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CHOSTAKOVITCH : Symphonie n° 14 op. 135 ; Six poèmes de Marina Tsvetaeva op. 143 Reviews and Opinions
4 internautes sur 4 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Une des oeuvres les plus noires jamais ecrites, dans une interpretation dechirante, 12 juillet 2006
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
Ce commentaire fait reference à cette edition : CHOSTAKOVITCH : Symphonie n° 14 op. 135 ; Six poèmes de Marina Tsvetaeva op. 143 (CD)
Composee en 1969 et dediee à Benjamin Britten, la Quatorzième symphonie est ecrite pour soprano, basse, cordes et percussions.
Il est peu d’oeuvres de musique classique qui necessitent un avertissement, mais il faut bien dire que l’univers constamment morbide cree par Chostakovitch pourra donner le malaise à des auditeurs non prevenus.
On ne sort pas indemne de cette experience musicale et humaine.
Au lieu de la version chantee en russe, la presente interpretation reprend les textes de Rilke, Apollinaire et Lorca dans leur langue originale, option qui avait ete avalisee par le compositeur.
Julia Varady et Dietrich Fischer-Dieskau demontrent une intelligence suprême qui touche au coeur de chaque poème, et Haitink tire de son orchestre des sortilèges d’une noirceur indelebile.
Chaque etape de ce chemin de croix est etreignante, bouleversante, dechirante.
Les ruminations des contrebasses dans le "De Profundis" donnent litteralement la chair de poule.
La fureur de la Malaguena ou de l’exhortation des Cosaques deviennent des danses macabres endiablees où pointe encore la typique ironie chostakovienne.
Dans la cellule de la Sante, la dereliction du prisonnier qui tourne en rond comme un ours dans sa cage est une cruelle allegorie du dernier repos. «Le Lazare entrant dans la tombe au lieu d’en sortir comme il fit» comme l’ecrit si bien Apollinaire.
Et quel art de la transition : quand la Loreleï hallucinee sombre dans le Rhin pour echapper à ses bourreaux, laissant le narrateur hagard, l’on se retrouve telescope dans le pre où gît le "suicide". L’atmosphère evolue alors de la tendresse à l’horreur avec une tension insupportable.
Il faut entendre Varady exhaler les derniers vers du "Tod des Dichters", comme dans un souffle ultime, pour se convaincre finalement que les interprètes ont signe là une version incommensurable de ce cycle qui fraie au-dessus de l’abyme.
De tels disques, on ne vit guère mieux avec, mais l’on ne saurait vivre sans.
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2 internautes sur 2 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
foudre devastatrice, 9 decembre 2009
Par Nardis - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : CHOSTAKOVITCH : Symphonie n° 14 op. 135 ; Six poèmes de Marina Tsvetaeva op. 143 (CD)
Mon collègue melomaniaque ayant dejà balaye l’essentiel, et avec maestria, je me borne à quelques scories. Shostakovich n’a pas toujours eu l’oreille des auditeurs occidentaux, loin s’en faut. "On" lui opposait Bartok, Berg et Schoenberg, nos icônes. Boulez le honnissait. Mais depuis Apollinaire, de l’eau a coule sous le pont Mirabeau. Aujourd’hui, la modernite de Shostakovich explose, d’autant plus eclatante qu’elle a ete longtemps asphyxiee. La 14e symphonie, mieux que tout autre, en temoigne. Elle tend la main à Beethoven (bien plus qu’à Mahler) tout en ouvrant ses portes grandes vers un XXIe siècle qui pour l’heure ne fait que balbutier, musicalement. Il y a dans cette ½uvre une symbiose fascinante entre les symphonies, les operas et les quatuors du grand sorcier russe. Comme un condense d’art total. Certains passages depassent tout ce qui a pu être fait depuis, sous toutes les formes. Que peut-on dire de plus L’interpretation Eh bien, chapeau bas, maestro Haitink, vous nous donnez ici une version implacable, meticuleuse, une dentelle noire que seul sans doute pouvait broder un orchestre comme le Concertgebouw - sans effet ni faux pas, avec une sobriete, une musicalite à faire pleurer. Et puis, ecoutez Julia Varady. C’est à tomber. Un enregistrement, une ½uvre à emporter sur une île deserte - Sakhaline, par exemple.
Un dernier mot enfin, sur le caractère tenebreux de cette 14e. Car il y a des tenèbres qui eclairent. Kafka, Celine, ont eclaire le XXe siècle. Shostakovich met de la lumière dans sa tragique passion. Contrairement à d’autres (Prokoviev, notamment), il a tenu bon contre des forces colossalement noires. Grâce à son humour, tout aussi noir. La 14e ne joue pas sur ce terrain, elle n’amuse pas le terrain. Mais elle est lumière, autant qu’une symphonie de Mozart, ou qu’une partita de Bach. Parce que la musique, à ce niveau d’incandescence, devient lumière.
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5.0 etoiles sur 5
Rarete, 21 fevrier 2010
Par Anne Murat "Sonetchka" (france) - Voir tous mes commentaires
Ce commentaire fait reference à cette edition : CHOSTAKOVITCH : Symphonie n° 14 op. 135 ; Six poèmes de Marina Tsvetaeva op. 143 (CD)
Voilà un très bel enregistrement des poèmes de Marina Tsvetaeva. Une ½uvre forte et peu connue.
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