vendredi 8 avril 2011

Symphonie concertante / Suite pour alto


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Symphonie concertante / Suite pour alto Reviews and Opinions



2 internautes sur 2 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Monumentale et elegiaque !, 3 juillet 2011
Par Roger Dominique Maes "dit Dominique" (Bruxelles) - Voir tous mes commentaires(TOP 100 COMMENTATEURS)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Symphonie concertante / Suite pour alto (CD)
Joseph Jongen : "Symphonie concertante avec orgue", "Suite et Allegro pour orch. et alto principal", Rene Defossez - Brian Priestman, 1 CD Koch (1991).
Joseph Jongen (Liège 1873- Sart-lez-Spa 1953), musicien surdoue, entre au conservatoire à l’âge de 7 ans pour en ressortir nanti de tous les premiers prix : Fugue, Piano, Orgue, Prix de Rome à 24 ans, fut une figure majeure de la vie musicale belge des annees 20 à sa mort.
Organiste virtuose, il reçoit en 1926 la commande d’une symphonie avec orgue de la part d’un magnat du commerce de detail americain, Rodman Wanamaker, pour l’inauguration du nouvel orgue (disons plutôt augmente, les jeux devant être portes à 451 pour 28500 tuyaux !) figurant dans le hall de son grand magazin de Philadephie. (L’histoire de cet orgue se trouve sur Wikipedia au nom de Wanamaker, elle est passionnante et elle se poursuit.)
L’oeuvre serait donnee avec l’Orchestre Philharmonique de Philadelphie sous la direction de Leopold Stokowsky, mais Rodman Wanamaker meurt en 1928, quelques mois avant l’inauguration. La symphonie sera creee à Bruxelles, le 27 septembre de cette annee, le compositeur assurant la partie d’orgue. Partiton magistrale, elle passe pour une des plus grandes et des plus difficiles composees pour cet instrument, sans que celui-ci ait à proprement parler de fonction concertante comme dans celle de Saint-Saëns. L’orgue y figure plutôt comme un deuxième orchestre dialoguant avec le premier. Alliant grandeur et delicatesse, ample lyrisme et poesie primesautière, très curieuse dans une oeuvre aussi monumentale, elle offre aussi de ces grands elans, tout ensemble fievreux et imposants dont Jongen a le secret, et qu’on trouve dejà dans la cantate qui lui valut le Prix de Rome, "Comola".
Elle est interprètee ici par l’Orchestre Symphonique de Liège sous la direction du grand chef et compositeur Rene Defossez, Hubert Schoonbroodt, pas moins, etant à l’orgue.
La "Suite pour orchestre et alto principal" terminee en septembre 1915, pendant que Jongen et sa famille etaient refugies en Angleterre, est une oeuvre elegiaque qui temoigne à nouveau de ce refus de la part de la majorite des compositeurs belges de cette generation de choisir entre l’ecole franckiste et les innovations debussystes, pour mieux les assimiler, s’en degager et se creer un langage propre, ce que Jongen a fait inconstestablement.
Elle est jouee par l’orchestre symphonique de la R.T.B.F (la radio televion belge francophone) sous la direction de Brian Priestman, avec à l’alto Therèse-Marie Gilissen.
Grand dommage que ce CD ne soit plus disponible !
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