lundi 12 septembre 2011

Lully: Armide (Théâtre des Champs-Elysées 2008) [Blu-ray]


Prix : EUR 34,26
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Lully: Armide (Théâtre des Champs-Elysées 2008) [Blu-ray] Reviews and Opinions



15 internautes sur 17 ont trouve ce commentaire utile :
4.0 etoiles sur 5
l’apotheose de Lully et de Quinault, 7 mai 2011
Par Henrard "ivan henrard" (france) - Voir tous mes commentaires(TOP 50 COMMENTATEURS)
  
(VRAI NOM)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Armide (DVD)
Armide, surnomme "l’opera des dames", fut la dernière oeuvre ecrite par le poête Quinault, l’inseparable librettiste du florentin, et acheve par Jean Baptiste Lully en fevrier 1686 avant que la gangrène ne l’emporte l’annee d’après.
Cet oeuvre est consideree à juste titre comme leur plus grand chef d’oeuvre, et fut admiree et jouee dans toute l’Europe tout au long du 18 ème siècle; Un siècle après la mort de Lully, Gluck reprit le livret de Quinault pour ecrire son Armide à Paris, devant un public divise entre les partisans de Lully et ceux de lanouveaute. Mais le chevalier Gluck rendait ainsi un hommage à son illustre aîne tandis que Jean Philippe Rameau gardait dans son bureau jalousement une copie des partitions de l’opera.
Le sujet fut choisi par Louis XIV lui même:
Emprunte à la "Jerusalem delivree" du Tasse, Il narre l’amour malheureux de la magicienne Armide pour le chevalier Renaud.
Côte mise en scène, puisqu’il faut en parler pour un DVD, Robert Carsen a ete accueilli par une bordee de huees à l’issue de la première representation au theâtre des Champs Elysees en 2008. Cette fois encore, le Canadien s’est tenu dans les limites paresseuses d’un bon chic bon genre visuel (entre le gris perle des vitrines Dior et la jonchee de roses rouges du film American Beauty) et a tout organise autour d’un seul concept fetiche (le lit du roi), decline ad nauseam, sur fond de mise à distance de l’objet historique reference que constitue cet opera Grand Siècle.
Les choregraphies comme cela devient maintenant une habitude pour les operas baroques français, sont effectuees par une troupe de danseurs plus ou moins devêtus, qui executent des mouvement sans rapport avec les rythmes des danses et sans que cela n’apporte grand chose comme cela a pu judicieusement être le cas dans les amusantes evolutions de la troupe de l’opera comique Platee de Rameau.
Pour les amoureux de la mise en scène historique d’Atys de 1987, aux choregraphies magiques et aux decors et costumes somptueux, tenez vous bien car vous risquez d’être ici deçus. Les costumes sont d’une laideurs et d’une tristesse affligeante.
Cela dit, la musique quant à elle est tout simplement splendide. Paul Agnew est un Renaud superbe, Stephanie d’Oustrac une Armide de chair et de sang, Laurent Naouri deploie sa voix de basse avec jouissance.
L’orchestre des Arts Florissants est à l’aise dans ce repertoire qu’il affectionne et maintient de bout en bout une tension à la limite de la dechirure dans cette tragedie ou l’orchestre est un veritable acteur et accompagne tous les airs et recitatifs d’un flot de musique remarquable.
Le monologue d’Armide "Enfin, il est en ma puissance qui clôt l’acte II est, au XVIIIe siècle, l’une des pages les plus celèbres de la musique française et Considere comme « le modèle le plus parfait du vrai recitatif français »; l’impressionnante passacaille avec ch½urs et solistes est egalement l’un des clous de la partition.
Tous disent la fureur de magie et la tendre desillusion d’Armide avec une emotion pure et geniale.
Pour ceux qui seraient allergiques à la mise en scène, je vous recommanderais le très beau coffret de Philippe Herreweghe enregistres chez Harmonia Mundi en 1992.
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 Remarques sur ce commentaire (7)
7 internautes sur 9 ont trouve ce commentaire utile :
5.0 etoiles sur 5
Du grand art, 18 mai 2011
Par Me Delaigue Lydie "Lydie D" - Voir tous mes commentaires(TESTEURS)
  
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Ce commentaire fait reference à cette edition : Armide (DVD)
Le commentteur precedent ayant donne les informations concernant l’oeuvre propremant dite, je n’y ajouterai rien. En ce qui me concerne, la partie danses ne me gêne pas du tout. Elle entre dans le cadre de la mise en scène qui mêle un groupe de touristes visitant Versailles (idee dejà trouvee par Laurent Pelly dans la Belle Helène) et les chanteurs, personnages du grand siècle. Il faut dire que j’ai eu le bonheur de voir et entendre cette oeuvre sur scène. Le dvd rend bien le spectacle avec, en prime, le petit plus que constituent les gros plans qui permettent de voir l’immense talent de tragedienne de l’emouvante Stephanie d’Oustrac qui, au moment le plus poignant, a de vraie larmes aux yeux. Ceci est totalement impossible dans la salle à moins d’être au premier rang ou d’avoir les yeux rives sur des jumelles. Paul Agnew et Laurent Naouri sont egalement excellents. C’est de la belle ouvrage à regarder et à ecouter sans se priver. Les bonus explicitent les intentions du metteur en scène, c’est interessant d’autant qu’un historien ou musicologue ou les deux () donnent des indications historiques sur les conceptions musicales de l’epoque. Le seul micro reproche que je fais à ce dvd est une prise de son bizarre qui me donne l’impression que la voix de Stephanie d’Oustrac gresille très legèrement comme s’il y avait des parasites, mais peut-être n’est-ce que sur mon exemplaire
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3 internautes sur 4 ont trouve ce commentaire utile :
4.0 etoiles sur 5
La tragedie, mais pas le merveilleux..., 15 juillet 2011
Par Roger Dominique Maes "dit Dominique" (Bruxelles) - Voir tous mes commentaires(TOP 100 COMMENTATEURS)
  
Ce commentaire fait reference à cette edition : Armide (DVD)
Lully "Armide", Carsen - Christie, Theâtre des Champs-Elysees, 2008, 2 DVDs FRAmusica.
Lecerf de La Vieville, premier biographe de Lully ecrivait :"Nos operas sont un genre de representations tout consacre au merveilleux." Dans cette production, le merveilleux va souvent nous manquer.
Avec d’incontestables reussites : la chambre d’apparat d’Armide, argent et noir, sur laquelle les tenues vermillon de la magicienne et de ses creatures tranchent comme des taches de sang; le sommeil de Renaud, dans ce grand champs de roses rouges, grosses comme des pivoines, le sol s’elevant pour former l’autel du sacrifice auquel Armide ne pourra se resoudre, Robert Carsen, n’ayant pas voulu choisir entre le drame pris au pied de la lettre et du style, et la distanciation ironique, nous propose une mise en scène composite qui laisse perplexe mais qui s’explique.
Au Prologue, la Gloire et la Sagesse, chantant les merites de Louis XIV, et disputant "à qui sait mieux l’aimer", se presentent à nous comme des guides de musee. C’est nous dire que nous ne serons pas les spectateurs du drame, nous en serons les touristes ! Et Carsen, en effet, nous fera visiter la tragedie d’Armide, comme le rêve d’un touriste endormi sur le lit du Roi-Soleil, et qui en sera chasse aux dernières notes de l’ouvrage, ce qui laisse supposer que, pour lui, cette histoire d’amour impossible entre une magicienne musulmane et un chevalier chretien dans une Palestine feerique aux temps de legendaire croisades, n’a pas grand chose à nous dire, ne peut-être qu’un monument archeologique, une curiosite ou une "rêverie" culturelles... Mais alors, pourquoi nous presenter une Armide aussi tragique, aussi emouvante et vraie Pourquoi nous faire assister à son suicide final, ce qui est une option "romantique", assez simpliste d’ailleurs, en accord avec notre vision de l’amour malheureux mais en contradiction avec le livret et surtout avec le personnage tel que l’epoque le perçoit Armide veut tuer son amour, pas en mourir. Tout le livret de Quinault nous parle d’"amour-ennemi" qu’il faut combattre et vaincre, et ce n’est pas en se tuant qu’une heroïne du XVII° siècle triomphe d’elle-même et de ses sentiments, ce n’est pas ainsi qu’elle se montre digne de sa "gloire". Ces notions nous sont très etrangères aujourd’hui, mais il appartient peut-être à une mise en scène de nous aider à les concevoir et à les comprendre.
Une autre contradiction se presente, vocale cette fois, entre les deux interprètes principaux, Stephanie d’Oustrac et Paul Agnew, et qu’il aurait appartenu à William Christie de resoudre ou d’attenuer. Tous les deux sont des chanteurs admirables, mais ils semblent envisager l’interpretation de manière differente. Stephanie d’Oustrac se donne toute entière à l’incarnation de son personnage, tandis que Paul Agnew paraît penser que la musique et les mots contiennent en eux-mêmes, et en eux seuls, toute la force dramatique de son personnage et que les chanter comme ils sont ecrits suffit à traduire l’entièrete des sentiments que celui-ci eprouve. Deux "ecoles" parfaitement defendables mais difficiles à faire cohabiter dans la même production. Du fait que le personnage de Renaud est dejà très faiblement dessine par Quinault, et peu sympathique (d’Enee à Pinkerton en passant par Renaud et Siegfried, tous les "heros" qui quittent une femme aimante pour courir d’autres aventures, font piètre figure), Paul Agnew pâtit de la comparaison avec Stephanie d’Oustrac, à tort.
En insistant sur la qualite de la diction de ces deux interprètes exceptionnels, ainsi que d’Isabelle Druet, toujours plus seduisante à voir et à entendre, et de Nathan Berg, ideal de froideur et de puissance en Hidraot, il faut reconnaître que Laurent Naouri deçoit un peu, pour une fois, dans le rôle de la Haine, par manque de noirceur. Quant à Marc Mauillon en Ubalde et Andrew Tortise en Chevalier Danois, ils n’arrivent pas à rehabiliter le IV° acte, traditionnellement juge inutile et ennuyeux, alors qu’il est là (un peu tard il est vrai) pour illustrer les pouvoirs magiques d’Armide, pretextes à changements à vue, transformations et feeries, à tout ce merveilleux indispensable à la tragedie lyrique et qui fait defaut ici.
Les ballets, regles par Jean-Claude Gallotta ne sont pas deplaisants, mais c’est William Christie et les Arts Florissants qui emportent l’adhesion. Joue ainsi, comme il l’est par Vincent Dumestre et le Poème Harmonique dans "Cadmus et Hermione", Lully retrouve toute sa gloire, tout son genie, ce genie qu’on lui a si longtemps conteste.
En resume, sûrement pas la meilleure mise en scène de Carsen, mais un tellement beau Lully, tellement bien interprete, joue et chante qu’on en redemande.
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5.0 etoiles sur 5
Armide, 19 août 2011
Par reichenbach - Voir tous mes commentaires
Ce commentaire fait reference à cette edition : Lully: Armide (Theâtre des Champs-Elysees 2008) [Blu-ray] (Blu-ray)
Superbe opera:
les chanteurs sont tous excellents et vivent leur rôle, et l’orchestre superbe.
la mort d’Armide en particulier est très emouvante (même après plusieurs vues...)
La mise en scène peut en derouter certains, mais moi, j’ai adore.
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