Prix :
Pascal Dusapin n’a commencé à composer pour le piano que récemment. Mais ces années d’attente ont vu mûrir deux œuvres considérables : un cycle de sept Études (1998-2001) et le Concerto "À quia" (2002). Les Études sont, d’après Dusapin lui-même, non pas “des exercices de virtuosité digitale destinés à l’acquisition de la technique du piano mais de véritables études de composition conçues l’une dans l’autre, comme des poupées russes”. Les difficultés techniques ne manquent pourtant pas dans ces pièces parfois vertigineuses, menées de main de maître par Ian Pace, créateur du cycle complet. Quant au concerto, écrit tout de suite après les Études et l’opéra Perelà, l’homme de fumée, il montre encore une fois l’engagement de Dusapin au sein de son époque : sa partition est émaillée de références à des événements aussi différents que le 11 septembre 2001 et la mort de son maître Xenakis, tous deux survenus pendant la période de composition. Son atmosphère à prédominance sombre et tragique débouche pourtant sur une fin “ouverte” laissant la possibilité d’un rayon d’espoir… Ce “vaste monologue, profondément subjectif et troublant, d’une émotion hypersensible” (H. Halbreich) est confié à Ian Pace et l’Orchestre de Paris sous la direction de Christoph Eschenbach, qui en ont assuré la création à Bonn et à Strasbourg en septembre 2002. En complément, Naïve propose un DVD exceptionnel filmé par Michel Follin donnant à voir des images des répétitions du concerto et de quelques études commentées par Pascal Dusapin, ainsi que deux des Études jouées par Ian Pace au théâtre des Bouffes du Nord à Paris.
Pascal Dusapin n’a commencé à composer pour le piano que récemment. Mais ces années d’attente ont vu mûrir deux œuvres considérables : un cycle de sept Études (1998-2001) et le Concerto "À quia" (2002). Les Études sont, d’après Dusapin lui-même, non pas “des exercices de virtuosité digitale destinés à l’acquisition de la technique du piano mais de véritables études de composition conçues l’une dans l’autre, comme des poupées russes”. Les difficultés techniques ne manquent pourtant pas dans ces pièces parfois vertigineuses, menées de main de maître par Ian Pace, créateur du cycle complet. Quant au concerto, écrit tout de suite après les Études et l’opéra Perelà, l’homme de fumée, il montre encore une fois l’engagement de Dusapin au sein de son époque : sa partition est émaillée de références à des événements aussi différents que le 11 septembre 2001 et la mort de son maître Xenakis, tous deux survenus pendant la période de composition. Son atmosphère à prédominance sombre et tragique débouche pourtant sur une fin “ouverte” laissant la possibilité d’un rayon d’espoir… Ce “vaste monologue, profondément subjectif et troublant, d’une émotion hypersensible” (H. Halbreich) est confié à Ian Pace et l’Orchestre de Paris sous la direction de Christoph Eschenbach, qui en ont assuré la création à Bonn et à Strasbourg en septembre 2002. En complément, Naïve propose un DVD exceptionnel filmé par Michel Follin donnant à voir des images des répétitions du concerto et de quelques études commentées par Pascal Dusapin, ainsi que deux des Études jouées par Ian Pace au théâtre des Bouffes du Nord à Paris.
Dusapin - A Quia Reviews and Opinions
3 internautes sur 3 ont trouve ce commentaire utile :
4.0 etoiles sur 5
Les couronnes Dusapin, 21 janvier 2006
Par Julien Mosa "MosaJulien" (Saint-Jean Pied de Port, 64.) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
(VRAI NOM)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Dusapin - A Quia (CD)
Pascal Dusapin est ne le 29 mai 1955 à Nancy. Après des etudes d’arts plastiques et de sciences, il etudie l’orgue et le piano, mais sans imaginer embrasser la carrière de musicien. Il etudie malgre cela la composition, en autodidacte. Il reçoit le soutien et les encouragements d’Andre Boucourechliev, seduit par sa première partition orchestrale. De 1974 à 1978, il frequente quantites de seminaires organises par Iannis Xenakis, compositeur qu’il considère comme son seul veritable maître. Lors d’un de ces seminaires, il rencontre Franco Donatoni, qui lui prodigue d’efficaces conseils. De 1981 à 1983, il est pensionnaire de la fameuse Villa Medicis à Rome ; en 1988, il est boursier de la Villa Medicis "hors-les-murs" aux Etats-Unis. De 1993 à 1995, il est compositeur en residence à l’Orchestre National de Lyon. Pascal Dusapin est titulaire de maints distinctions, dont le Prix de l’Academie des Beaux-Arts (en 1993), le Prix du Syndicat de la Critique (toujours en 1993), le Prix Symphonique de la SACEM (en 1994), le Grand Prix National de Musique (decerne par le ministère de la culture en 1995), ou deux Victoires de la Musique (en 1998 et 2002). Son catalogue compte près d’une centaine d’oeuvres, parmi lesquelles se trouvent des compositions pour soprano et ensemble instrumental (dont "Comoedia" & "Lumen"), des oeuvres de musique de chambre (dont plusieurs pièces pour violon ou violoncelle solos, sept "etudes" pour piano, quatre quatuors à cordes), des pièces concertantes (dont le concerto pour trombone et orchestre "Watt" et le concerto pour piano et orchestre "A Quia"), des pièces pour orchestre (dont "Assai", "Exeo" et "La Rivière") et des operas (dont "Romeo et Juliette" et "Perelà, uomo di fumo").
Pascal Dusapin mit une vingtaine d’annees avant de se consacrer à la composition d’oeuvres entièrement dediees au piano. Certainement à cause (ou grâce ) du lourd bagage historique contenu dans cet instrument si complexe. La composition des sept "etudes" pour piano s’etale sur cinq annees, de 1997 à 2001. Pascal Dusapin considère ses "etudes" comme des "matriochka" (poupees russes), "emboitees les unes dans les autres". La plupart des "etudes" sont tristes, ce qui confère à cette musique un style de "lamentation". Les quatre premières "etudes" forment un groupe qui peut s’ecouter (ou s’entendre), à part des trois dernières. La première (la plus longue), s’apparente à un jeu de "pliages melodiques". La seconde, est quant à elle constistuee de "depliages rythmiques". La troisième creee un mouvement harmonique plus important. La quatrième, exaltee (presque enragee), s’accomode aisement à une "toccata". La cinquième, la plus curieuse des sept "etudes", est peut-être la plus exuberante. La sixième apporte une fervente passion, ainsi qu’un immense eclat. La septième et dernière recapitule les six premières, en terminant le cycle avec "une grande tristesse". Les "etudes" n°1 et n°6 sont dediees à Alain Planès, l’"etude" n°2 à Mikhaïl Rudy, les "etudes" n°3 et n°7 à Vanessa Wagner et les ’etudes" n°4 et n°5 à Ian Pace, qui crea le cycle dans son integralite le 16 decembre 2002, au theâtre des Bouffes du Nord à Paris. Le concerto pour piano et orchestre "A Quia" fut amorce dès le lendemain de l’achèvement des sept "etudes" pour piano. Ce qui peut demontrer que les "etudes" auront ete des "etudes" preliminaires à ce concerto. En trois mouvements, "A Quia" fut termine sept mois après son ebauche, le 4 fevrier 2002. Le concerto demande un piano, ainsi qu’un orchestre assez moyen (d’une cinquante de musiciens). En realite, il ne s’agit pas d’un "concerto" à proprement parle, mais d’un ample monologue subjectif, tout en emotion, mis en valeur par un orchestre omnipresent (mis à part au debut du troisième mouvement, où le piano deploie une vaste cadence). Dans le texte de presentation des oeuvres accompagnant ce beau coffret, Pascal Dusapin nous explique que reduire quelqu’un "A Quia", c’est le mettre dans l’impossibilite de repondre, refuter tous ses arguments ; être "A Quia", c’est ne plus savoir quoi repondre. Pascal Dusapin met en scène l’extrême tension des rapports qui naissent dès que le piano et l’orchestre s’entrelacent. Le piano ne peut s’exprimer qu’avec l’orchestre, en essayant de se confondre avec lui. L’oeuvre fut commandee par le Festival Beethoven de Bonn, en 2002, pour le cent-soixante quinzième anniversaire de la mort de Ludwig van Beethoven.
Ian Pace, createur du cycle integral des "etudes", en donne ici une version enregistree en studio, quelques semaines après la creation mondiale, en public. Son jeu est très minutieux, très detaille, un peu trop à mon goût, car le caractère subjectif de chaque pièce est un peu moins souligne ; dans les "etudes" les plus devergondees, comme la seconde, la quatrième et la sixième, son jeu est trop "plastique" ; une once de folie additionnelle aurait placee ses "etudes" sur un pinacle. Mais, sa technique incontestable n’appelle que des eloges, de plus la prise de son, elle aussi très analytique permet de plonger l’auditeur au sein du piano, l’ivresse sonore est à son comble ! Mêmes constats pour l’interpretation du concerto, enregistre en public cette fois-ci, lors de la creation. On attend à plusieurs moments une "explosion", une "petarade" (milieu du premier mouvement, millieu du troisième mouvement) ; cela est un peu trop sage, l’auditeur demeure un peu sur sa faim. Mais la encore, la prise de son aidant, les timbres des musiciens de l’Orchestre de Paris sont magnifiques, et le piano de Ian Pace ne l’est pas moins.
A noter les excellents textes de presentation, très fournis et très complets, ecrits pour les "etudes" par Ian Pace lui-même, et pour le concerto par Pascal Dusapin en personne et par le musicologue Harry Halbreich.
En bonus des deux compact-discs est joint un d.v.d où l’on peut apprecier le travail du compositeur avec le pianiste, ainsi qu’avec l’orchestre. Le spectateur decouvrira un Pascal Dusapin des plus attachants, qu’il souhaitera avoir comme grand frère ! Les explications de ses propres oeuvres sont très pertinentes et interessantes, tout comme ses precieux conseils prodigues au pianiste et à Christoph Eschenbach, chef de l’Orchestre de Paris.
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Dusapin et le piano : un succes, 23 mars 2004
Par chantereau valentin (Lyon, France.) - Voir tous mes commentaires
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Le recent disque de Pascal Dusapin consacre au piano est un succes. Tout d’abord les etudes, forbidablement jouees par un Ian Pace visiblement tres inspire, et beneficiant d’une bonne prise de son. Pascal Dusapin cree dans ces pieces une ambiance bien personnelle meme si on peut y deceler ca et la certaines influences. Quant on concerto pour piano "a quia" il est bien desservi par un orchestre de Paris riche en couleurs, et un Christophe Eschenbach en grande forme. L’ajout d’un DVD avec des extraits d’oeuvres et des commentaires du compositeur est une bonne surprise que nous fait la le label Naive; et une reussite egalement, nous permettant de mieux nous plonger dans les pieces et de comprendre leur inspiration, leur evolution et leur sens. Bref, un disque a recommander !
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Le piano aerien, 29 decembre 2009
Par Veilleur - Voir tous mes commentaires(TOP 50 COMMENTATEURS)
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Ce qui marque dans ce coffret sont surtout les etudes pour piano : magistrales, lancinantes, fluides et aeriennes en même temps, virtuoses à d’autres, dramatiques parfois et parfois legères. Le doigte de Ian Pace donne tout leur relief à ces ½uvres ecrites entre 1997 et 2001. J’ai particulièrement aime l’etude N°1.
Le concerto pour piano ne ressemble evidemment pas à l’image que l’on peut se faire des concertos habituels. Il n’y a pas d’affrontement et le dialogue se fait sur le mode d’un "monologue accompagne". Cette pièce est belle mais à mon sens à un degre moindre que les etudes.
Le coffret propose un DVD fournit prolongeant les ½uvres. C’est une bonne idee de la part de Naïve de proposer un film car cela rend la musique plus proche, plus vivante et c’est une demarche propre à ne pas tuer le disque par les telechargements. Le livret est consequent sans être volumineux et est ecrit dans un français accessible à tous (ce qui n’est pas le cas pour tous les livrets de musique contemporaine !)
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