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Villa-Lobos: String Quartets Nos. 5, 9 And 12 Reviews and Opinions
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Les Quatuors à cordes N° 5, N° 9 et N° 12 d’Heitor Villa-Lobos, très bien interpretes par le Quatuor Danubius, 17 juillet 2009
Par JRL (France) - Voir tous mes commentaires(TOP 500 COMMENTATEURS)
Ce commentaire fait reference à cette edition : String Quartets 4 (CD)
Le Quatuor à cordes N° 5 d’Heitor Villa-Lobos (1887-1959) fut ecrit en 1931, juste après les Bachianas brasileiras N° 1, N° 2 et N°4. Le sous-titre, « Quatuor populaire », indique clairement l’intention du compositeur de creer des aeuvres populaires, dans un genre qui ne l’est pas vraiment... C’est precisement à partir de cette aeuvre que Villa-LObos devait vraiment commencer à montrer une veritable originalite dans le domaine du Quatuor à cordes. Le premier mouvement, Poco andantino, base sur une figure rythmique insistante, est d’une nature très profondement polyphonique, aux longues phrases melodiques, en partie basee sur une chanson enfantine intitulee « Eu fui no Itotorô » (« Je vins à Itotorô »), qui aboutit à une danse stylisee, pleine de syncopes. Le second mouvement, Vivo ed energico, est quant à lui, polyrythmique, avec des sections contrastees qui semblent contredirent l’indication globale de ce mouvement. Harmoniques, trilles et glissandi, combines à des modes inhabituels, indiquent clairement un souci de recherches de nouvelles couleurs tonales. Le deux derniers mouvements, Andantino et Allegro, s’inspirent à nouveau de rondes enfantines, d’origines populaires. Le troisième mouvement pourrait en outre être un hommage aux Quatuors à cordes du compositeur mexicain Silvestre Revueltas (1899-1940) qui, jusqu’à un certain point, fait reference à leur style âpre. Le dernier mouvement est base sur la comptine « Carneirinho, carneirào », qui sera egalement utilise par le compositeur mexicain Miguel Bernal Jimenez (1910-1956) dans son « Cuarteto virreinal », en 1937. Le cinquième Quatuor fut cree à Rio de Janeiro en 1939.
Le Quatuor à cordes N° 9 A. 457 est l’un des chef-d’oeuvres ecrit par Villa-Lobos. Compose en 1945 et dedie à son epouse Mindinha, extrêmement dense et parfois difficile d’accès, il fait l’objet d’un traitement contrapuntique complexe, avec un langage atonal côtoyant parfois la bitonalite. L’Allegro initial prend son impulsion dans un sujet forme de triolets, cellule motorique qui ressemble à celle d’un mouvement perpetuel ; la coda reprend les materiaux du debut, de façon plus rapide - Allegro vivace - et abregee. Le mouvement suivant, Andantino vagaroso, est quasiment statique. Profond, dramatique et nostalgique, son chromatisme conduit à une ambiguë tonale totale ; d’une rare intensite expressive, sa rythmique est, par ailleurs, un enchevêtrement subtil de rythmes binaires et ternaires. Le troisième mouvement, Allegro poco moderato - Com bravura est, lui aussi, complexe, en depit sa simple forme A-B-A, dont la section centrale est un superbe fugato atonal. Quant au Molto allegro conclusif, il est relativement court, de moindre tension que celle des deux mouvements precedents, et sa pulsation n’est pas sans rappeler celle du « Petit train de Caipira » de la Bachianas brasileiras N° 2. La première de ce Quatuor eut lieu à Londres en 1947.
Le Quatuor à cordes N° 12 A. 496 fut compose à New York en 1950 ; il est egalement dedie à Mindinha. Il fait partie de l’ensemble des huit derniers Quatuors où Villa-Lobos utilise un langage plus epure, fortement contrapuntique, et cette oeuvre est certainement la plus complexe de cet ensemble. Les rythmes sont en apparence simples, mais ils sont en realite très riches. Le premier mouvement, Allegro, de simple forme A-B-A, presente un fort contraste entre les parties extrêmes et la partie mediane. Le second mouvement, Andante malinconico, est egalement de forme A-B-A, la section centrale etant cette fois un interlude en forme de fughetta, base sur une chanson d’allure populaire. Le mouvement suivant, un Allegretto leggiero, est une sorte de divertimento, avec de courts motifs rythmiques passant rapidement d’un instrument à l’autre, très difficile d’execution, qui se termine sur un long son tenu au violon, qui s’evanouit lentement. Debute alors le Final, un Allegro ben ritmato, plein d’energie et de vehemence, sauvage, lui aussi très difficile d’execution, divise en plusieurs episodes, dont certains ont toutefois des caractères lyriques tout aussi marques ; l’oeuvre se termine sur un dernier episode de dix mesures, particulièrement impressionnant. Le Quatuor fut cree le 11 mars 1951 par le Quatuor Sao Paulo.
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