Prix : EUR 23,99
Trio di Trieste - The Complete recordings on Deutsche Grammophon Reviews and Opinions
1 internaute sur 1 a trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Pour beaucoup, une decouverte, 30 mai 2011
Par Pèire Cotó (Occitània) - Voir tous mes commentaires(TOP 100 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Le Trio de Trieste joue Haydn, Mozart, Schubert, Brahms, Ravel... enr.1952-1969 - 5CD - (Coll. Original Masters) (CD)
Le Trio di Trieste est maintenant presque tombe dans l’oubli. Les 5 CD pleins à ras bord que Deutsche Grammophon a publie il y a plusieurs annees indiquent pourtant qu’on aurait tort de les negliger. Je precise que je n’ai pas les disques ni les MP3 (qui sont pourtant une solution d’attente que je pense pouvoir m’offrir), mais que j’ai ecoute le programme entier sur un site de streaming, en comparant souvent avec d’autres interpretations.
En 1933, le pianiste Dario De Rosa, le violoniste Renato Zanettovich et le violoncelliste Libero Lana ont fonde ce trio alors que deux d’entre eux n’avaient que 12 ans. Le trio s’est separe en 1995 après plus de 60 ans d’activite publique. A mon oreille, ce sont le pianiste et le violoncelliste qui sont les plus remarquables. Malheureusement, Libero Lana a quitte le trio, pour avoir un autre type d’activite selon un site, en raison de divergences avec ses collègues, selon un autre. La carrière de Libero Lana n’a ete que moyenne par la suite. Le remplaçant de Lana à partir de 1962 a ete Amedeo Baldovino, beaucoup moins talentueux. 1962 est donc une date decisive pour le trio, même si des indices d’affaiblissement apparaissent auparavant. Il se trouve que Deutsche Grammophon a souhaite publier le plus possible de versions stereo quand il y avait deux enregistrements d’une même oeuvre, alors que, selon Jeffrey Lipscomb (site Amazon-Etats-Unis), la version mono (souvent de chez Decca, mais c’est Universal de toute façon) etait toujours preferable. Ces disques sont donc aussi l’histoire d’un declin et beaucoup d’oeuvres presentes sur ces disques ne meritent pas les 5 etoiles que j’ai decernees au coffret; en revanche, le plaisir de la decouverte les justifie pleinement !
Le programme de ces cinq disques comprend par ordre chronologique des compositeurs des pièces de Vivaldi et de Rameau, les trios n° 39 Hob. XV: 25 "Zigeuner-Trio", n° 44 Hob. XV : 28 de Haydn, les K. 502 et 542 de Mozart, les Variations op. 44, le n° 5 "des Esprits" et le n° 7 "à l’Archiduc" de Beethoven, les D 28 "Sonatensatz", op. 99 D 898 (joue 530 fois en public dans toute la vie du Trio) et op.100 D 929 de Schubert, l’op. 63 de Schumann, les op. 8, 87 et 101 de Brahms et le Trio de Ravel. Je donnerai la date d’enregistrement entre parenthèses.
Les oeuvres baroques sont des transcriptions et des arrangements, mais seules les pièces de Vivaldi sont vraiment negligeables, celles de Rameau (dont "Le Vezinet") meritent un coup d’oreille, d’autant plus qu’il s’agit de la bonne epoque du Trio. Le Zigeuner-Trio (1954) a un premier mouvement serein, poetique, vraiment magnifique; dans le deuxième, on remarque la noblesse du violoncelliste, la douceur des inflexions; le Rondo est idealement contraste; le climat d’ensemble est plutôt romantique. Le n° 28 (1960) est dans l’ensemble aussi reussi; la reprise est faite dans le premier mouvement, ce qui est rare dans ces disques; l’Allegretto (2e mouvement) est joue beaucoup plus rapidement que par le Beaux-Arts-Trio : on se croirait dans une interpretation recente ! mais, à mon avis, ça fonctionne mieux avec les Beaux-Arts; il faudrait voir ce que ça donne avec des instruments anciens. Les deux Mozart (1959 et 1954) sont vraiment exceptionnels par la clarte du discours, la poesie, le rendu des nuances, la purete du son du piano. Pour Beethoven, après un magnifique Geister-Trio, enregistre en 1954, l’Archiduc (1969) satisfait beaucoup moins, malgre des premières notes au piano qui ont presque la perfection de celles de Cortot en 1928; ce qui ne va pas vient de la brutalite mecanique et de l’absence d’imagination du violoncelle. Pour les Variations op. 44, le Beaux-Arts-Trio à l’epoque de Daniel Guilet etait tout de même plus aere et contraste, plus dans l’esprit de variations.
Dans les Schubert, l’opus 99 (1959), au rubato signifiant, aux phrases personnels, l’emporte de beaucoup sur un op. 100 pesant et lent, enregistre en 1965 de trop près, avec des duretes. L’op. 63 de Schumann (1969), pesant aussi, manque d’evidence; le 3e mouvement est le plus reussi. Les Brahms (1966 et 1967) sont un peu preferables. Le plus satisfaisant est sans doute l’opus 101, clair, sans la massivite qu’on attribue à Brahms; il reste de très haut niveau, sans l’authenticite absolue de Katchen-Suk-Starker. Le Trio de Ravel (1959), reussi, offre une evidence un peu lisse, de la souplesse maîtrisee; mais le Beaux-Arts-Trio donnait dans sa perfection davantage de complexite, en même temps qu’une prise de son Philips de 1966.
Tout n’est donc pas passionnant, mais il y en a assez pour que ce Trio retrouve un peu de sa gloire passee. On pourrait aussi rêver à une reedition qui selectionnerait les meilleures interpretations, souvent celles des annees 50, mais en attendant...
Aidez d’autres clients à trouver les commentaires les plus utiles
Ou acheter
Vous pouvez acheter ce Trio di Trieste - The Complete recordings on Deutsche Grammophon sur amazon . Au moment ou ils comprennent la livraison gratuite et de ce que je peux dire quand on compare les prix avec d'autres marchands en ligne, Amazon ne ont actuellement la meilleure affaire surtout avec l'option de livraison gratuite. Cliquez ici pour lire plus.
