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Symphonies (Intégrale) Reviews and Opinions
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4.0 etoiles sur 5
De la lave en fusion, 19 octobre 2009
Par MULLER - Voir tous mes commentaires(VRAI NOM)
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E. SVETLANOV est connu pour son energie et la passion devastatrice qu’il met dans ses interpretations; je me souviens encore d’un concert donne à Paris avec l’Orchestre de l’URSS( ainsi se nommait-il encore) et de son interpretation fabuleuse du MANFRED de TCHAIKOVSKY. Cette integrale MAHLER fera sans aucun doute grincer les dents des puristes! Mais quelle flamme, quel engagement! Comme en dit de façon quelque peu triviale: ça decoiffe!! Je ne renonce pas evidemment à HAITINK, ni surtout à BERNSTEIN (SONY et DGG), le Maître absolu. Mais je prefère à BOULEZ, trop intellectuel à mon goût. Par definition, le choix d’une interpretation est affaire de goût. SVETLANOV, sans doute pas un premier achat, mais pour se degourdir un peu les oreilles, cela vaut le deplacement...
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3.0 etoiles sur 5
Une curiosite, 10 janvier 2010
Par georges nuyssen (France) - Voir tous mes commentaires(TESTEURS)
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Cette fameuse et controversee integrale Mahler par Svetlanov (bien enregistree en numerique, et publiee à l’epoque par Le Chant du Monde - Saison Russe), comporte de très beaux moments (la trilogie 5/6/7 est vraiment reussie, la 9ème est impressionnante), quelques fulgurances dans le detail de certains passages orchestraux qu’on n’avait jamais encore entendus comme ça (dans la 2ème notamment), mais la 1ère est un peu faible, et surtout les parties vocales (dans les symphonies 2/3/4/8) sont vraiment impossibles, avec des voix hors de propos : vibrees, hieratiques, tendues (en depit de leurs qualites propres, ici inadaptees), qui reservent cet ensemble aux "fans" du chef, ou aux amateurs de curiosites... C’est à se demander si ce n’aurait pas ete plus pertinent (ou alors plus drôle) de les chanter en russe ! Cette rencontre testamentaire entre le titan de la symphonie et le (dernier ) geant de la direction d’orchestre restera donc une occasion à moitie reussie. Interessant tout de même pour la grandeur et l’energie, mais seulement en deuxième ou troisième choix.
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5.0 etoiles sur 5
Mahler par Svetlanov, une "experience" mystique ... qui a deplu fortement au musicalement correct de la pensee unique., 2 janvier 2011
Par L’ AIGLE (Paris France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
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Mahler par Svetlanov, une "experience" mystique ... qui a deplu fortement au musicalement correct de la pensee unique.
La musique de MAHLER est devenue un phenomène de mode qui n’a pas cesse de s’amplifier depuis 30 ans où tous les chefaillons à la mode et les nouveaux venus veulent faire leur Malheur pour celui des melomanes ! Pretexte d’anniversaire du cent cinquantenaire de sa naissance en 2010, alors que Robert SCHUMANN fut remise aux oubliettes... et rebelote en 2011 pour le centenaire de la mort du compositeur viennois.
Pour saisir le sens et la portee de notre article, afin de comprendre l’erreur courante de la critique, il conviendrait de disserter quelque peu sur la nature et le sens de la Musique, de tenter d’apprehender ce phenomène "linguistique" et son ecriture. Aussi, nous serons un peu long, mais esperons que le sujet en vaut la peine et interessera les lecteurs d’AMAZON. En quelque sorte un cadeau de reflexion et de meditation du Nouvel An 2011 pour les melomanes plus ou moins avertis et dont le musicien que je suis a beaucoup de tendresse et de consideration pour eux.
En partant du plus materiel, donc du plus visible, une partition (musicale) est un schema mathematico-acoustique à partir d’un ensemble de symboles qui n’exprime pas seulement la triade acoustique basique, de la hauteur, de l’intensite et de la duree des sons, savamment elaboree au cours des siècles depuis 2000 ans en Occident. D’autres dimensions echappent à la conscience ordinaire : La musique est aussi une machine à voyager dans le temps et dans l’espace sans quitter son fauteuil... et bien d’autres choses encore qui demanderaient beaucoup trop de developpements dans ce cadre restreint.
Dès son origine, Le chant est sacre, l’incantation est le support du verbe. Au 4ème siècle le Chant Ambrosien commence a codifier l’ecriture musicale, jusque là seulement orale. La musique sacree a pour vocation la parole et pour origine le moteur de l’energie mystique du Christianisme , comme tout l’Art Occidental, c’est à dire, la Revelation de l’immortalite de l’ âme, que la mort physique apparente n’est qu’un passage à une vie spirituelle future qui peut être eternelle, comme les experiences et l’accumulation des temoignages sur les NDE ou EMI depuis 50 ans le demontre. ( Voir : " Les Preuves scientifiques d’une vie après la vie." Dr Jean-Jacques CHARBONNIER. Editions Exergue, 2008)
Le langage abstrait de la partition possède deja sa phonetique muette dans un potentiel vibratoire. Qui dit vibration dit energie et qui dit energie dit vie, car les physiologistes savent que la vie est energie ou vibration. La physique moderne a revele que " la matière est une energie condensee ", phenomène connu par les savants-philosophes de l’Antiquite, des Egyptiens au Grecs. Cette energie cosmique, que l’on appelle La Vie, est la vibration originelle qui penètre et imprègne chaque atome de l’univers, même si la majorite des êtres humains, materialistes et enfermes dans leur ego, sont si peu conscient de quoi que ce soit !
Mon parrain, Chanoine , m’offrit à l’âge de 12 ans pour mon anniversaire, au musicien en herbe que j’etais, un disque 33 tours d’extraits symphoniques de WAGNER dirige par Bruno WALTER et le Philarmonique de New York, dont le sublime PARSIFAL et le fameux " Enchantement du Vendredi Saint ", avec cette dedicace: " ... quels qu’ils soient, quand tu les connaîtra mieux, tu apprendra qu’ils ne font que tenter d’exprimer l’infini qui les comble ou les tourmente".
Au cours des siècles, de grands esprits de differents milieux et de differentes disciplines ont exprime leur etonnement sur le phenomène musical. La liste en est longue, mais qu’il nous soit permis de n’en citer que sept : Au XIIe siècle, HILDEGARDE VON BINGEN ; " La musique est la forme la plus haute des louanges à la Gloire de Dieu. L’âme humaine est symphonique." ( Ce qui constitue une très etonnante declaration !) Au XVIe, William SHAKESPEARE ; " La musique est la nourriture de l’Amour." Au XVIIIe, la celèbre pensee de BEETHOVEN ; " La musique est une revelation plus haute que toute sagesse et toute philosophie." Au XIXe, Robert SCHUMANN; " La musique est ce qui nous permet de nous entretenir avec l’Au-delà." Au XXe siècle, Andre MALRAUX pourtant peu sensible à la musique ; " Seule la musique peut parler de la mort ". Hubert REEVES, astronome ; " La musique donne acces au c½ur du monde. Quand j’ecoute Mozart, schubert ou wagner, je sens monter en moi un irresistible sentiment d’exaltation et de reconnaissance pour l’univers qui a engendre la vie et la musique." Michel CIORAN, ecrivain et philosophe ; " Nous ne sentons vraiment que nous avons une âme que lorsque nous ecoutons de la musique."
La musique serait donc la quintessence de l’expression de la vie immortelle de l’âme humaine, " de Anima : qui anime ", pousse par l’imperieuse necessite de son esprit qui veut temoigner d’une dimension insoupçonnee aux pesanteurs terrestres qui engourdissent les âmes et alourdissent l’esprit !
Une partition traduit des impressions au-delà du langage humain que le compositeur perçoit interieurement. Cette ecriture est forcement incomprehensible car inaudible pour tout un chacun n’etant pas forme à la science musicale et son interiorisation. Le compositeur a donc besoin d’un interprète, un medium capable de restituer à partir des signes ce langage sonore.
Et c’est là que l’aventure de l’interpretation commence. En effet , tous les mediums ne se valent pas et en italien l’espace phonetique est mince entre " traduttore " et " traditore" ! Si les musiciens jouent, peu ou prou les mêmes notes, ils n’expriment pas forcement la même "chose" au point que celà est parfois meconnaissable. Et c’est là que le drame a lieu entre l’esprit et la lettre, sujet à toutes les interpretations donc à toutes les deformations, aux contre-sens... Tous les interprètes ne sont pas visionnaires, tant s’en faut. Certains, sinon beaucoup ne jouent que mecaniquement des notes " ( " Il n’est pas habite ! " disait mon professeur de chant) et une même partition ne revèle que ce que le musicien est capable techniquement et psychiquement d’y incarner.
La personnalite du musicien-interprète est donc fondamentale dans la restitution de la pensee musicale du compositeur. Celà ne veut pas dire qu’une seule vision soit authentique etant donne la complexite d’un art et d’une science infiniment subtil et vivant. Cependant, il est clair que certains interprètes, encenses par un engouement mediatique disproportionne à leur talent, ne sont pas du tout à la hauteur où la publicite du show-business classique les a artificiellement et abusivement place, aggrave par un musicalement correct detenue generalement par les ideologues patentes et qui ne sont pas musiciens.
La memoire du savoir, toujours mouvant comme l’histoire de l’interpretation musicale, est essentielle. Celle figee dans l’enregistrement mecanique depuis un siècle nous donne un aperçu, plus ou moins fidèle, de ce que fut l’evènement musical lors d’un present revolu. Sergiu CELIBIDACHE avait proscrit de sa vie l’enregistrement pour des raisons philosophiques autant qu’acoustique : le concert etant un moment unique non reproductible, l’enregistrement ne peut restituer integralement toutes les composantes non mesurables du son et du psychisme humain. Cependant, sans l’enregistrement acoustique cette histoire serait restee muette et non communicable aux generations futures. Qui n’aurait pas aime entendre les fabuleuses improvisations de BEETHOVEN, si l’enregistrement avait pu exister, et qui d’après les temoignages contemporains etaient très superieures à ses compositions ! La musique est donc l’art de l’instant ephemère et son mystère demeure entier puisque le cerveau fut conçu pour la recevoir et l’emettre, comme les dernières donnees sur les neurosciences ont commence à le mettre en evidence, et ainsi que l’intuition geniale d’Ernest ANSERMET l’avait pressenti dès 1961, à la fin de sa vie dans LES FONDEMENTS DE LA MUSIQUE DANS LA CONSCIENCE HUMAINE.
Que l’objet soit materiel ou sonore, l’½il ou l’oreille ne sont que des organes transmetteurs de signaux charges d’informer le cerveau. Celui-ci apprend et reconnait les phenomènes afin de comprendre, de prendre en soi la connaissance du monde physique et psychique, necessaire pour etablir la stabilite et la securite de la vie, tranquillite necessaire à toute meditation et evolution spirituelle.
Contrairement à la musique, une peinture, une sculpture est une ½uvre unique qui n’a pas besoin d’interprète pour se voir ou se diffuser, même si les regards s’y distinguent et n’y voient pas la même "chose", puisque voir n’est pas regarder. L’½uvre materielle se montre aux yeux de qui veut ou pas regarder. Si tout humain peut naturellement voir, peu ont pu developper la faculte de regarder. Il en est de même de la difference essentielle entre entendre et ecouter, car l’ecoute musicale reelle ne se developpe objectivement qu’avec l’apprentissage du langage musical qu’est le solfège: grammaire et syntaxe, orthographe et phonetique, vocabulaire et etymologie. Une oreille qui n’est pas ainsi formee ne possède qu’une faculte d’ecoute reduite et n’entend qu’une partie d’une representation sonore complexe ou pas, à moins de posseder une oreille musicale naturelle, ce qui n’exclue pas son developpement pour la rendre consciente et analytique car c’est en forgeant que l’on devient forgeron.
Une ½uvre d’art materielle se perçoit instantanement dans sa totalite et l’on peut tout à loisir la quitter et la reprendre. La musique etant l’art du temps, l’ ½uvre ne se perçoit qu’au fil du deroulement de son temps et vous immobilise dans sa duree, et le paradoxe de la musique, c’est qu’elle suspend le temps parce qu’elle le devore, elle vous vole le temps mental ordinaire de votre ego pour vous introduire dans une autre perception du temps en vous insinuant dans la dimension d’un autre present qui vous depouille momentanement de vos idiosyncrasies pour un lavage animique salutaire, si le lâcher prise catharsisique est reellement sincère.
Un celèbre Oto-rhino, le professeur TOMATIS a mis en evidence la preeminence de l’ouïe sur tous les autres sens dans le developpement mental des individus. C’est l’ecoute qui est à l’origine de la formation du langage chez les mammifères superieurs. Le Dr TOMATIS traitait divers cas d’arrieration mentale avec du MOZART !... demontrant que l’audition est l’organe des cinq sens le plus essentiel au developpement du cerveau. Que la capacite de l’oreille musicale innee se definit et se detecte sur une petite portion mediane du spectre sonore par une perception très aiguë de micro-vibrations ( ALfred TOMATIS : L’oreille et la vie. Robert Laffont 1977).
Cependant, malgre l’absence d’une education musicale professionnelle, si elle n’est pas indispensable pour le melomane, car il peut compenser plus ou moins par une sensibilite naturelle et personnelle à la musique, cette formation serait pourtant indispensable pour tout " critique musical ", ( Le professionnalisme est pourtant de règle dans tous les autres domaines !) ce qui est très rarement le cas dans les revues musicales ( du moins en France) qui recrutent des litteraires et pas ou peu de musiciens, comme nous le verrons à propos de la fausse critique contre le Mahler de Svetlanov dans la revue DIAPASON de Janvier 2010, page 81, et qui represente le type même d’une grave incomprehension, comme d’un copier-coller de critiques anterieures dans les annees 90 et non revisees.
Lors de la parution progressive de ces critiques très negatives à cette epoque, j’en fut très etonne et je m’abstins d’aller auditivement les verifier, deçu du ratage suppose de SVETLANOV dans MAHLER, et les ayant crues à l’epoque, paraissant tellement convaincantes ! Lors de la parution du coffret integral qui me tomba dans les mains lors d’une visite chez le disquaire fin 2009, le doute du doute me pris ! L’ intuition et la curiosite l’emporta alors avec le coffret, car je sentis une vibration dans les mains qui ne m’a jamais trompe. Il faut que vous sachiez, tout de même, qu’avec 14 integrales, comprises dans 87 vinyles et 273 CD de MAHLER, dûment reecoute religieusement au cours des ans, je n’etais pas novice dans ce domaine !
Là, une question se pose : Hormis la curiosite musicale sur l’interpretation, qu’est-ce qui fait que l’on puisse accumuler près de 300 enregistrements pour 10 à 11 symphonies d’un même compositeur (Mahler et Bruckner) L’insatisfaction inconsciente le manque de quelque chose d’inabouti J’ai eu la reponse avec SVETLANOV qui m’a guerit d’une malherite aiguë contractee dans les annees 60 et jusque là inguerissable ! Je n’achèterais desormais plus un CD de malheur (il en sort plusieurs tous les mois !) car j’y ai enfin trouve un bonheur à nul autre pareil : La dimension spirituelle et metaphysique sous jacente à cette musique dramatique, qui gomme la vulgarite ou la banalite que certains y ont cru entendre et faire entendre, comme l’egotisme biographique et sentimental d’un être très eprouve (dont on ne peux qu’avoir grande compassion) qui, entre autres, dont l’egotisme y indisposait Sergiu CELIBIDACHE qui lui aussi fut conspue pour ses lenteurs, comme si l’interprète n’etait pas libre et devrait repondre aux ukases des censeurs du musicalement correct ! D’ailleurs, le temoignage très emouvant de la veuve de SVETLANOV ( dans le livret traduit en Français ) relate l’etat d’esprit rare du chef et compositeur, sa conscience professionnelle exempt de venalite et d’orgueil, comme sa longue demarche et sa reflexion profonde sur la Musique de MAHLER que l’on saisie d’emblee à l’audition. Faisant ecouter quelques symphonies à un ami, non musicien, lui aussi Mahlerien en diable, eut la même reflexion : " Mais, c’est inouï, c’est la première fois que je decouvre Mahler " ! En effet, debarassee de ses scories.
D’aucuns reprochaient sa "froideur" à ANSERMET qui retorquait qu’ " il etait facile pour un chef de mettre du sentiment dans une phrase musicale, car d’une phrase musicale on peut en faire à peu près tout ce qu’on veut ; c’est plus facile en tous cas que de decouvrir le sentiment juste, celui qui comporte la phrase dans son contexte". C’est ce que SVETLANOV à magnifiquement reussi.
Maintenant, aux traumatises de l’interdit par la critique totalitaire, vous pourrez vous rendre compte par vous mêmes des graves "erreurs" de Merlin, le desenchanteur et specialiste malheurien autoconfirme ex cathedra dans DIAPASON depuis plus d’une decennie et pour de futurs malheurs, dont ce Janvier 2010 où nous donnons une synthèse courtes d’extraits integraux les plus croustillants. Les parenthèses pointees ou les points de suspensions indiquant la coupure du texte n’ajoutant rien à la critique :
DIAPASON : " Quelle deception ! Au debut des annees 1990, c’etait l’evènement. (...) Les reecouter aujourd’hui avec le recul oblige à être sevère : c’est le type même du rendez-vous manque (2) (...) D’abord à cause de la prise de son, mate, compacte, sans relief ni raffinement (les musiques de coulisses ressemblent à un mauvais bruitage). Ensuite à cause du jeu de l’orchestre : en ces annees d’immediat après-rideau de fer, l’ex-phalange d’ETAT d’URSS sonnait brut et grossier, parfois depassee techniquement( ses cuivres....sont ici cruellement exposes). A cause des interventions chantees... de grands moment de comique involontaire, avec des voix chevrotantes et laryngees s’exprimant dans un volapük n’ayant qu’un très lointain rapport avec la langue allemande. A cause aussi des choix du chef, peut être fascinants en concerts mais difficiles à defendre en studio. A commencer par cette lenteur generale...où l’on perd le fil, menace d’assoupissement.(...) Et puis il y a cette tendance à devenir bruyant et brouillon ( et rapide) dès que l’on approche la nuance forte, sans discernement".
- L’AIGLE - TOUT D’abord, il convient de preciser que les enregistrements sont des concerts publics ! Contrairement à ce qui est dit ici !!! D’autre part Svetlanov a donne durant la decennie 90 l’integrale Mahler, loin des snobismes parisiens, au festival de COLMAR, petite ville d’Alsace dont l’aire urbaine fait 115.000 habitants et où se trouve la plus prodigieuse peinture qui soit, le chef d’oeuvre absolu de la peinture Occidentale : LE RETABLE D’Issenheim (1512-1516) de Matthias Grünewald.
Les concerts de Svetlanov remportèrent un succes phenomenal et les critiques d’ alors furent dithyrambiques. Le public avait donc plebiscite durant 10 ans les symphonies de Mahler par Svetlanov et son prestigieux orchestre russe, pendant que la clique parisienne faisait la moue et le battait froid ! Ce fut très souvent le cas dans l’histoire de la musique. Dans "l’après-rideau de fer" nous avons assiste à plusieurs concerts memorables et ovationes de SVETLANOV sans y relever une baisse de niveau.
- OR qu’est-ce que nos oreilles expertes de musicien ont entendu d’après les CD Une image sonore naturelle très bien definie, de la profondeur de la largeur et du relief, et miracle, pas de reverberation nuisant toujours à la definition. Des timbres d’une qualite remarquable, d’une saveur et d’une presence etonnante par des instrumentistes d’une qualite exceptionnelle ( Bois et cuivre), des cordes exceptionnelles. Une gamme de nuances infinies qui tranche avec les habitudes d’ecoute. Ce qui frappe surtout c’est la lisibilite auditive de l’ecriture contrapuntique de MAHLER que je n’ai jamais entendue nulle part ailleurs ! Egalement, contrairement à la sourde critique de M. Christian Merlin, les forte ne sont ni brutaux, ni appuyes et sont d’une etonnante clarte ou l’on entend la transparence de la texture de l’instrumentation ! Ces forte ne sont plus un magma compact indifferencie qui vous ecrase dans votre fautueil en vous explosant à la figure, mais une plenitude sonore enchanteresse qui vous elève ! ( Notamment les fameuses explosions dans la Resurection et c’est la première fois que l’on entend la transparence polyphonique et harmonique du choeur final ! ). Le dosage des plans est fascinant. Bien evidemment l’articulation, qui est à la musique ce qu’elle est à l’art theatrale, y fait merveille : elle consiste à bien declamer sans precipitation pour la comprehension de la phrase, où les courts silences pour la suspension du texte sont necessaires à la diction comme à la respiration, affinant une perception aisee. Il en est ainsi et aussi de la musique, elle doit respirer pour vivre ! Ainsi les cuivres "grosiers" (sic) ne font pas des tenues raides d’orgue, mais des attaques en staccato diminuendo avec des timbres diaphanes !(" depasse techniquement" sic ) ce qui allège la trame orchestrale et restitue de la transparence aux forte, là où l’on tartine habituellement une crème epaisse à la louche dans la viennoiserie malherienne !
Quand à la critique plus que desobligeante sur les chanteurs, je ne la partage pas non plus. Elle fait partie des ecoutes recurrentes qui veut retrouver les mêmes standards sirupeux d’ecoute. Cette version russe se devait d’être russe. Le seul point ou Merlin à raison, ils auraient du chanter en russe ! Mais cette reflexion est plutot ironique.
La musique de Mahler fut presque toujours, pour une bonne partie, joue militairement doublee d’un sentimentalisme exacerbe. Dès que l’on s’eloigne de la caserne et du mur des lamentations on est traite de vil deserteur et d’heretique !
La musique est un texte declame sans parole. Depuis les origines, la musique Occidentale est vocale, c’est-à-dire qu’elle raconte une histoire et les musiques qui vous parlent et vous emeuvent, emanent toujours de compositeurs ayant oeuvre avec bohneur dans la musique vocale, ce qui fut le cas egalement de Mahler, puisque la majorite de ses thèmes melodiques symphoniques emane bien de chants qu’il avait mis en musique.
de telles erreurs critiques, sur des critères acoustiques objectifs peuvent-ils se produire Tous d’abord, nous l’avons dit, pas d’oreille naturelle suffisamment developpee, absence de formation de l’oreille musicale. Ensuite un phenomène piège de memoire recurrente se met inconsciemment en place chez un sujet qui pretend bien connaître une ½uvre : il n’ecoute pas ce qu’ il entend, parasite par la memoire de ce qu’il connait il n’ecoute pas . Ainsi s’explique l’incapacite de reecouter une musique connue sans declencher la memoire residuelle qui n’existe pas lors de la fraicheur d’une première ecoute, et de là, l’incapacite à saisir un changement d’interpretation qui met en peril la securite psychologique inconsciente du confort d’une memoire figee, fière d’elle-même dans son ego carapaçonne et à laquelle on ne la fait pas ! Defauts de caractères y aidant.
Il est interessant de constater que les compositeurs chefs-d’orchestre ont ete beaucoup plus à même de saisir la pensee d’une musique, ainsi en est-il de Svetlanov. Bien sur l’exception, là aussi confirme la règle. Mais Lorsque l’on ecoute les enregistrements des Dorati, Reiner, Szell, Ansermet, Monteux, Munch, Paray, Martinon, Markevitch, Boult, Beecham, Barbirolli, Kondrachine, Ancerl, Kubelik, Talitch...Walter, Klemperer et j’en oublie volontairement quelques uns moins mediatiquement connus aujourd’hui, on perçoit immediatement une signature sonore, " un supplement d’âme", sinon une transformation radicale de la tenue d’un orchestre et de la declamation, comme il nous est assez souvent arrive d’en être temoin lors de concerts en tant que musicien. Ce phènomène ne se retrouve ordinairement pas dans la debauche et la plethore inutiles des enregistrements à but commerciaux lors de ces 20 ou 30 dernières annees, à quelques très rares exceptions près.
" Tout art vrai est adoration" ( John Ruskin)
N.B. Nous avons cite de memoire quelques donnees dans les textes de nos ouvrages deposes.
( L’auteur de l’article est professeur et compositeur (Membre de la SACEM). Il a joue de 4 instruments et a exerçe le chant durant 4 ans dans un Opera ( Voix de Basse-baryton) ... et bien d’autres choses encore... discophile averti : 25.000 vinyles et 10.000 CD)
NDE : Near Death Experience. En Français EMI : Experience de mort imminente.
(2) LA CRITIQUE MUSICALE EST DEVENU UN PHENOMENE DE MODE.
Ce qui arrive pour les malheurs de SVETLANOV s’est exactement produit pour les Malher d’Eliahu INBAL, excellent chef-d’orchestre. De 1985 à 1992, il enregistre tout Mahler chez DENON, et la critique d’alors loue et encense l’objectivite d’une interpretation qui gomme le pathos attache à cette musique. 10 ans après, reparution chez BRILLIANT et patatras ! les verites d’hier deviennent brusquement l’horreur d’aujourd’hui ! Cette chute brutale du baromètre est un signe qui ne trompe pas : Le phenomène de mode s’est installe avec celui des nouveaux critiques dont la culture generale et discographique, comme la connaissance musicale et l’oreille adequate est prise en defaut. Comme chez la subjectivite de l’enfant, une idee chasse l’autre et la nouveaute d’aujourd’hui rend caduque celle d’hier. Il faut egalement faire place aux nouveaux venus en denigrant les anciens, commerce oblige. Ce fut toujours la technique de desinformation des revolutionnaires qui savaient manipuler " les idiots utiles" à leur propre benefice. D’une façon generale, hormis la sincerite qui n’a jamais ete un gage de verite, car on peut se tromper sinceremment, La critique est toujours injuste, malhonnête et fielleuse quand elle est faites par n’importe qui et en meconnaissance de cause.
" Le monde moderne est celui de l’ego infantil" (Jules Monnerot)
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