Prix :
Bruckner: Symphonies Nos 3 ? 9 Reviews and Opinions
14 internautes sur 16 ont trouve ce commentaire utile :
3.0 etoiles sur 5
un Bruckner peu mystique, 27 mai 2004
Par Charnay "ferenc-fricsay" (Lyon, France) - Voir tous mes commentaires(TOP 1000 COMMENTATEURS)
(VRAI NOM)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Bruckner: Symphonies Nos 3 à 9 (CD)
Ce coffret regroupe une serie de concerts que Celibidache donna avec le Philharmonique de Munich principalement entre le milieu des annees 80 et 1995. Leur publication, finalement autorisee par le fils du Maître, permet aux inconditionnels de Bruckner d’avoir une idee, dans les meilleures conditions sonores possibles, du caractère très solennel qui entoure ces concerts, EMI ayant genereusement laisse, dans la mesure du possible, les applaudissements de debut et de fin. Malgre une certaine constance stylistique de la part du chef, il y aurait beaucoup à dire sur le traitement de la matière sonore apporte à chaque symphonie, et son resultat "psychologique". Neanmoins, mon regard n’etant pas vraiment celui d’un musicien, mais plutôt celui d’un amoureux fou de Bruckner et d’un discophile passione, je me garderais bien de critiquer ce style unique, hyper subjectif, qui fait qu’on accroche immediatement ou qu’on deteste. La caracteristique principale de la direction de Celibidache etant l’incroyable lenteur du tempo. Mais après tout, lenteur par rapport à quoi A notre mode de vie contemporain Aux standards radiophoniques A cette mode stupide du "fort et rapide" que l’on trouve chez nombre de "musiciens" Cette notion est trèsd floue etl e tempo n’est qu’un infime ingredient constituant la musique, à côte de l’esprit insuffle à l’interpretation, au phrase des musiciens, à la communion spirituelle d’un orchestre. Or, ici, dans maints passages, on est frappe par la couleur unique au monde de cet orchestre (en tout cas dans les mains de Celibidache), la coherence du phrase et l’attention particulière donnee aux moindres details (ecoutez par exemple le tout debut de la Neuvième, notamment la manière dont est travaille le tremolo initial, juste avant le grand crescendo, ainsi que les ponctuations des timbales), la beaute evidente de certains passages, fragile comme de la dentelle. Quant à la transparence des tutti, c’est du jamais-vu. Malgre un travail orchestral phenomenal, c’est parfois emotionnellement que l’on peut être deçu, et, malgre des beautes evidentes que l’on trouve dans chaque volet, c’est dommage. La Troisième semble ainsi vraiment trop statique; la Cinquième est athee, avec un adagio franchement rate, spirituellement parlant (Jochum, au secours!), la Quatrième est musicalement d’une beaute insolente, avec un quatrième mouvement bouleversant, ma reserve s’adressant surtout au scherzo, depourvu de toute folie et sombrant à mon avis dans un certain statisme (Jochum, encore au secours!). La Septième est splendide elle aussi, malgre un scherzo peu espiègle. La Huitième est demesuree, (adagio de 35’ et finale de 32’!) et de loin la plus longue de toute la discographie, malgre les coupures dans l’adagio et le finale resultant du choix de l’edition Nowak, et ne peut laisser insensible. L’adagio est quand même bien peu mystique ici. Mais les beautes abondent! Les Sixième et Neuvième sont les sommets de ce cycle. La Sixième beneficie d’un certain humour, l’orchestre a un tranchant moins evident ailleurs, les pianissimi sont des merveilles, et l’adagio a enfin le poids qu’il merite et me paraît inegale dans sa profondeur et son sincère recueillement. De plus la transparence de l’orchestre magnifie les hardiesses cachees de cette symphonie que Bruckner considerait comme son effrontee. Son carctère alpestre en tout cas ressort magnifiquement. Quant à la Neuvième, elle est assez "indescriptible" et aspire à une profonde humilite.
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5 internautes sur 8 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
L’osmose Bruckner-Celibidache, un mystère , 5 octobre 2008
Par claude toon "Juge ou avocat " (paris) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
(TESTEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Bruckner: Symphonies Nos 3 à 9 (CD)
Une quasi integrale hors du commun, une reference à chacun d’en decider. A l’ecoute, la maîtrise obsessionnelle d’un legato ideal revèle des details inconnus des ecoutes concurrentes. Les tempi sont parfois d’une rare lenteur et favorisent la grâce des enchaînements entre chaque bloc du contrepoint et de la forme choral chers au compositeur autrichien. Celibidache s’evade du mysticisme chretien (parfois sulpicien dans certaines interpretations) pour une tentative spirituelle plus universelle ; l’approche du Zen mise en exergue dans les livrets trouve sa justification dans ce climat de spiritualite meditative sans aucun heurt dans une musique d’un emule de Wagner.
A l’evidence cette serie d’enregistrements marque surtout un moment privilegie de l’histoire du disque ; l’osmose Bruckner-Celibidache s’inscrit dans la suite de ces etranges rencontres metaphysiques et miraculeuses comme il y eut Beethoven-Fürtwangler ou Chostakovitch-Mravinsky, ou encore Mahler-Walter. Rencontres hors du commun, donc on aime, on deteste, entre les deux ; mystère.
J’ai adore, mais à l’evidence, je reviendrai souvent suivant mon spleen du moment à des versions musicalement plus abruptes voire decoiffantes même si moins styliquement parfaites (encore à voir.. :) Wand, Klemperer, Karajan (9ème de 1966,) Horenstein (malgre le son,) Boehm et Haitink (à Vienne) pour citer quelques figures marquantes de la discographie.
Enregistrements en live (le "maître" detestait le studio,), Celibidache respecte à la lettre la notation, une bonne condition d’ecoute sera souhaitable ; avec Celibidache : ppp se joue vraiment ppp pas pp pour satisfaire les exigences techniques, à savoir !!
La messe en Fa est magnifique, certes, mais pourquoi l’interpretation de Colin Davis de 1988 d’un rare equilibre, plus humaine que celle de Jochum, attend toujours une problematique reedition
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6 internautes sur 10 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Une integrale passionnante, 1 janvier 2005
Par Un client
Ce commentaire fait reference à cette edition : Bruckner: Symphonies Nos 3 à 9 (CD)
J’ai decouvert cette integrale lors de sa parution en 2002. Je ne connaissait très peu Bruckner, de même que Celibidache.
Compte tenu de la critique favorable qu’avaient obtenu ces disques, j’ai pris le risque de les acheter...
Et aujourd’hui, il s’agit d’un de mes "coffrets de l’île deserte"!
Tout d’abord, la decouverte de Bruckner fut pour moi un choc, tant sur le plan de l’ecriture (très complexe) et de l’orchestration (dont on a souvent dit qu’elle etait liee à son experience d’organiste). Sans parler des chorals magnifiques qui ornent ses symphonies, ni de ses coda souvent très "expressives".
Celibidache, ensuite: les sons qu’ils obtient de son orchestre de Munich sont fabuleux. Quelle puissance, quelle beaute, notamment dans le pupitre des cuivres. Les tempi sont, quant à eux, discutables, certes, mais l’ensemble de la vision de Celi des symphonies de Bruckner est coherente, et à aucun moment on ne s’ennuie.
Selon moi, le maillon faible de ce coffret est la 9ème, à laquelle j’ai prefere la version Harnoncourt avec Berlin parue chez BMG Red Seal.
Prise de son de bonne qualite, mais manquant parois de clarte.
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1 internaute sur 3 a trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
MAGNIFIQUE !, 9 mars 2010
Par Deroussen Philippe "chfifi80" (France) - Voir tous mes commentaires(VRAI NOM)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Bruckner: Symphonies Nos 3 à 9 (CD)
J’avais dejà ecoute les symphonies de Bruckner mais sans m’y attacher plus que ça.
Là, on ressent tout ce que le compositeur a voulu nous transmettre dans ses partitions. Ceci grâce à Celibidache qui sait comme aucun autre laisser du temps pour que vienne l’emotion.
Il n’y a rien à jeter dans ce coffret, même les extraits des repetitions où le chef instruit, guide son orchestre.
Bravo Monsieur Celibidache !
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