lundi 25 avril 2011

Strauss: Salome


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Strauss: Salome Reviews and Opinions



4.0 etoiles sur 5
Une Salome de chef, 30 octobre 2010
Par earthlingonfire - Voir tous mes commentaires(TESTEURS)
  
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Ce commentaire fait reference à cette edition : Strauss: Salome (CD)
Christoph von Dohnanyi fait partie de ces quelques chefs que la superbe des Wiener Philharmoniker laisse froid - et que les Wiener Philharmoniker ecoutent. Le perfectionnisme du chef, son atavisme magyar, sa longue pratique de la musique de Strauss (il n’a pas succede à Szell à Cleveland pour rien), la classe de l’orchestre viennois nous valent une performance orchestrale phenomenale, aussi raffinee et plus detaillee que celle de Karajan, aussi brutale que celle de Solti, aussi concentree que celle de Böhm. La partition est exploree dans ses profondeurs mais l’image sonore est ramassee, un peu mate aussi (entendre les magnifiques timbales viennoises) : elle engage l’auditeur dans un corps-à-corps plus que dans un numero de fascination à la Karajan ou Sinopoli. La distribution vocale est malheureusement assez inegale. Par ordre d’apparition, Kim Begley manque nettement de fraîcheur en Narraboth, il est dejà un Herode. Le page de Randi Stene, sans defaut, se remarque à peine. Les Soldats, Nazareens, Juifs sont tous très bons. Terfel, en pleine ascension (1994), repète son Jochanaan (dejà enregistre en 1992 avec Sinopoli), aussi energique, mais aussi plus travaille, moins sauvage. Peut-être justement ressent-il la necessite de ne pas refaire la même chose à l’identique. Malfitano evoque Gwyneth Jones : même temperament scenique extraverti, timbre aussi ingrat, parfois criard, respiration souvent improvisee plutôt que geree (c’est fatal). Le studio nous evite les pires approximations de couleur et de phrase de la version filmee (à Covent Garden, elle a l’excuse de s’impliquer theâtralement) mais ce n’est pas parfait. D’autant qu’à l’approche de la cinquantaine sa Salome n’a pas le plus juvenile des timbres. Kenneth Riegel (Herode) est pire, chantant à peu près n’importe quoi, alors qu’en Herodiade Hanna Schwarz est excellente, la probite même. Globalement, cette Salome dont le ressort principal est la confrontation entre des personnages est peut-être moins originale que celle de Sinopoli et moins bien dotee vocalement, mais elle est à connaître comme version d’approfondissement, surtout pour l’orchestre et la direction.
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