jeudi 21 avril 2011

Quartet String 11/12/13


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Quartet String 11/12/13 Reviews and Opinions



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5.0 etoiles sur 5
Trois grands Quatuors à cordes de Dmitri Chostakovitch, remarquablement interpretes par le Quatuor Borodine, 22 decembre 2010
Par JRL (France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Quartet String 11/12/13 (CD)
Le Quatuor à cordes N° 12 Op. 133 de Dmitri Chostakovitch (1906-1975) date de 1968. Il est dedie à Dmitri Tsiganov, violoniste du Quatuor Beethoven, et fut cree par le Quatuor Beethoven le 14 septembre 1968 à Moscou. Le premier mouvement, de forme sonate, s’ouvre, avec une tristesse calme, sur une première mesure entièrement atonale, qui va progressivement evoluer vers une tonalite de re bemol majeur, lorsqu’une nouvelle serie chromatique - le second thème - vide le reste de l’exposition de tout centre tonal. A la fin du mouvement, le premier thème aura toutefois le dernier mot. Le second et dernier mouvement du Quatuor est d’une envergure considerable et, en même temps, d’une superbe unite. Sa principale cellule germinale est une figure de quatre doubles croches, qui fournit à la première section son impulsion rythmique. Avec une autre serie de notes, jouees pizzicato, emerge un passage etonnant, qui finit par une explosion de violents accords, deployant chacun les douze demi-tons. Après un retour nostalgique au mouvement initial, dans une lente interrogation, la cellule germinale reprend vie au cours d’un long crescendo - l’un des passages les plus sereinement joyeux qu’ait ecrit Chostakovitch - et ce qui semblait au debut insense, vide de tonalite, se cristallise, tranquillement et fermement, en un re bemol jubilatoire.
Le Quatuor à cordes N° 13 Op. 138, l’un des très grands chefs d’oeuvres de Chostakovitch, est dedie à l’altiste du Quatuor Beethoven d’alors, Vadim Borisovsky. Il date de 1970, et fut cree par le Quatuor Beethoven le 13 decembre 1970 à Leningrad (Saint-Petersbourg). Il est, comme les Quatuors N° 7 et N° 8, compose en forme d’arche, mais ici l’oeuvre est en un seul mouvement, dans lequel le tempo de base, Adagio, reste essentiellement inchange, la partie centrale evoluant toutefois à allure double. A l’ouverture, l’alto solo presente une serie dodecaphonique dont les intervalles melodieux forment la base de presque toute l’oeuvre. Un rythme caracteristique, frappe par le violon solo sur une pedale en mi, annonce le double tempo ; le rythme devient alors de plus en plus obsedant, pour être finalement battu en accords de neuvièmes mineures, poses les uns sur les autres puis disperses. Les mesures qui suivent sont alors entièrement dominees par une configuration rythmique ostinato, la marche du temps, implacable, etant renforcee par des effets de percussions produits par les archets sur le corps de l’instrument, et les trilles prolongees en trois parties qui suivent plongent l’oeuvre dans un desespoir absolu. Après une recapitulation des premiers thèmes, l’alto emerge à nouveau, avant que l’oeuvre ne se dissolve et disparaisse.
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