mercredi 27 avril 2011

Wagner - Tristan und Isolde / Domingo · Stemme · Fujimura · Bär · Pape · Bostridge · Holt · Rose · Villazón · ROH Covent Garden · Pappano


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Wagner - Tristan und Isolde / Domingo · Stemme · Fujimura · Bär · Pape · Bostridge · Holt · Rose · Villazón · ROH Covent Garden · Pappano Reviews and Opinions



8 internautes sur 9 ont trouve ce commentaire utile :
4.0 etoiles sur 5
Une très bonne surprise !, 15 septembre 2006
Par Bodin Frederic - Voir tous mes commentaires(TESTEURS)
  
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(VRAI NOM)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Wagner - Tristan und Isolde / Domingo · Stemme · Fujimura · Bär · Pape · Bostridge · Holt · Rose · Villazón · ROH Covent Garden · Pappano (CD)
A regarder la distribution, on peut emettre quelques prudences. Pappano n’est pas toujours très convaincant dans Wagner, Nina Stemme n’a assurement pas la voix de Kirsten Flagstad et pour "Papy Domingo", ça semble venir un peu tard.
A l’ecoute, les reserves sur Pappano sont confirmees ; il reussit magnifiquement certains passages, mais parfois il ne semble pas avoir grand chose à dire. Au moins sait-il vraiment accompagner ses chanteurs.
Nina Stemme se jette dans Isolde à corps perdu, avec bien sûr ses moyens mais aussi une fascinante palette vocale. Elle confirme là sa passionnante Isolde actuelle, bien plus captivante que le bloc propose par certaines grandes gueulardes contemporaines.
Pour Placido Domingo, on retrouve bien sûr un aigu serre et nasal (mais sans grand changement depuis des annees), une certaine prudence dans les passages tendus, mais la même expressivite et parfois une douceur qui font vraiment exister le personnage.
La suite ne decoit pas : Olaf Bär qu’on a plaisir à retrouver aussi engage, la grande Fujimara qui propose une Brangäne charnelle et très theâtrale (et ce n’est pas pejoratif), enfin le somptueux Marke de Rene Pape dans une memorable leçon de chant, avec des piani impalpables et une vraie douleur.
Grand luxe pour les petits rôles, Villazon et Bostridge, qui n’etaient pas vraiment necessaires ici.
Dommage donc que la direction ne soit pas plus fouillee. Hormis cela, une très bonne surprise.
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1 internaute sur 1 a trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Pour le phenomène Domingo !, 21 avril 2011
Par Roger Dominique Maes "dit Dominique" (Bruxelles) - Voir tous mes commentaires(TOP 100 COMMENTATEURS)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Wagner - Tristan und Isolde / Domingo · Stemme · Fujimura · Bär · Pape · Bostridge · Holt · Rose · Villazón · ROH Covent Garden · Pappano (CD)
Richard Wagner : "Tristan und Isolde", Pappano, Orchestra of the Royal Opera House, studio 2005, 3 CDs EMI plus un CD-ROM.
Je sais que ce commentaire va faire double ou triple emploi avec les deux autres, très complets, consacres à ce coffret, mais je ferai court.
Direction engagee de Pappano, sans beaucoup d’etats d’âme mais efficace, avec un orchestre qui sonne franc; une Isolde plus vengeresse qu’amoureuse (Nina Stemme), mais vocalement irreprochable; une Brangäne,(Mihoko Fujimura) qui, avec beaucoup de qualites, manque un peu de rondeurs vocales : on attend une nourrice maternelle et consolatrice, pas une copine de chambree.
Rene Pape, lui, EST le roi Marke : stabilite, puissance, timbre, il a tout, avec l’emotion virile d’un roi jeune, pas d’un vieillard cacochyme, et la capacite d’ouvrir le tunnel que representent souvent les plaintes du roi à la fin du II° acte.
En dehors de cela, ce qu’on attend,(et un peu au tournant, avouons-le !) c’est Domingo. A première oreille, comme on dit à première vue, on n’entend que les defauts, accent, elocution nasillarde, instabilite, manque de sensualite, puis on se souvient qu’en 2005, il a soixante quatre ans, et on remarque que le souffle reste puissant, l’engagement intact, que le vibrato est minime (à cet âge-là, c’est incroyable !), que le metier, un metier unique, supplee à tout, et on salue bien bas. De plus, on souhaiterait à bien des Tristan trentenaires (Ian Storey, Robert Gambill, Clifton Forbis et autres) d’avoir en partage les "restes" de ce sexagenaire.
Sans bouleverser, ni même ajouter grand chose à la discographie de Tristan, une version qui est à connaître.
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6 internautes sur 9 ont trouve ce commentaire utile :
4.0 etoiles sur 5
Une belle version, 29 janvier 2009
Par jacqueslefataliste (Albi, France) - Voir tous mes commentaires(TOP 50 COMMENTATEURS)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Wagner - Tristan und Isolde / Domingo · Stemme · Fujimura · Bär · Pape · Bostridge · Holt · Rose · Villazón · ROH Covent Garden · Pappano (CD)
De Tristan und Isolde, je possède six versions : Karajan 1952 (Golden Melodram), Furtwängler (EMI), Böhm (DG), Karajan 1972 (EMI), Kleiber (DG) et enfin celle-ci.
Toutes sont de haut niveau mais aucune n’est rigoureusement parfaite et celle-ci presente les qualites et les limites suivantes:
- Placido Domingo, d’abord, est l’un des meilleurs Tristan : sa prononciation de l’allemand n’est pas parfaite, mais sa voix (même un peu usee par les ans) est une benediction et son incarnation est vraiment prenante sans jamais être brutale. Il me semble donc globalement preferable à Ludwig Suthaus, Wolfgang Windgassen, Jon Vickers ou Rene Kollo. Il n’y a que le fabuleux Ramon Vinay (Karajan 1952) que je placerais vraiment devant lui.
- Nina Stemme, ensuite, est une Isolde imparfaite mais très honorable et globalement bonne. Cette chanteuse a à priori la voix ideale pour le rôle : à la fois puissante et pourtant lumineuse et feminine, ce qui lui evite aussi bien la froideur de Kirsten Flagstad (Furtwängler) que la durete de Birgit Nilsson (Böhm) ou les limites de Helga Dernesch (Karajan 1972). Mais sa voix souffre malheureusement d’un vibrato souvent trop prononce (notamment à la fin des Actes II et III), ce qui gâche un peu certains passages, dont le Liebestod final. De plus, son incarnation pourrait parfois être plus engagee encore. Pour ce qui est de la pure beaute vocale, je prefère donc Margaret Price (Kleiber) et pour ce qui est de l’incarnation, je prefère Martha Mödl (Karajan 1952). Mais Nina Stemme n’en est pas moins une bonne Isolde.
- Mihoko Fujimura est une très bonne Brangäne : sans avoir le charisme (ni la prononciation) d’une Christa Ludwig (Böhm et Karajan 1972) ou d’une Brigitte Fassbaender (Kleiber), sa voix et son incarnation sont neanmoins très convaincantes.
- Olaf Bär est, lui aussi, un très bon Kurwenal : sans avoir tout à fait le charisme de Hans Hotter (Karajan 1952) ou de Dietrich Fischer-Dieskau (Furtwängler et Kleiber), il est neanmoins superieur à Eberhard Waechter (Böhm) ou Walter Berry (Karajan 1972) et sa voix et son incarnation sont magnifiques.
- Rene Pape est un excellent Roi Marke : voix et incarnation splendides, il est selon moi l’egal de Lubwig Weber (Karajan 1952) ou de Josef Greindl (Futwängler) et je le prefère nettement à Martti Talvela (Böhm) ou Karl Ridderbusch (Karajan 1972). Il n’y a que Kurt Moll (Kleiber) que je placerais un peu devant ou plutôt un peu à part en raison de sa voix si riche et profonde et de son incarnation bouleversante.
- enfin l’orchestre du Royal Opera House et la direction d’Antonio Pappano sont de très heureuses surprises : l’orchestre est souple, fin et beau et la direction de Pappano, sans être aussi inspiree que celle de Kleiber ou de Karajan 1952, ni aussi profonde que celle de Furtwängler, n’en est pas moins très seduisante : constamment claire et ductile, latine, et evitant toute lourdeur sans jamais manquer de puissance.
Pour finir, si je devais absolument classer ces enregistrements (qui sont tous de très haut niveau, ce qui veut dire, je le rappelle, qu’aucun n’est mauvais et qu’ils sont souvent très complementaires), voici l’ordre que je choisirais probablement : 1) Karajan 1952 (pour le couple et la tension, qui sont vraiment exceptionnels, hors norme) ; 2) Böhm (malgre la direction un peu trop brutale et la durete de Nilsson) ; 3) Furtwängler (pour la direction profonde, tragique, mais Flagstad est ici enregistree trop tard et Suthaus n’est pas assez charismatique) ; 4) Pappano (pour l’ensemble, qui est sans defaut serieux et tellement agreable à entendre) ; 5) Kleiber (pour la direction enflammee et les chanteurs, excepte Rene Kollo dont la voix est fatiguee et globalement peu seduisante) ; 6) Karajan 1972 (à cause d’un certain manque de tension, des limites de Dernesch et de la voix de Vickers, que je n’aime pas beaucoup).
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