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Brahms : Symphonie n° 1 / Schubert : Symphonie n° 8 Reviews and Opinions
1 internaute sur 1 a trouve ce commentaire utile :
4.0 etoiles sur 5
Le tout premier 78 tours de Karl Böhm avec le Wiener Philharmoniker..., 16 decembre 2010
Par Melomaniac (France) - Voir tous mes commentaires(COMMENTATEUR N° 1)
Ce commentaire fait reference à cette edition : Brahms : Symphonie n° 1 / Schubert : Symphonie n° 8 (CD)
...etait consacre à l’Inachevee, grave pour Electrola en 1940 (août indique le livret de ce CD, alors que d’autres sources supposent plutôt avril...) Voilà une oeuvre qu’ils reenregistrèrent plusieurs fois ensemble : juin 1954 pour Decca , live au Festival de Salzbourg (août 1957), à Tokyo lors d’une tournee en mars 1975 (publie par Deutsche Grammophon au Japon) puis une dernière fois à Vienne en juin 1977 (DG egalement).
Dans ce premier temoignage, le chef veille à une stricte organisation architecturale, d’autant stable que les bases sont larges (13’19 pour l’Allegro moderato, 12’55 pour l’Andante), et marquee par un notable desinteressement emotionnel : une approche dedramatisee, hieratique, rythmiquement très surveillee (inflexible ), pastellisee en demi-teintes.
Dans l’episode processionnel en si majeur (1’24-) du second mouvement, on observe que le rôle harmonique des bois est renforce, et resonne archaïquement comme un austère choral.
Le premier disque brahmsien de Böhm au Musikverein remonte au 17-18 septembre 1942 : la Symphonie n°2.
La Symphonie n°1 suivra le 18-19 novembre 1944, toujours pour les micros d’Electrola.
Outre un temoignage de mars 1975 capte lors de la tournee nipponne, le maestro et son orchestre viennois reenregistreront cette oeuvre en mai 1975 dans le cadre d’une integrale reeditee en coffret de trois CDs.
Compare à ces ultimes moutures, parfois menacees de surprenants statismes et lenteurs, la presente version paraît ici beaucoup plus mobile, spontanee : agaçant le motorisme de l’Allegro par des elans revêches -quitte à ce que les attaques, les contours instrumentaux semblent parfois imprecis.
Böhm reussit remarquablement le Finale : plenitude de l’appel de cor en ut majeur (2’34) sur fond nebuleux des cordes evoquant un horizon infini, densite du choral de cuivres (3’47)...
Plus surprenant sous cette baguette, ecoutez surtout les transports après 4’55 : cette froide determination des violons, ce ton roide, abrupt, cette manière qui n’a rien d’aimable, qu’on sent prête à piquer une colère noire si on lui desobeit...
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