin en 1902 : « Ah ! pleure, larme immense, à la nuit, à l’ecueil... »
Darius Milhaud affirmait être ne à Aix-en-Provence mais, selon d’autres sources, il serait en realite ne à Marseille. De 1909 à 1915, il est elève du Conservatoire de Paris, où il a comme professeurs Andre Gedalge, Charles-Marie Widor (1844-1937) et Paul Dukas (1865-1935), et fait à cette epoque la rencontre du Paul Claudel en 1912. Atteint de rhumatismes, il est reforme de l’armee. Claudel, ministre plenipotentiaire à Rio de Janeiro, l’invite alors à devenir son secretaire ; Milhaud accepte, et c’est à cette occasion qu’il decouvre les musiques sud-americaines, pour lesquelles il s’enthousiasme et dont on retrouve des traces dans plusieurs de ses oeuvres. De retour à Paris, il s’associe au « Groupe des Six », groupe de compositeurs parraine par Erik Satie (1866-1925) et qui comprend egalement Louis Durey (1888-1979), Arthur Honegger (1892-1955), Germaine Tailleferre (1892-1983), Francis Poulenc (1899-1963) et Georges Auric (1899-1983). Il a egalement frequente les poètes Leo Latil, Francis Jammes, et Andre Gide. Il voyage enormement, et decouvre le jazz aux Etats-Unis en 1922. Il s’interesse egalement au cinema, pour lequel il ecrit plusieurs musiques de film. Parce qu’il est juif, il part en 1940 pour les Etats-Unis, et ne reviendra en France qu’en 1947 ; il se verra alors offrir un poste de professeur de composition au Conservatoire de Paris. Il est mort à Genève mais, selon ses souhaits, il est enterre à Aix-en-Provence. La Sonate pour alto et piano N° 2 Op. 244 a ete ecrite aux Etats-Unis, alors qu’il enseignait au Mills College d’Oakland.
- Marcel Mihalovici : Textes pour alto et piano ;
- Jean-Joseph Cassanea de Mondonville : Sonate en la majeur pour violon et clavecin oblige, Op. 3/6.
Ernst Wallfisch, alto ; Lory Wallfisch, piano.
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